Ride me hard de Laura Black

by Gwen

Titre Ride me hard

Auteur Laura Black

Éditeur Éditions Addictives

Date de sortie 19 Avril 2022

Un titre à commander ici Ride me hard

Lorsque j’ai découvert les Styx Lions, ce club de bikers original de la côte Ouest (vois les autres chroniques ici https://melimelodegwen.fr/sulfurous-bad-boy-de-laura-black/ et là https://melimelodegwen.fr/h-a-r-d-de-laura-black/ ), je n’ai pas fait mystère de mon petit faible pour Jarod Applegate. Le biker au look de surfer est la sentinelle des Styx.

C’est un homme sans attache, un baiseur en série que je rêvais de voir en mains.

Ce que j’ignorais, c’est que Jarod a un vrai problème avec l’engagement. Son passé, dévoilé au fur et à mesure de l’intrigue, l’explique en partie, mais il y a aussi une responsable à cet état de fait.

Il y a longtemps, six ans pour être précise, Jarod a croisé la route de celle qui aurait pu être LA femme, la régulière, celle pour qui il aurait renoncé aux plans sans lendemain. Une jeune étudiante croisée presque par hasard. Il l’a initiée à la passion, lui a appris à repousser ses limites pour assumer ses pulsions et ses désirs. Il lui a laissé son cœur.

Le jour où elle a disparu, sans un mot, sans une rupture ni explication, Jarod a perdu un morceau de son âme, mais gagné une couche de kevlar autour du palpitant. Peu importe si ni les filles consommées à toute heure, en toutes circonstances et de toutes les manières, ne comblent qu’un manque physique, peu importe si seule l’adrénaline du danger lui rend la sensation d’être pleinement vivant, il ne laissera plus personne prendre le pouvoir que Nell Vernon- Osborn a exercé sur lui.

Elle est rentrée dans le giron de son père Edward, juge fédéral, a retrouvé son meilleur ami Adrian. Et peu importe les rencarts que son père tente de lui organiser, jamais, depuis six ans, elle n’a connu le même embrasement total et incontrôlable que celui qu’a exercé sur elle Jarod, biker sexy en diable, dominateur et exigent. Un surfer, un amant, un initiateur, un truand, un meurtrier de sang-froid qu’elle a fui tant qu’elle le pouvait encore.

La largeur des Etats-Unis les sépare, aucun risque de se retrouver face à son meilleur ennemi. À moins que …

Le destin joue de sales tours comme celui qui contraint l’intraitable juge Osborn à faire appel à ceux qu’il déteste cordialement, le gang de Dax Mason, les Styx Lions.

Il leur confie une mission quasi-impossible, en échange d’une offre qu’ils ne pourront refuser. Comble de l’ironie, le bon juge exige la présence de Jarod.

Sadisme de la part d’un personnage particulièrement antipathique? Gage de réussite? Coup de pouce involontaire du destin?

Tour à tour, on pourra osciller d’une hypothèse à l’autre. Une chose est certaine. Les retrouvailles des deux amants sont aussi glaciales et explosives qu’on pouvait l’imaginer. La rancœur qui les anime les pousse à des prises de position extrêmes où tous les coups sont permis, notamment et peut-être surtout l’arme suprême, l’attraction hautement inflammable qui ne s’est pas tarie entre eux.

Sachez-le, Laura Black excelle à faire monter la température en flèche -ne cherchez pas plus loin le coup de chaud de ces derniers jours! mais là! Elle a poussé le curseur très très loin dans la sensualité et la tension sexuelle exacerbées.

Quoique les deux têtus pensent l’un de l’autre, quelles que soient les réticences et les doutes qu’ils restent entre eux, leurs corps, eux, n’ont rien oublié, ni la lutte pour prendre le pouvoir, ni le plaisir absolu, ni tout ce qui fait palpiter une drôle de sensation, là où elle en devrait pas.

Mais parce que les deux personnages imaginés par Laura Black ne sont pas seulement guidés par leurs pulsions, ils sont aussi des êtres obstinés, qui peinent à pardonner et à accorder des secondes chances. Or chacun a des certitudes qu’il pense inébranlables et camoufle trop de son passé et de ses pensées pour que les malentendus se dissipent.

Pourtant, tous leurs proches en sont persuadés, les deux forts tempéraments ne peuvent être domptés que l’un par l’autre. Encore faut-il qu’ils admettent que ce qui les unit est plus fort que tout ce qui peut les séparer.

La cause qui les met en présence pourrait être une motivation suffisante à une alliance. En effet, par-delà la romance passionnée, l’autrice nous livre aussi une romance à suspense comme elle en a le secret, où les ennemis avancent, tapis mais non moins dangereux, où chacun peut être suspect, où les rebondissements s’enchaînent pour notre plus grand plaisir.

J’ai aimé ce roman pour son casting. La personnalité de Jarod m’a, à de multiples reprises, serré le cœur. Ce qu’on apprend de lui explique son âme écorchée. Mais son présent en fait un homme d’honneur pour qui la fin justifie les moyens, mais qui porte très haut les valeurs de loyauté et un caractère protecteur du plus bel effet.

De son côté, Nell est une femme qui compense ses doutes et ses faiblesses par une force morale et une implication sans faille. J’ai aimé sa complicité avec Adrian et le lien très tendre qui l’unit à sa belle-mère Melly.

Mais j’ai aussi été très sensible aux retrouvailles avec les Styx qui m’avaient manqué, l’air de rien. Si vous n’avez pas lu les tomes précédents -un tort à mon avis- ou si vous avez un peu oublié, pas de problème, le récit vous resituera dans l’intrigue sans problème. Sinon, vous retrouverez Dax Tate, Lou et les autres et ferez connaissance avec les membres de l’équipe que j’avais moins repérés jusque là.

La famille de cœur qu’ils forment toujours est efficace et attachante. J’ai fait connaissance avec certains membres que j’aimerais mieux connaître. Une discrète demande? Ça se pourrait bien!

Ce volume m’a aussi permis un vrai coup de cœur en la personne de Louise que je vous invite à découvrir sans tarder.

Vous l’aurez compris, ce sont des retrouvailles plus que réussies que Laura Black nous a offert. J’ai pu retrouver mon biker préféré, découvrir une femme à sa mesure et plonger au cœur de cette intrigue dense et prenante, le tout marqué du sceau de la passion, le cocktail piquant et épicé à souhait pour un plaisir garanti.

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