Hakon de Matthieu Biasotto

by Gwen

Titre Hakon

Auteur Matthieu Biasotto

Date de sortie 22 janvier 2021

Un titre à commander ici Hakon ou sur le site de l’auteur en broché dédicacé https://matthieubiasotto.com/produit/hakon-exemplaire-broche-et-dedicace/

À chaque saison son voyage dans l’univers de Matthieu Biasotto! Après l’été en Australie, l’automne en Grèce, je voudrais l’hiver en Suède pour une romance déjantée qui cache sous des couvertures de traits d’humour et de situations comiques, une histoire pleine de sentiments et de très beaux moments.

Hakon Sundback est le type même du roi des Mythos. Pas étonnant que son modèle soit Christophe Rocancourt, le célèbre escroc des stars. Mais le beau Viking n’a pas ce genre d’ambitions. Tout ce qu’il recherche, c’est la fin de la galère et pouvoir mettre à l’abri son père, un personnage hors norme, aussi déstabilisant qu’attachant.

La vérité, l’honnêteté? Très peu pour lui. Il a essayé et chaque fois, ça a fait des problèmes. Alors il se débrouille à sa façon.

Malgré ses objectifs louables, Hakon multiplie les gros mensonges et les coups foireux, allant du travail dans une usine de traitement des poussins (beurk) à une aventure avec la sémillante Diana, championne de boxe, prénom de Princesse, tresses à la Heidi, gabarit à la Vin Diesel avec un soupçon de Dwayne Johnson. Pas le genre de femme qu’on énerve ou à qui  on pique de l’argent, sauf quand on n’a plus de possibilités.

À moins que ….

À moins que Stellan, le meilleur ami, le frère de cœur d’Hakon ait entre les mains LA solution.

Non seulement, il propose à Hakon de s’installer en coloc avec un troisième puis un quatrième larron pour une drôle d’équipée, mais il lui trouve LE poste en or.

Retrouver un poste de créatif dans une agence de publicité, avec un salaire suffisant pour prendre soin de son père? C’est presque trop beau pour être vrai. Il est vrai qu’il y a un petit, mais alors tout petit hic.

La société en question, Djupe (profond en suédois), propriété de Leonard Kaijser n’emploie que du personnel homosexuel.

Or s’il y a une chose qu’Hakon, même pour la bonne cause, ne peut envisager, c’est de changer de bord et de quitter le rivage des 100% hétéros.

On dit souvent que le fin justifie les moyens. Hakon va-t-il adopter cet adage et s’asseoir sur sa nature profonde?

Lui, capable de faire croire tout et son contraire sera-t-il capable de mener ce mensonge-là? Sera-t-il capable de dissimuler qui il est, alors que face à lui se dresse une héroïne de manga, femme enfant sous certains aspects, terriblement femme sous d’autres?

Suldrün Kaijser fait d’Hakon son défi personnel, sur le plan professionnel et personnel et cette confrontation fait des étincelles!

Entre chien et chat, tous les coups sont permis. Tous? les coups de griffes, les coups de dents, les coups de foudre, les coups de cœur et bien plus encore.

Dans ce roman à l’atmosphère décalée, Matthieu Biasotto nous offre une histoire à plusieurs niveaux.

À l’entresol, une comédie déjantée où des pentacles de lentilles protègent des pluies domestiques, où on croise des phallus en or géants et des chats sociopathes.

Au premier étage, une romance qui n’a rien d’évidente, qui oppose deux forts tempéraments, l’un pétri de mensonges, l’autre droguée à la vérité absolue. Deux âmes fragiles qui repoussent leur complexe de l’imposteur dans une posture défensive.

Au balcon, des instants de grâce, faits de confidences à serrer le cœur et de parenthèses magiques hors du temps et de toutes les menaces.

Et tout en haut de cet édifice, un roman qui est allé chercher loin dans mes émotions les plus profondes, celles qui parlent de désordre mental et de la façon dont les proches gèrent cet être aimé, si familier et pourtant si différent. Celles qui dépeignent les relations familiales, notamment celles qui unissent les parents et les enfants, lorsqu’il faut faire face à un enfant qui ne ressemble pas aux rêves qu’on avait formés, lorsque l’âge ou la maladie rattrape ses proches et qu’il faut accepter de changer de rôle et d’avancer tout de même, les jours de pluie comme ceux où le soleil brille.

Vous l’aurez compris, dans ce roman, très différent des deux derniers de Matthieu Biasotto, j’ai trouvé un cocktail détonnant, de rires francs et de sensualité brûlante, d’affrontements cataclysmiques et d’émotions profondes.

Tout ce qu’il faut pour passer un excellent moment.

Tout ce qu’il ME faut pour poser l’ultime question… Et la prochaine fois M. Biasotto, où nous emmènes-tu?

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