Utricia de Morgane Tryde

by Gwen

Titre Magnifique Utricia Tome 1

Auteur Morgane Tryde

Date de sortie 26 octobre 2016

Éditeur Reines-Beaux

À retrouver sur Amazon en suivant ce lien https://amzn.to/39Z87Gi

Un titre découvert grâce à Netgalley et à l’éditeur.

Aujourd’hui, je viens vous parler d’un titre qui a frôlé le coup de coeur, le premier tome d’Utricia de Morgane Tryde dont je découvre le travail.

C’est un roman fantastique, qui, sur bien des aspects, m’a questionnée.

Mais avant d’en arriver là, voyons le livre plus en détail.

Éléa est une jeune française, fraîchement diplômée de lettres, qui vient de décrocher un poste de rêve en Utricia.

Ne sortez pas vos atlas, vous n’y trouverez pas l’île, perdue à plus de vingt heures de vol. Cette île est le domaine de prédilection des Wierung, des êtres hors normes.

Si leur origine est sujette à débats, on les reconnaît sans problème à deux caractéristiques: un charisme hors norme et un tatouage, plus ou moins grand, plus ou moins discret, dont ils disposent dès la naissance et qui montre le pouvoir qu’ils développeront à la fin de leur adolescence.

Si certains Wierung vivent hors d’Utricia et que des Utriciens sont humains (tout le monde suit ?) puisque la particularité ne touche pas forcément tous les membres d’une famille, les échanges entre les deux espèces ne sont pas forcément encouragées. Pourtant, ils étudient ensemble, dans l’institution réputée de Monsieur Mauricio, celui-là même qui, en quête d’un meilleur niveau en français, a recruté Eléa.

Fraîchement convalescente d’une rupture, elle voit dans ce contrat le moyen de se changer les idées, malgré le coeur lourd en quittant ses parents et son frère Lucas.

Utricia n’est pas exactement comme elle en rêvait. C’est beau, certains Wierungs sont adorables, mais elle se sent seule, du moins jusqu’à ce qu’elle rencontre rien moins qu’un ange…. Alex. Cheveux blonds ondulés, yeux de saphir, …. tatouage d’ailes qui couvrent tout son dos et les plumes à l’avenant.

Entre les deux personnages, l’attraction est immédiate. Immédiate et impossible. En effet, pour lutter contre un déficit de naissances chez les Wierung, ils doivent procréer entre eux et la tolérance des liaisons avec les humains est fermement limitée dans le temps par l’Autorité.

C’est là l’élément qui m’a le plus séduite dans le livre. Alex et Éléa ne devraient pas s’aimer. On leur en tolère le droit, on ne leur en donne pas le temps. L’exemple de Taylor et Cameron, leurs amis dans le même cas qu’eux est sans équivoque.

Mais quel choix faire dans ce cas? S’autoriser ces quelques semaines de bonheur et de fusion absolus, tout en sachant qu’elles sont à durée très limitées? Ou passer à côté du bonheur, même fugace, pour éviter de souffrir.

Cette question est le centre du roman. Elle le rythme d’un compte à rebours aussi douloureux qu’inéluctable. Parce qu’il est évident que rien ne fera fléchir les représentants de l’Autorité.

L’endoctrinement, le rappel à l’ordre, la persuasion plus ou moins douce, tout est mis en oeuvre pour éviter un rapprochement trop intense entre Wierung et humains. La plupart du temps, ça marche. Parfois, ça détruit le coeur des amoureux sincères. Mais que faire lorsque, comme Éléa et Alex, on est en parfaite symbiose?

Le débat moral qui agite les jeunes gens est vraiment bien mené. J’ai ressenti beaucoup de sympathie pour ces amoureux parce que, quoi qu’il arrive, c’est un deal perdant-perdant. Ce qui donne à cette histoire une tournure déchirante et très attachante.

Alors pourquoi ne pas aller au coup de coeur?

Tout d’abord, j’ai eu du mal à entrer dans l’écriture de ce livre. C’est vraiment une sensation personnelle, mais il m’a manqué quelque chose pour me laisser transporter par l’histoire.

Mais ce qui m’a le plus perturbée, c’est l’omniprésence des scènes de sexe dès lors que les héros cèdent à leurs pulsions.

Attention, je n’ai rien contre les scènes sensuelles a priori. J’en écris aussi dans mes romans. Certains trouvent même parfois que j’en mets beaucoup.

Mais là, j’ai eu la tentation de passer des pages entières de sexe répétitif et qui finalement n’offrent rien à l’histoire. On sent parfaitement, dans le récit, l’attirance absolue entre Éléa et Alex, leur harmonie au-delà des mots. Le rendu était très bon. L’overdose de sexe, dans ce cas, non seulement ne m’a pas apporté grand-chose, mais pour tout dire, il m’a un peu lassée.

Un peu seulement. Pas au point d’ignorer le second tome, que je prévois de lire bientôt, pour connaître le devenir d’Éléa, d’Alex et des leurs.

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