Titre Reck Mon métier et elle
Darkpuls tome 2
Auteur Solène Layken
Editeur Metamorfoz Editions
Date de sortie 30 septembre 2019
Un titre à commander ici Reck
Il y a quelques semaines, j’ai eu l’occasion de vous emmener à Durham, chez les Darkpuls MC pour faire la connaissance d’une héroïne pas comme les autres, d’une femme biker au caractère bien trempé (pour se rafraîchir la mémoire, c’est par ici https://melimelodegwen.fr/pretty-de-solene-layken/ ).
On y faisait alors la connaissance de l’incandescente Pretty et de sa joute contre l’amour qui lui tombait dessus en dépit de toutes ses réserves.
Mais pour une histoire d’amour, il faut deux protagonistes. Et qui dit deux personnages dit aussi deux points de vue.
C’est ce défi que relève Solène Layken dans ce deuxième volet des Darkpuls, puisqu’on glisse cette fois-ci dans la tête et le cuir de Reck, un sacré travail d’infiltration.
Et quand on parle d’infiltration …
Ce volet commence sensiblement après le début de Pretty et nous en apprend plus sur Reck, alias Brian Stanford. Des alias, le beau gosse en a beaucoup, qui changent à chaque mission, même si son prénom reste son point d’ancrage. En effet, Brian est un flic. Un flic qui travaille sous couverture pour l’IAD, une agence de lutte contre la drogue et ses trafiquants.
Avec ses deux meilleurs amis et équipiers Adam et Luke, Brian court les missions comme les filles et les soirées jeux vidéo.
Pas d’attaches, pas de prises de tête, le boulot, le plaisir et les potes, c’est largement suffisant.
Et ce n’est pas cette nouvelle mission dans un club de bikers soupçonné d’abriter des bikers qui changera la donne. À moins que …
À moins que l’intégration de Brian lui demande quelques sacrifices. Devenir prospect et faire le larbin du club pendant un an, même si ça veut dire nettoyer les reliefs d’après beuverie, check! Travailler comme mécanicien moto dans le nouveau garage du club? Pas de soucis! Devenir l’assistant, souffre-douleur garde-fou amant ennemi de la nouvelle membre du club, la première femme biker des USA, la volcanique Pretty? Aucun problème, en tout cas sur le papier.
Dans les faits, dès la première rencontre, les deux fortes têtes s’affrontent, se confrontent, se défient dans des joutes verbales et parfois physiques qui n’ont d’égale que la tension sexuelle qui crépite partout autour d’eux.
Mais entre l’indomptable Pretty qui s’est juré de ne jamais se mettre en couple avec un biker et le faux prospect vrai-flic et secret ambulant qu’est Reck, tout n’est pas écrit d’avance.
À plus forte raison quand l’un des proches de la jeune femme est l’un des principaux suspects du flic et que celui-ci se découvre des liens bien plus douloureux que prévu avec le club.
Pourtant, la mission de Reck semble vite reléguée derrière un autre type de quête, celle du corps voire du cœur de l’insaisissable bikeuse.
J’ai beaucoup aimé le premier volet: le caractère de Pretty, son franc parler, quitte à prendre le lecteur pour témoin, l’intrigue plus sombre que je n’avais pas vu venir, tout était mis en place pour un très bon moment de lecture.
Ce deuxième volume a également été une belle lecture, mais il n’a pas, pour moi, égalé le premier.
Ce n’est évidemment que mon avis, mais voici les raisons qui m’ont fait passer à côté du coup de cœur.
Tout d’abord, je l’ai dit, il y a une grande difficulté à écrire un volume sur un autre point de vue.
Si certains éléments ont été avantageusement éclairés par le regard de Reck, j’ai perdu un peu de l’effet de surprise qui me tient quand je découvre une histoire et j’ai eu, même quelques semaines après la lecture de Pretty, une impression de « déjà vu ».
Ensuite, j’ai eu du mal à entrer dans la personnalité de Reck. C’est un comble, parce que dans les yeux de Pretty, j’avais eu un vrai coup de cœur pour cet homme à la fois fort, capable de tenir tête à la miss, provocateur, attentif, mais également à vif et plus fêlé qu’il n’y paraissait. Là, j’ai eu la mauvaise surprise de croiser au début de l’histoire un mec plus prétentieux que je ne l’attendais. Ce trait de caractère est demeuré un peu trop présent à mon goût. Mais j’ai surtout tiqué lorsque, au mépris de tout le self control qu’impose son métier, il se retrouve à la limite de virer midinette pour Pretty.
Heureusement, il y a de nombreux moments où il retrouve toutes les qualités que j’ai aimées dans le premier tome, mais j’ai été un peu déstabilisée.
Le dernier point qui m’a un peu laissée sur ma faim, c’est que je pensais que ce point de vue serait bien plus axé sur l’intrigue que je n’avais pas vue venir dans le premier opus. Mais je n’en ai pas appris tellement plus et ça a été un petit manque.
Une nouvelle fois, ces réserves ne sont que les miennes. Elles reflètent seulement l’histoire que j’avais projetée avant de la lie et ne préjugent en aucun cas ni du plaisir que j’ai pris à retrouver les deux terribles, ni de celui que vous prendrez, certainement, en allant tâter de plus près -mais pas trop quand même- le ténébreux Brian-Reck.
En attendant de découvrir le prospect au surnom de superhéros incognito!
