Love & lies on campus part 3 d’Emma Green

by Gwen

Titre Love & lies on campus

Part 3/3

Auteur Emma Green

Éditeur Éditions Addictives

Date de sortie 15 juillet 2020

Un titre à retrouver en suivant ce lien love & lies on campus part 3/3

Voici déjà le dernier volet de la mini-série percutante des Emma Green.

Attention, cette chronique bilan peut, exceptionnellement, être spoilante pour ceux qui n’ont pas du tout commencé à lire le tome 1.

Pour les autres, voici mon avis, totalement conquise par ces trois épisodes intenses et prenants.

Même pour moi qui suis une accro de séries et une Greenie assumée, cette série a été une grande claque.

Elle m’a percutée par les thèmes abordés: la dépendance, la disparition, le syndrome post-traumatique, la réconciliation avec son passé, l’adoption.

Par-delà les romances classiques, toujours rondement menées et hyper efficaces, que nous propose le binôme, j’avoue que je fonds lorsqu’il y a le « petit truc en plus ».

Le harcèlement destructeur pour Céleste, l’acceptation de soi pour Leo, le deuil pour Art ou pour Ada, le regard des autres pour Lemon. Faites votre propre liste et vous verrez le nombre de ces blessures traitées avec la douceur du baume amoureux. C’est dans ces moments-là que, je trouve, se révèle une autre facette de leur talent, celle d’aborder des sujets qui grattent, qui heurtent, qui blessent et de toucher droit au coeur.

Pas dans des livres larmoyants, même si j’ai toujours à côté de moi mes deux armes indispensables, le kilo de M&m’s (mais non, pas pour les jeter sur le portrait des auteures quand elles me rendent dingue, juste pour me soutenir moralement) et le paquet de kleenex.

Il y a toujours le savant mélange entre la romance brûlante et passionnée, en particulier lorsqu’il s’agit des premières amours, traitées avec délicatesse et bienveillance, l’humour et la répartie entre des héros qui ne sont jamais tièdes. Et puis, de plus en plus, il y a, donc, ces thèmes lourds.

Et pour Love & lies on campus, elles n’y sont pas allées de main morte. La midinette en moi a longtemps voulu croire au retournement magique de situation, au Happy End absolu. Mais si vous avez lu le tome 1, puis le tome 2, et ces dernières phrases terribles et sans appel, vous savez.

Vous savez que sans du tout plonger dans la dark romance, (ne ne trompons pas de style), la terrible logique a été respectée, pas de la façon dont elle aurait pu l’être. Mais que ce roman va pousser les héros plus loin qu’ils n’ont jamais été, dans le deuil.

Alors bien sûr, dans les Jeux, la disparition de Harry était une sorte de deuil, rendue terrible par l’incertitude, et je dois dire que jusqu’à la fin du tome 2, j’ai voulu croire à un tel développement. Bien sûr, dans les Jeux encore, ou dans Recherche colocs et dans 10 bonnes raisons de te détester, la perte était aussi présente. Que celles qui n’ont pas versé une larme (ou une rivière de larmes en lisant Une toute dernière fois me jettent le premier M&M’s) mais c’était un deuil soit « démographiquement logique », soit lointain dans le temps.

Alors que là, tout est réuni pour l’injustice et l’incompréhension. Quand? Comment? Pourquoi Colleen a-t-elle fini si tôt une existence qui avait encore tant à offrir? Et surtout, comment survivre quand on s’estime, et quand tous les autres, surtout ceux qui comptent, vous imputent une part de responsabilité?

Ce dernier volume m’a séduite par sa dimension de suspense. Elle repose essentiellement sur Arlo.

J’étais déjà un petit peu -beaucoup- amoureuse du ténébreux joueur de soccer. J’ai totalement fondu pour l’amoureux blessé. Torturé d’avoir échoué à protéger Colleen de ses démons, intérieurs ou extérieurs. Broyé d’avoir échoué à protéger Tillie du remords, du jugement des autres et à la convaincre qu’à deux, tout est plus simple à porter.

Privé de ses deux raisons de vivre, Arlo sombre. Dans ses études, dans sa passion. Et cette dérive est parfaitement rendue dans ce dernier tome. Alors le seul ancrage qui lui reste, en plus du recours précieux de Jay et Virginia, c’est de veiller, même de loin, sur celle qui ne veut plus s’autoriser à l’aimer, et de chercher, envers et contre tous les causes et les responsables de la disparition de Colleen.

Le suspense est bien mené, les pistes rares, les doutes nombreux et j’avoue que je n’avais pas vu venir le dénouement, ou en tous cas les raisons qui ont mené à cette résolution.

Mais ce roman est aussi riche des autres thématiques qui le composent. Et si les unes ou les autres doivent parfois céder le pas face à l’impératif, il y a de la place pour tout, y compris pour apprivoiser son passé, qu’il s’agisse d’Arlo ou de Jojo ou de Tillie qui va devoir apprendre à se pardonner, à avancer, à vivre plus et mieux, comme à vivre pour deux.

Et je ne parle même pas du personnage de Martha. Dès le premier tome, j’ai eu un coup de coeur pour ce petit oisillon perdu hors de son nid. Que j’aime ce que les Emma Green en ont fait!

Et puis, il y a aussi la place pour l’Amour. Celui qui affronte toutes les tempêtes, qui résiste à toutes les déferlantes. Celui qui, comme une fleur au milieu des ronces, ploie souvent, s’étouffe parfois, mais finit toujours par trouver sa route pour relever la tête, triomphant, vers le grand soleil.

Un petit peu trop poétique ? Sans doute, mais c’est cette image que la douce, persévérante, attachante et pas si parfaite Tillie a fait venir à mon esprit bien souvent.

Parce que comme toujours chez Emma Green, ce n’est ni la plus jolie, ni la plus sûre d’elle, ni la plus expansive qui remporte le coeur du héros.

Mais assurément la plus passionnée, celle capable de se transcender dans les moments clefs, celle que l’amour révèle, sublime et transfigure qui obtient, au final, tout le bonheur qu’elle méritait… et un petit truc en plus.

Alors merci les filles pour ce nouveau moment de plaisir addictif. Merci pour les M&m’s et les kleenex. Merci pour les coups de coeur, les coups de sang, les coups de larmes, les coups de passion et les papillons qui les accompagnent.

Merci pour les « petits trucs en plus ».

Et maintenant que j’ai repris mon souffle, je crois même que je suis prête pour le prochain, … juste une idée comme ça, bien sûr!

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