Mens-moi dans les yeux tomes 1 & 2 de Kelilane Bee

by Gwen

Titres : Mens moi dans les yeux tome 1 et 2

Auteur Kelilane Bee

Dates de sortie 6 décembre 2019/6 mai 2020

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Et le second, c’est par ici https://amzn.to/2WjdivQ

C’est une chronique un peu particulière que je vous propose aujourd’hui. En effet, ce n’est pas un mais deux livres dont je vais vous parler. En réalité, les deux tomes d’une duologie que j’aime particulièrement.

Il y a quelques mois, j’ai eu la chance de faire partie des bêta-lectrices du premier volet de Mens moi dans les yeux, et lorsque j’ai découvert le tome 2, j’ai décidé de relire l’ensemble. Or, impossible, en finissant le premier volet, de faire autre chose qu’enchaîner aussitôt.

Il me semblait donc logique de faire pareil pour cette chronique.

Cette duologie est consacrée à Nalya, une jeune femme prise entre deux mondes, deux temps, deux réalités. Pour cette raison, le roman oscille souvent entre deux périodes qui se mêlent et s’éclairent l’une l’autre.

Côté pile, Nalya, dix-neuf ans, vit en région parisienne avec sa mère Catherine, une femme fantasque et fragile, et ses deux demi-frères, Ben et Lucas. Son père, Driss, a disparu depuis quelques semaines lorsque deux événements majeurs traversent sa vie: sa rencontre avec Ismaël, le demi-frère dont elle vient de découvrir l’existence et sa lettre d’admission pour la Blue Moon School, une école californienne qui se fait fort de former les futures stars de la chanson, de la musique ou du cinéma.

Quel rapport avec Nalya? Elle est versée dans les musiques urbaines et la street dance, une passion que partagent, malgré leur rivalité, ses trois frères. C’est donc pleine d’enthousiasme, mais avec une pointe d’appréhension, qu’elle traverse l’Atlantique pour rejoindre cette école, très différente de ce qu’elle attendait.

Côté face, Nalya a trois ans de plus. Elle est rentrée en France depuis plus d’un an, après un accident qui l’a laissée amnésique -du moins c’est ce qu’elle laisse penser à ses proches. Près d’elle, sa meilleure amie Aria, une sorte de soeur d’adoption, mais aussi des blessures à vif et une furieuse envie de revanche.

Le premier tome fait ainsi de nombreux va et vient. Ils pourraient paraître rudes à suivre. Mais ils apportent au contraire juste ce qu’il faut d’éclairages nécessaires, … à moins qu’ils n’obscurcissent les zones d’ombre.

Parce que le scénario est l’une des forces de ce roman. En effet, on comprend assez vite, sans en avoir tous les tenants et les aboutissants, que la Blue Moon n’est pas seulement une gentille école à la Fame. On y forme aussi des Mata et leurs pendants masculins, des Haris…. Mata, Hari, l’association vous parle?? Alors vous êtes sur la bonne voie.

Sous couvert de former une élite clinquante avec tout ce qu’il faut pour faire rêver la majorité des jeunes adultes de notoriété et de moyens financiers (de la tenue dernier cri à la virée en jet privé), la Blue charge aussi ses membres les plus prometteurs de missions plus délicates.

Les M et les H forment donc une caste particulière dans l’école, une sorte d’alliance entre Initiants, Marraines et Initiés. Et dans cet étrange groupe, Nalya trouve une famille de coeur, une tribu qui se soutient à tout prix.

Autour de Nalya, il y a donc Aria. J’ai eu un coup de coeur pour cette jeune femme au passé sombre comme un jour sans lumière, mais à la personnalité lumineuse et à l’amitié indéfectible. Il y a aussi Sophia, une jeune femme que son origine place naturellement dans la lumière et qui se révèle tout au long de l’aventure. Et puis il y Kaïs. Mystérieux. ténébreux. Charismatique. Insaisissable. Déroutant. Envoûtant. Détestable par moments. Si touchant à d’autres. Bref un personnage aux multiples facettes qui m’a déstabilisée aussi souvent que Nalya.

Il faut dire que Kelilane Bee ne l’épargne pas, son héroïne. De découvertes en chantages, de tromperies en stratégies, elle lui en fait voir de toutes les couleurs. Mais là où certaines, et pas des moindres, s’effondreraient et jetteraient l’éponge, Nalya s’adapte. À tout. Avec un instinct infaillible. Un contrôle rarement en défaut. Et un attachement à ses valeurs sans faille. Par moments, c’en est presque perturbant et je me suis prise à me dire « non mais là, elle va être submergée tout de même?  » avec une attente qui confinerait presque au sadisme, j’avoue. Et il y a, effectivement, ce moment où Nalya vacille. Et inutile de vous dire que j’ai vacillé avec elle!

Parce qu’il y a des moments très intenses dans ces romans. Généralement, on les trouve au moment où les personnages posent leur masque si bien ajusté et révèlent toute leur fragilité. Ces instants, l’auteure les maîtrise si bien que j’ai maintes fois frissonné d’émotions.

Mais il y a aussi une frustration délectable dans tout ce qu’elle ne dit pas.

Souvent, alors que je pensais tenir enfin quelque chose, une piste, un indice, il s’évaporait pour révéler un mystère plus profond ou un doute intense. Un vrai numéro de prestidigitateur avec beaucoup moins de petits lapins, mais beaucoup plus d’intensité dramatique.

Le scénario est en effet rempli de rebondissements qui tiennent le lecteur en haleine. Pour ma part, c’est surtout la compréhension du rôle de chacun qui m’a scotchée à ma liseuse. À plusieurs reprises, je me suis demandée qui jouait avec qui et j’ai adoré y perdre la tête bien souvent.

Il est difficile de vous raconter plus de l’histoire, maintenant que je l’ai finie, car j’aurais trop peur de dévoiler des éléments de l’intrigue qui vous en raconteraient un tout petit peu trop. Or cette duologie mérite que vous la découvriez par vous même, jusqu’à la dernière phrase.

Mais s’il y a une chose que je peux vous confier sans craindre d’en dire trop (sous certaines conditions), c’est que Kelilane Bee a un indéniable talent pour jouer avec les sentiments de ses lecteurs et de ses personnages. Elle dépeint parfaitement les coups de foudre, avec une évidence telle qu’il est impossible de l’envisager autrement.

Pour autant, elle sait aussi faire basculer, même en amour, les sentiments sur une corde raide où les héros peuvent à tout moment tomber dans une abîme de détresse. Et elle le fait très bien!

Bref, vous l’aurez compris, Mens moi dans les yeux est un roman en deux parties qui mérite d’être découvert. Il vous accrochera par son intrigue riche et tout ce qui a stimulé ma curiosité. Il vous attachera par ses multiples rebondissements. Il vous laissera dans un état émotionnel intense.

Pour ma part, je sais que je vais le relire, pour repérer les indices que j’ai ratés la première fois, et pour me délecter encore de la détermination de Nalya, de la bonne humeur d’Aria, du charisme de Kaïs. Et par-dessus tout, du talent de Kelilane Bee.

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