Dark angel J-2 Mike

by Gwen

Dark Angel J-2

Dans toute romance, il faut une héroïne.

Il est donc temps de vous présenter Mickaela Perkins, que tout le monde appelle Mike. Difficile de vous parler d’elle sans en dire trop. Si Theon est pétri de mystères, vous réaliserez très vite que la jolie Mike n’a rien à lui envier.

Au début du roman, elle est l’associée de Steffie Spinelli. Ensemble, elles tiennent un magasin dédié au bien-être. Que vous cherchiez des bougies parfumées, des conseils pour organiser votre espace intérieur, des huiles essentielles pour améliorer votre quotidien ou des explications en lithothérapie, ces passionnées qui enchaînent les formations pour servir au mieux la qualité de vie sauront vous recevoir et vous conseiller dans une boutique qui est tout autant un lieu d’écoute et de discussion qu’une échoppe marchande.

Pour les deux jeunes femmes, il y a une sorte de mission à aider les autres à se sentir mieux.

Parce qu’elle sait ce que c’est que de souffrir, Mickaëla met toute sa passion, son énergie et ses talents à aider les autres, qu’il s’agisse d’un enfant en crise de panique dans un aéroport ou un rocker au bout du rouleau.

Parce qu’elle sait où les sensations trop fortes l’ont emmenée, Mickaëla s’appuie sur une vie bien rangée, rythmée par des rituels immuables, de méditation, de relaxation, de yoga, à mille lieues du quotidien d’une rockstar.

Parce qu’elle sait le poids qu’une seule chanson, Dark Angel, a eu dans sa vie, Mickaëla ne peut refuser l’engagement que lui propose Kryssie Shoore pour un soir à Denver.  Après tout, que peut-il bien lui arriver en une nuit?

Mike est sans doute le personnage qui a le plus évolué au cours de mon écriture de premier jet. Au premier abord, elle est lumineuse, mais quand on y regarde de plus près, on constate que la lumière masque des failles profondes.

Ses choix vous perturberont peut-être, parfois. Elle et moi avons eu de grands débats, tard dans la nuit, lorsque sa logique de personnage embêtait ma volonté d’autrice et perturbait carrément mon cœur de midinette.

Mais je suis heureuse de l’avoir façonnée telle qu’elle est.

 

Comme hier, il y a un pilier dans la vie de Mike, sa meilleure amie, Steffie.

On ne connaît que quelques bribes de sa vie dans Dark Angel, aussi ne vous en dévoilerai-je pas tellement plus. Elle est la somme des femmes qui comptent dans ma vie, l’amie des plus gros fou-rires, l’épaule des larmes, le soutien sans faille des jours où tout s’effondre, le grand coup de pied au derrière des moments où il faut repartir avec courage.

Si vous qui m’êtes chères vous reconnaissez dans les traits délicats et l’âme solide de Steffie, ce ne sera donc pas un hasard.

Voilà, le casting est quasiment complet, assez en tout cas pour démarrer l’histoire. Demain, on continue l’aventure en parlant edito!

Mais avant de vous quitter, une petite citation signée Mike, juste pour attendre.

Je sélectionne trois huiles et lui demande quelques instants le temps de concocter la crème adéquate. Je ne prends même pas la peine de partir dans l’arrière-boutique.

Theon s’accoude au comptoir en bambou et regarde ce que je fais. Il enlève ses lunettes de soleil qu’il glisse dans l’encolure de son teeshirt. Il scrute chaque mouvement avec attention. En quelques minutes, la préparation est prête, conditionnée dans un petit flacon.

— Donnez vos mains.

Docile, le musicien s’exécute tout en marmonnant une vague protestation. Je n’en tiens pas compte, étale soigneusement la pommade sur la peau légèrement tuméfiée.

Il sursaute. Je retiens un sourire. L’effet immédiat de la menthe poivrée. C’est bon signe, il est réceptif. Je prends soin de masser la zone sensible, sans relever la tête de mon ouvrage. C’est aussi bien. J’ai beau puiser dans toutes les ressources de mon professionnalisme, sentir pour la première fois sa peau sous la mienne éveille des sentiments contradictoires. Je suis encore sur la réserve quant à sa capacité à exploser sans se soucier d’un éventuel dommage collatéral alentour. Pourtant, en cet instant, il n’est pas le même ; posé, attentif, presque vulnérable, il touche des cordes sensibles dont je ne veux plus jouer. Quant aux sensations plus physiques qui chatouillent le bout de mes doigts d’une énergie insolite, je préfère les reléguer très loin et m’absorber dans une observation plus clinique. Sa peau est chaude, marquée des cals typiques du guitariste.

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