Liz 5.1 Traque en eaux troubles de G.H.David

by Gwen

Titre Liz 5.1 Traque en eaux troubles

Auteur G.H.David

Éditeur Éditions Elixyria

Date de sortie 4 novembre 2020

Un titre à commander ici Liz 5.1 traque en eaux troubles

Nouvelle héroïne, nouvelle intrigue, plaisir intact, …

Pas de meilleure façon de vous présenter le nouveau volume de Liz, la pépite de GHDavid.

Exit Toulouse et Perpignan, au-revoir Elizabeth et Maximilien (quoi que, l’ombre de la Joconde traverse de part en part ce nouveau volet!).

Bienvenue à Nice sur les pas d’Estelle Thilmann, commandant de police qui arrive sur un nouveau poste.

Estelle, c’est l’anti Liz, au premier abord. Là où Liz était hyper empathique, au point de « trop » ressentir les autres et d’en vivre, et d’en souffrir, presque d’en mourir, Estelle est glaciale, cassante, incapable d’empathie. Pire, sur une scène du crime, son truc à elle, c’est d’être dans l’esprit du tueur, loin, très loin de la victimologie.

Liz est hantée par son passé. Elle le vit et le revit inlassablement, a failli s’y laisser engloutir comme dans une eau sombre. Estelle est une page vierge, coupée de ses souvenirs personnels et de tous ceux qui cherchent à la ramener à sa vie d' »avant ».

J’arrête là mes comparaisons entre les deux héroïnes. Car ne nous y trompons pas, ici, il est question d’Estelle.

À peine arrivée, la jeune femme doit se confronter à une mort des plus suspectes. Elle réveille en elle un écho, mais comme souvent dans sa vie, quelque chose lui échappe. Ce procédé habile permet d’étoffer le scénario d’une intensité accrue.

Le lecteur chemine également au même rythme, hésite et, comme si ça ne suffisait pas à agiter les neurones, il y a une deuxième enquête criminelle. Elle concerne, pour sa part, une personnalité de premier plan.

Entre des morts potentiellement suspectes et des crimes à connotation politique, le choix des autorités s’impose à Estelle et à son adjoint Rémy Barthes. Et on ne peut pas dire qu’elle soit ni ravie, ni décidée de suivre ces ordres.

Et le moins qu’on puisse dire, c’est que lorsqu’Estelle a une idée en tête, bien malin qui pourra la faire changer d’avis.

Il en est ainsi de son travail, de sa vie, de ses envies.

Estelle mène sa vie comme elle l’entend. Sans attaches ni comptes à rendre.

Ses désirs, elle les gère comme le reste de sa vie. Vite, fort, intensément, uniques.

Ainsi rencontre-t-elle un mystérieux mâle magnétique qui lui offre un moment d’oubli et d’apaisement.

Un coup d’un soir comme d’habitude?

Rien n’est moins sûr. Parce qu’Alistair, personnage aussi séduisant qu’intrigant, s’immisce dans cette vie où elle ne veut personne.

Lui non plus d’ailleurs. Il ne veut pas d’une relation. Il ne peut pas en mener une. Il se l’interdit et ON le lui interdit également.

Tout est clair dans ce cas … ou pas.

Car pour ces deux âmes brisées, ces deux amputés des sentiments, ces deux cœurs calcinés depuis bien trop longtemps, l’improbable, inavouable et insensée étincelle va jaillir.

Elle nous offre des moments sur le fil. Des instants volés qui n’en sont que plus intenses. Des heures de répit volées à la noirceur et au froid. Un infime espoir que, peut-être, un quelque chose soit possible.

Roman complexe, cette Traque en eaux troubles nous offre tous les ingrédients d’une grande lecture.

L’intrigue est prenante. Les pièces du puzzle s’assemblent peu à peu. Comme dans toute grande énigme, il ne manque pas grand-chose pour en voir le schéma. Et si pour nous, lecteurs, le point de vue d’Alistair donne des indices, j’ai pris plaisir à patauger avec Estelle dans les boues du passé pour assembler les morceaux.

La personnalité des personnages est captivante.

J’aime la froideur implacable d’Estelle, mais je fonds pour ses faiblesses camouflées derrière des réflexes savamment éprouvés. C’est pourquoi j’ai tant aimé la voir tenter de jouer l’empathie attendue, face à une famille de victimes, ou tenter de garder son masque de glace dans le chapitre mémorable face à ses parents ou dans les heures où Alistair s’infiltre si profondément.

Je me suis laissée happer, à mon cœur défendant par la somme de mystères et de contradictions qu’est Alistair.

Les chapitres dans sa tête ouvrent des portes. L’observer avec Estelle en enfonce d’autres. Sa résolution semble inébranlable, par tempérament et parce qu’il a déjà goûté au danger absolu de la perte de contrôle. Et pourtant …

J’ai aimé son côté provocateur, son aspect inflexible. J’ai fondu pour tous ces moments où il se laisse aller à être un autre, plus prévenant, plus impliqué mais non moins dangereux.

Et pour sublimer le tout, l’histoire et ses protagonistes, qui d’autre que la plume tantôt aérienne tantôt écrasante de G.H.David.

Avec ce talent qu’on ne présente plus, elle transforme chaque scène en une pièce d’orfèvrerie. Ses descriptions me transportent dans son univers. Ses personnages me deviennent des familiers. Leurs emportements font bouillonner mon sang. Leurs effondrements écrasent mon cœur. Leurs paradoxes me donnent le tournis.

Ce sont eux aussi qui m’ont tenue en haleine de la première à la dernière page. Et que dire du final de ce volume!?

Des millions de choses que je vais devoir taire. Mais une que je veux bien vous avouer.

En commençant Liz au mois de mai, je pensais avoir un peu de marge. Depuis hier, je fais partie d’un club privilégié.

Celui des Aficionadas de Geny et de sa saga. Celles qui ont englouti toute la substance de Liz jusqu’à la dernière virgule et réclament à grands cris la suite…

Pour savoir si le temps a fait son œuvre, si les phénix sont toujours flamboyants et les salamandres toujours aussi venimeuses.

Pour connaître le dénouement de cette enquête. Pour suivre, enfin, Estelle, avec la même passion que j’ai suivi Liz.

Avec enthousiasme, passion et une confiance absolue

 

Il ouvre tellement de perspectives …

Ne comptez pas sur moi

 

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