Dual love de Shirley J. Owens

by Gwen

Titre Dual love

Auteur Shirley J. Owens

Éditeur Plumes du Web

Date de sortie 22 Octobre 2020

Un titre à commander ici Dual love

Si vous voulez découvrir une romance qui sort de l’ordinaire, un drame aux accents doux amers, une intrigue ciselée et une écriture efficace, plongez sans hésiter dans la nouvelle pépite des Plumes du Web, Dual lover.

Max est une jeune homme en pleines difficultés. Et pour dire le vrai, les difficultés, c’est l’histoire de sa vie. Enfant abandonné, il n’a connu dans sa vie que les galères, les foyers, les bagarres, les petits boulots.

L’amour, il a cru le toucher avec Natacha et ne se remet pas de sa trahison. Depuis, il refuse de baisser la garde ou de rencontrer qui que ce soit.

Il a peu de points de repères dans sa vie.

La salle de boxe de Philippe, son mentor, celui qui a toujours su être là dans les moments les plus difficiles, son boulot de serveur qui lui permet de pouvoir payer son studio qui, quoi que modeste, est une source de fierté. Son meilleur ami, Mickey, avec lequel il a construit sa vie de combats.

Seulement Mickey et Max ont suivi deux voies différentes. Son ami a quitté la zone. Il est marié à Elizabeth, une femme en apparence froide et peu accommodante mais avouons tout une belle surprise. Il est aussi le père de l’adorable Louisa.

Difficile pour l’homme rangé de joindre les deux pans essentiels de sa vie, surtout que Natacha a semé une sacré zizanie. Or il tient plus que tout à ce que son frère de coeur et sa femme se réconcilient.

Et pour y parvenir, il a une super solution: un dîner de réconciliation où Max viendrait accompagner d’une nouvelle petite amie. Un plan en or? Oui, à condition d’avoir une petite amie… ou un plan trouvé sur Internet.

Mais quelle coïncidence! La correspondance s’arrête sur Samantha, la voisine coincée de Max, la « pétillante » Miss Teigne.

Elle est renfrognée, ne fréquente personne, reste attachée à ses survêts et son sweat comme à une deuxième peau. En tous cas, ça c’est le côté face. Parce qu’il y a un côté pile. Celui où Samantha devient Jessica. Provocante et provocatrice, délurée, gamine gâtée et casse choses de première, elle est l’alter ego sombre de Samantha.

Aucune ne peut vivre tant que l’autre survit, … non, ce n’est pas le remake d’Harry Potter, mais une histoire psychologique intense qui entraîne Max dans une lutte inégale tous azimuts.

D’un côté, il a une chance, infime, de lancer une carrière, de s’assurer un avenir pérenne et de résoudre une partie de ses problèmes.

De l’autre, il doit sauver Samantha, menacée par sa famille et toutes les mesures qui veulent la faire disparaître.

Or c’est Samantha qui le touche, qui éveille ses instincts protecteurs et son besoin de se dépasser. Jessica, elle, l’excède. Il s’est promis de ne pas la toucher, de ne pas céder à ses provocations ni à ses avances. Mais il a besoin d’elle pour atteindre Sam.

Au point d’accepter de passer deux semaines avec elle, presque sans interruption.

Et deux semaines de cette intensité, c’est beaucoup pour deux âmes meurtries, qui se ressemblent peut-être plus qu’il n’y paraît. Est-ce assez pour troubler les sentiments que Cruella aka Jessica lui inspire?

Et comment concilier les deux visages de cet amour naissant sans blesser l’une ou l’autre?

La lecture de ce roman a, à plusieurs reprises, remis en cause mes certitudes, comme celles de Max.

L’intrigue m’a, d’une part, permis de réviser mon jugement sur Élisabeth, dont je ne soupçonnais ni l’attachement, ni le dévouement. Elle se révèle être bien plus forte et impliquée que je ne le pensais de prime abord et ses interventions sont un véritable atout pour les personnages.

Il en est de même pour Marie, la femme de Philippe, qui incarne une figure maternelle inattendue mais ô combien précieuse.

Car dans la deuxième partie du roman se jouent quinze jours décisifs pour Max, sur le plan professionnel et privé.

Ses certitudes remises en cause, le soutien d’amis sincères, même de nouvelles connaissances comme Arlen, ne sont pas de trop pour rester focalisé sur l’essentiel et ne pas se perdre en cours de route dans la facilité des vieux démons.

J’ai aimé ce roman parce qu’il n’a rien de simple. On sent très tôt qu’il n’y aura pas de fin fantaisiste pour céder à une certaine facilité.

Il m’a touchée parce qu’il parle des mécanismes de défense que chacun met en place pour affronter ses peurs: pour les uns, l’alcool, les autres, la bagarre, d’autres encore, la froideur des apparences. Pour certains, le psychisme prend le relais et atteint une dimension qui m’a souvent émue.

Il m’a remuée dans la lutte de chacun pour poursuivre une route, sinon heureuse, du moins acceptable. Il n’y a pas d’angélisme dans ce roman -carrément pas- et ça fait du bien d’entrer de plain-pied dans une histoire où tout est question de choix, de bonnes rencontres, de mains tendues au bon moment, … et de savoir rendre ce qu’on a reçu.

J’ai été séduite par l’écriture de Shirley J Owens qui plonge alternativement dans le cerveau de ses personnages, sans filtre, mais en nous offrant une vertigineuse mise en perspective. Les nuances apportées tout au long de l’histoire apportent beaucoup à l’intrigue et cassent l’aspect presque caricatural qu’on pouvait craindre au départ. C’est d’une grande finesse, et d’une grande réussite.

Une mention spéciale pour le personnage de Max. Malgré ses travers et son caractère parfois borné, j’ai aimé sa pugnacité, sa détermination à ne plus jamais se laisser abattre et les choix qu’il s’impose, pas forcément logiques, pas toujours judicieux, mais dictés par son cœur et son envie viscérale de croire en la rédemption de chacun.

Au final, je suis ressortie de ce Dual love, la tête à l’envers, le cœur un peu en vrac, mais avec la certitude d’avoir encore trouvé un moment de lecture original et précieux.

Une bien belle habitude lorsque je plonge dans la bibliothèque des Plumes du Web

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