Bonjour à toutes.
Deuxième étape de notre semaine Deep & Dark.
Aujourd’hui, vous l’aurez compris, on parle personnages.
Petite confidence du jour, j’ai du mal à poser une « vraie » personne sur les personnages, que je les crée ou que je les découvre. Aussi, quand Sophie nous a montré qui était « son » Jack, j’avoue qu’il ne ressemblait pas à celui que j’imaginais. Vous avez vu ?
Le voilà
Mais aujourd’hui, j’aimerais qu’on parle des personnages de Deep & dark dans leur ensemble.
On commence avec Jack.
Lorsque je l’ai découvert, j’ai aimé son côté froidement méthodique. Il faut dire que dans le chapitre où il apparaît, il pourrait remédier au réchauffement climatique sans forcer. L’une des forces de la composition son personnage, en tous cas jusqu’aux derniers chapitres, c’est l’accès sans filtre que Sophie a offert sur son cerveau.
En fait, c’est plus complexe que ça. J’ai aimé entrer dans ses pensées, même lorsqu’elles sont très emmêlées (peut-être surtout à ce moment parce qu’on est là dans un numéro d’équilibriste qui m’a coupé le souffle). Mais dans le même temps, il y a un inconfort à pénétrer dans les réflexions de Jack.
Mon côté midinette a longtemps lutté contre la réalité pour imaginer une évolution plus guimauve. Ben quoi, Christian Grey passe bien du mâle dominant au type qui remplit un hangar de fleurs pour une demande en mariage tout trémolos, alors Jack non ???
Ben non ! Parce que, comme me l’a rappelée Sophie à chaque fois que je suggérais un « et si là, … » ça n’est pas Jack. Il est froid, méthodique, déterminé, rassurant dans sa façon de ne jamais dévier de ses buts et tout aussi déstabilisant pour la même raison.
Et dans le même temps, il se passe quelque chose qui fait qu’on ne reste pas sur un menhir de glace, mais sur un personnage auquel on se surprend presque à s’attacher.
Ce qui ne m’a pas empêchée de penser à quelques reprises à l’achever … dans son sommeil, c’est plus prudent.
Lana, pour sa part, m’a presque autant surprise. Quand j’ai lu le premier chapitre, je m’étais fait un portrait assez précis de sa personnalité, de sa détermination, mais aussi de son « amateurisme » dans le chemin qu’elle emprunte.
Aussi, le premier rebondissement dans sa situation m’a donné une claque. Et la suite n’a fait que confirmer que, sous des abords de « girl next door », Lana est une adversaire qui, sans égaler Jack, est en tous cas à sa hauteur.
On pourrait la penser portée par les événements. Mais ce serait oublier qu’elle pense. Elle analyse. Elle sait quand elle peut faire face et quand elle n’a pas d’autre choix que de confier son sort à quelqu’un d’autre. Elle anticipe… et elle emploie un jargon médical qui m’a fait regretter mon inattention en cours de bio !
Quelque part, Lana, c’est une Cassie avec beaucoup plus de filtres, mais la même vivacité d’esprit, la même qualité d’analyse, même si les circonstances qui les y poussent sont évidemment très lointaines.
Et puis au fil de l’histoire, on en apprend plus sur les plans qu’elle a faits, sur ses motivations, et là, mon regard a changé. Je n’étais plus face à la « survivante par hasard » mais face à une sacrée joueuse qu’on avait eu tort de sous-estimer.
Et que dire du personnage qu’elle devient, par la force des événements, après Seattle ?
Rien, pour ne pas spoiler, mais ceux qui pensent à un personnage lisse et vaguement ennuyeux sont loin du compte.
Dans la suite de la semaine, on parlera du déroulement du roman. Il fait la part belle au huis-clos, et se concentre essentiellement sur les deux héros. Mais il y a, chez les personnages secondaires, deux figures qui m’ont touchée pour des raisons différentes, peut-être pour tout ce qui les oppose à Jack et Lana.
Charly m’a conquise, au premier abord. Il est la figure de l’homme de responsabilités, rassurant, solide, fiable. Il incarne les valeurs et la loyauté. On peut sans hésiter épouser un homme comme ça. Ce sera un bon mari, un bon père. Un homme bien. Et pourtant, il est capable, en toute connaissance de cause, de dévier du droit chemin. J’ai aimé ce personnage qui m’a serré le cœur dans un certain cyber-café.
Mais ce n’est pas une affection inconditionnelle. Ce ne sont pas tant ses réactions borderline qui m’ont parfois griffée que les moments où je l’aurais voulu plus incisif, plus intuitif. Bon sang, son métier aurait dû lui donner les moyens de se poser les bonnes questions, non ? À moins que… À moins qu’il ne soit ni naïf ni aveugle, mais qu’il choisisse, en toute conscience, ce qu’il veut savoir et ce qu’il préfère ignorer.
Et puis il y a Elisabeth. Là aussi, difficile d’en dire trop. Mes avis n’ont cessé d’évoluer. Je l’ai trouvée toute mignonne. J’ai eu envie de l’écharper à mains nues. Je me retrouve finalement dans une sorte d’empathie qui me surprend moi-même.
Et vous ? Quel est votre personnage préféré ? Pourquoi ? Comment visualisiez-vous les personnages ? N’hésitez pas à mettre des photos.
Attention, n’oubliez pas que tout le monde n’a pas encore lu Deep and Dark. Pensez à préciser de manière visible les
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À demain pour la suite !