No love no fear 3, Yano & Play, d’Angel Arekin, risque de spoils

by Gwen

Titre No love no fear 3 #Yano & Play

Auteur Angel Arekin

Editeur BMR

Date de sortie 2 novembre 2017

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Entamer l’ultime tome d’une série d’Angel Arekin, c’est entrer de plain pied dans une myriade de sentiments: l’impatience de savoir ce que l’auteur a prévu pour ses personnages, et pour torturer les neurones de ses lectrices, la nostalgie préventive de se dire que c’est bientôt fini et une pointe d’anxiété, car la vie n’est décidément pas, pour ses héros, un long fleuve tranquille.

Tant mieux pour moi, qui apprécierais sans doute moins une romance « planplan » sans tout ce qui gratte, démange, pique ou carrément trépane. Tant pis parfois pour Yano et Erine qui continuent d’en voir de toutes les couleurs.

On pouvait penser qu’après les révélations sur Maël, les fiançailles des amoureux terribles et la stabilisation de leur situation, les choses allaient se calmer…. Vraiment, j’ai cru ça? Non, en fait, je sais parfaitement que je n’y ai pas VRAIMENT cru. Tout au plus, j’ai espéré que la jolie Rine n’aurait plus de larmes à essuyer, que le bouillant Yano n’endosserait plus le costume de Super Connard, … mais en même temps, est-ce que je serais aussi accro de nos deux terribles s’ils n’étaient pas tels qu’Angel les a imaginés?

Leur relation reste totalement passionnée. Sur le plan sexuel bien sûr. Le niveau de fusion totale et l’appétit insatiable des deux amants donne lieu à des scènes absolument torrides. Et le sexe est un mode de communication absolue entre eux, qui permet de montrer son amour, bien sûr, mais aussi sa compréhension, sa rage, sa peur ou son désespoir. Il en résulte des moments d’une intensité terrible.

Mais la passion va bien au-delà du sexe. Elle est amour, colère, espoir, rage, terreur, désespoir, et tant de choses encore.

Et dans ce domaine, depuis le premier tome, le personnage d’Erine me fascine. Très réfléchie dans ses études puis son travail (merci pour le très joli clin d’oeil !), elle est aussi totalement intuitive et impulsive dès qu’il s’agit de Yano, au risque de se mettre en danger physique ou moral. Parce que tout au long de ces années, une seule certitude la guide, celle que Yano est son âme soeur et qu’elle doit continuer à se battre pour l’en convaincre, lorsque lui même pourrait douter, comme elle l’a fait toutes les années après la mort de Maël, comme elle l’a fait, finalement, dès le début de leur relation.

Sa force et sa résilience sont mises à rude épreuve, mais sa détermination en fait l’un de mes personnages préférés, toutes romances confondues, d’autant qu’elle hausse au fur et à mesure son niveau de jeu pour être à la hauteur de son fiancé et continuer à le fasciner.

En apparence, Yano reste Yano: grande gueule, sale caractère, persuadé qu’il n’est pas à la hauteur de cet ange que le destin a mis sur sa route, il est constamment sur la corde raide, malgré tous les efforts qu’il fait pour ne pas tout faire foirer.

Et tant pis si les décisions qui lui paraissent les seules possibles le détruisent. Il a ce point commun avec Rine d’être prêt à tous les sacrifices pour préserver son amour. Et c’est cette certitude qui le force, finalement à avancer, pas à pas, tout au long de ces trois tomes, tout en gardant assez d’aspérités pour être juste addictif.

Sans spoiler ce tome, je vous dirai que j’ai eu l’impression de sombrer au-delà de la fosse des Mariannes dans les moments les plus désespérés. J’ai même essuyé de vraies larmes, un peu maudit Angel pour sa cruauté, avant de me rappeler que c’est aussi ces puits sans fond de détresse que j’aime dans le destin de ses personnages. Même si ses héros rencontrent des situations exceptionnelles parfois, ils sont aussi pleinement intégrés dans la « vraie vie », avec tout ce qu’elle peut avoir de banalement destructeur ou de naturellement sublime.

Car rassurez-vous, il y a aussi eu des Himalaya de bonheur. Toute la subtilité consistant à se demander lequel vient avant l’autre, lequel conclut l’histoire, du désespoir ou du bonheur pur.

Et ceux qui connaissent les romans de la miss Arekin savent que tout peut arriver dans ses livres, y compris des fins frustrantes ou très ouvertes. Ca a suffisamment fait débat dans son précédent opus. Là, si une fin nette est proposée, elle est aussi complétée de plusieurs épisodes d’épilogue, comme des instantanés  pour ne pas quitter tout à fait le monde d’Erine, mais se préparer, tout doucement, à la laisser suivre sa route.

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