Titre: No love no fear #2 Memory Game de Angel Arekin
Date de parution: 7 juillet 2017
Petit rappel au cas où vous auriez pu oublier la première partie (sérieusement?). Maël, Yano, Erine, trois amis presque fusionnels, en apparence inséparables, jusqu’à ce qu’à l’adolescence, l’amour les divise et les déchire. Maël et Rino avaient passé un pacte: pour ne pas perdre Rine, personne ne devait l’avoir. Les deux garçons l’avaient juré, mais en amour, souvent, les dés sont pipés.
Si Maël a rompu sa promesse, c’est vers Yano que le coeur de Rine a penché et ce choix a brisé leur amitié, brisé leurs vies. Maël a choisi d’y renoncer en précipitant sa moto du haut d’une falaise, Rine et Yano se sont punis, pendant quatre ans, d’avoir, par leurs sentiments, causé la disparition de leur ami et Yano a méthodiquement pourri la vie de Rine, tout en se montrant incapable de la laisser le fuir et recommencer à vivre.
Mais c’était sans compter la force inexorable qui balayait tout sur son passage pour les réunir. Le tome 1 s’achevait sur cette idée, quoique, et la dernière volte face de Yano m’avait laissée, comme Rine, dubitative quant à la capacité des deux amants à se retrouver durablement.
#2:
Dans cette seconde partie, nous retrouvons Rine et Yano face à leur vie quotidienne. Yano, décidé à combattre ses démons, a réuni auprès de lui sa « famille », son frère Théo qu’il veut soustraire à l’ambiance toxique qui l’étouffe chez ses parents et Rine qui accepte de vivre avec lui. « Vie quotidienne »? Pas de stress; ni charentaises, ni petite infusion ou tout risque d’encroûtement. Car le couple Rine Yano est un pur condensé de défi permanent, de passion explosive, d’érotisme volcanique et d’un amour aussi dévorant qu’absolu.
Angel creuse encre au plus profond de ses personnages.
On y découvre un Yano prêt à tout pour protéger ceux qui l’aiment, qu’il s’agisse de Rine pour laquelle il peut tout risquer, la seule pour laquelle il subit les affres de la souffrance absolue, mais aussi de Théo auprès duquel il veut jouer un rôle de père de substitution pour lui éviter de reproduire les mêmes erreurs de parcours que celles qu’il a commises, sans en avoir toujours les codes. Sans verser dans la mièvrerie, il exprime aussi, à sa façon écorchée, la puissance de ses sentiments et même si ses grandes déclarations prêtent à sourire par leur maladresse, elles n’en restent pas moins d’une intensité touchante.
Mais il y a aussi Rine. Le tome 1 nous l’avait présentée résiliente, capable de se relever de tous les coups tordus de Yano, de résister à chacun de ses jeux, d’accepter ce qu’il choisissait de lui donner pour ne pas le laisser s’éloigner.
Dans cette deuxième partie, l’auteur montre à quel point elle est une adversaire à la taille de son amoureux, capable de lui tenir tête autant que de l’apaiser d’un geste ou d’un regard avant qu’il ne disjoncte, dans une symbiose incroyable, autant apte à le faire sortir de ses gonds qu’à le défier jusqu’au bout de sa résistance. Et quoi qu’elle n’en abuse pas, Rine qui sait la force de ses sentiments et ceux de son imprévisible Yano, sait aussi prendre le pouvoir pour lutter contre leurs démons. Et lorsque c’est elle qui craque face au poids du passé, de ses peurs ou des obstacles qui se dressent face à eux, elle sait que Yano la rattrapera et l’assurera le temps qu’elle se reprenne.
En effet, l’union contre laquelle ils ont longtemps lutté est fusionnelle mais explosive, charnelle et muy caliente. Qu’on se le dise tout net, lire No love no fear lorsqu’il fait déjà 35° dehors augmente clairement le risque de combustion spontanée pour les pauvres lectrices qui se pensaient pourtant habituées au talent de la pas si angélique miss Arekin pour décrire des scènes érotiques de haut vol.
Cependant, penser que No love no fear se résume à la seule histoire entre Rine et Yano serait une erreur. D’abord parce que certains personnages gagnent en puissance, comme Cyril qui est d’un coup remonté dans mon baromètre affectif ou Fabien à la bienveillance bienvenue.
Ensuite parce que, quelle que soit la force des sentiments entre Rine et Yano, au moment où tout semble ouvert devant eux, le passé et ses traumatismes reviennent les hanter et même les menacer.
Là commence sans doute la partie la plus complexe de cette chronique. Depuis des semaines, Angel Arekin distille des pistes, des indices, -réels ou fictifs pour mieux nous égarer ?- et j’ai entamé cette lecture avec un certain nombre d’hypothèses qui ont été soit infirmées soit confirmées. Difficile dans ces conditions de lâcher cette histoire une fois qu’on a commencé à s’y immerger. Pas plus simple de vous décrire à quel point j’ai aimé me laisser embarquer dans les rebondissements qu’elle a prévus dans son histoire. Au moment où on pense avoir compris son intention -avec moult cris et imprécations- un mot, une expression, indique la fausse piste dans laquelle on s’est laissée fourvoyer, quoique, comme certains indices semblent le suggérer.
Entrer dans l’univers Arekin, c’est accepter de se laisser entraîner, malmener, balloter, au gré de ses idées et de ses mots, des sensations qu’elle fait naître et des émotions qu’elle suscite.
La dernière partie de l’histoire est particulièrement intense en pénétrant plus avant encore dans l’esprit des protagonistes. Elle met une nouvelle fois à l’épreuve la force des deux amants et leur capacité à se soutenir et à se pardonner l’un l’autre et individuellement.
Et si ce second tome permettait d’en finir avec le passé? Et si au contraire Angel nous tendait un autre piège?
Une seule façon de se rassurer, patienter, jusqu’au 2 novembre, pour savoir ce qu’elle a prévu pur Rine et Yano, pour lesquels on aimerait une happy end ô combien méritée, tout en se disant, avec une anxiété teintée d’un brin de sadisme, que ce serait trop simple pour la talentueuse Mademoiselle Arekin et sa capacité à malmener ses héros et ses lecteurs.
Inutile de vous dire l’impatience avec laquelle je vais guetter cet ultime volet, with fear, but with so much love.
Titre: No love no fear #2 Memory Game de Angel Arekin
Date de parution: 7 juillet 2017
Petit rappel au cas où vous auriez pu oublier la première partie (sérieusement?). Maël, Yano, Erine, trois amis presque fusionnels, en apparence inséparables, jusqu’à ce qu’à l’adolescence, l’amour les divise et les déchire. Maël et Rino avaient passé un pacte: pour ne pas perdre Rine, personne ne devait l’avoir. Les deux garçons l’avaient juré, mais en amour, souvent, les dés sont pipés.
Si Maël a rompu sa promesse, c’est vers Yano que le coeur de Rine a penché et ce choix a brisé leur amitié, brisé leurs vies. Maël a choisi d’y renoncer en précipitant sa moto du haut d’une falaise, Rine et Yano se sont punis, pendant quatre ans, d’avoir, par leurs sentiments, causé la disparition de leur ami et Yano a méthodiquement pourri la vie de Rine, tout en se montrant incapable de la laisser le fuir et recommencer à vivre.
Mais c’était sans compter la force inexorable qui balayait tout sur son passage pour les réunir. Le tome 1 s’achevait sur cette idée, quoique, et la dernière volte face de Yano m’avait laissée, comme Rine, dubitative quant à la capacité des deux amants à se retrouver durablement.
#2:
Dans cette seconde partie, nous retrouvons Rine et Yano face à leur vie quotidienne. Yano, décidé à combattre ses démons, a réuni auprès de lui sa « famille », son frère Théo qu’il veut soustraire à l’ambiance toxique qui l’étouffe chez ses parents et Rine qui accepte de vivre avec lui. « Vie quotidienne »? Pas de stress; ni charentaises, ni petite infusion ou tout risque d’encroûtement. Car le couple Rine Yano est un pur condensé de défi permanent, de passion explosive, d’érotisme volcanique et d’un amour aussi dévorant qu’absolu.
Angel creuse encre au plus profond de ses personnages.
On y découvre un Yano prêt à tout pour protéger ceux qui l’aiment, qu’il s’agisse de Rine pour laquelle il peut tout risquer, la seule pour laquelle il subit les affres de la souffrance absolue, mais aussi de Théo auprès duquel il veut jouer un rôle de père de substitution pour lui éviter de reproduire les mêmes erreurs de parcours que celles qu’il a commises, sans en avoir toujours les codes. Sans verser dans la mièvrerie, il exprime aussi, à sa façon écorchée, la puissance de ses sentiments et même si ses grandes déclarations prêtent à sourire par leur maladresse, elles n’en restent pas moins d’une intensité touchante.
Mais il y a aussi Rine. Le tome 1 nous l’avait présentée résiliente, capable de se relever de tous les coups tordus de Yano, de résister à chacun de ses jeux, d’accepter ce qu’il choisissait de lui donner pour ne pas le laisser s’éloigner.
Dans cette deuxième partie, l’auteur montre à quel point elle est une adversaire à la taille de son amoureux, capable de lui tenir tête autant que de l’apaiser d’un geste ou d’un regard avant qu’il ne disjoncte, dans une symbiose incroyable, autant apte à le faire sortir de ses gonds qu’à le défier jusqu’au bout de sa résistance. Et quoi qu’elle n’en abuse pas, Rine qui sait la force de ses sentiments et ceux de son imprévisible Yano, sait aussi prendre le pouvoir pour lutter contre leurs démons. Et lorsque c’est elle qui craque face au poids du passé, de ses peurs ou des obstacles qui se dressent face à eux, elle sait que Yano la rattrapera et l’assurera le temps qu’elle se reprenne.
En effet, l’union contre laquelle ils ont longtemps lutté est fusionnelle mais explosive, charnelle et muy caliente. Qu’on se le dise tout net, lire No love no fear lorsqu’il fait déjà 35° dehors augmente clairement le risque de combustion spontanée pour les pauvres lectrices qui se pensaient pourtant habituées au talent de la pas si angélique miss Arekin pour décrire des scènes érotiques de haut vol.
Cependant, penser que No love no fear se résume à la seule histoire entre Rine et Yano serait une erreur. D’abord parce que certains personnages gagnent en puissance, comme Cyril qui est d’un coup remonté dans mon baromètre affectif ou Fabien à la bienveillance bienvenue.
Ensuite parce que, quelle que soit la force des sentiments entre Rine et Yano, au moment où tout semble ouvert devant eux, le passé et ses traumatismes reviennent les hanter et même les menacer.
Là commence sans doute la partie la plus complexe de cette chronique. Depuis des semaines, Angel Arekin distille des pistes, des indices, -réels ou fictifs pour mieux nous égarer ?- et j’ai entamé cette lecture avec un certain nombre d’hypothèses qui ont été soit infirmées soit confirmées. Difficile dans ces conditions de lâcher cette histoire une fois qu’on a commencé à s’y immerger. Pas plus simple de vous décrire à quel point j’ai aimé me laisser embarquer dans les rebondissements qu’elle a prévus dans son histoire. Au moment où on pense avoir compris son intention -avec moult cris et imprécations- un mot, une expression, indique la fausse piste dans laquelle on s’est laissée fourvoyer, quoique, comme certains indices semblent le suggérer.
Entrer dans l’univers Arekin, c’est accepter de se laisser entraîner, malmener, balloter, au gré de ses idées et de ses mots, des sensations qu’elle fait naître et des émotions qu’elle suscite.
La dernière partie de l’histoire est particulièrement intense en pénétrant plus avant encore dans l’esprit des protagonistes. Elle met une nouvelle fois à l’épreuve la force des deux amants et leur capacité à se soutenir et à se pardonner l’un l’autre et individuellement.
Et si ce second tome permettait d’en finir avec le passé? Et si au contraire Angel nous tendait un autre piège?
Une seule façon de se rassurer, patienter, jusqu’au 2 novembre, pour savoir ce qu’elle a prévu pur Rine et Yano, pour lesquels on aimerait une happy end ô combien méritée, tout en se disant, avec une anxiété teintée d’un brin de sadisme, que ce serait trop simple pour la talentueuse Mademoiselle Arekin et sa capacité à malmener ses héros et ses lecteurs.
Inutile de vous dire l’impatience avec laquelle je vais guetter cet ultime volet, with fear, but with so much love.