Bleu caramel de Laeti Kane, SP de l’Ivre book

by Gwen

Titre Bleu caramel

Auteur Laeti Kane

Editeur La Romance L’ivre-book

Date de sortie: 22 juillet 207

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Bleu caramel est une romance estivale dont la lecture, en ce mois d’août, est totalement dans le ton.

C’est une histoire fraîche grâce à laquelle j’ai passé un bon moment.

Emilie doit partir en vacances dans le sud avec sa meilleure amie Sophie, sûre d’elle, extravertie, coeur d’artichaut. D’ailleurs, c’est pour les beaux yeux de son coup de coeur du moment que Sophie décale ses vacances et que son amie commence seule le séjour au soleil.

Seule? Pas totalement. Dans la villa qu’elle garde, il y a, en plus du sien, deux chats, un poisson. Elle a la chance d’avoir une voisine serviable et attentive, une sorte de grand-mère de substitution.

Et puis il y a Céline. Une copine de lycée qu’elle a perdue de vue depuis des années, retrouvée par les réseaux sociaux. Ce n’est pas forcément le meilleur souvenir d’adolescence, mais l’été peut être propice aux amitiés d’un temps, ou aux attachements plus durables.

Emilie est une jeune femme dont on sent rapidement les failles, un complexe sur une taille 40 voire un peu plus, pas toujours bien vue dans notre monde de canons plus stricts, une rupture mal digérée. Pourtant, on sent aussi sous la plume de Laeti Kane la maladresse et la vraie gentillesse de la demoiselle et ces traits de caractère la rendent particulièrement attachante.

Les deux filles qui l’entourent, Sophie et Céline ont en commun leur apparente assurance, leur côté fêtard, extraverti, à la différence d’Emilie qui semble toujours avoir peur de déranger, de mal faire, d’être jugée.

A elles trois, bien qu’on ne les croise jamais ensemble, elles forment un groupe disparate mais où on aimerait bien avoir une place.

Céline, qui prend Emilie sous son aile, est un peu le modèle de la « pauvre petite fille riche »: des moyens financiers importants, qui lui permettent d’organiser des fêtes hollywoodiennes, des sorties de pleine mer, des séances de shopping no limit, mais à côté de ça, une propension à boire du champagne comme d’autre un Perrier citron et un désenchantement visible.

Au début du roman, j’ai trouvé Sophie un peu égoïste: laisser son « inséparable » partir seule en vacances pour un coup de coeur, bof bof, mais c’est aussi la miss capable de traverser la France en pleine nuit pour réconforter son Emilie et j’ai révisé mon jugement.

Mais dans une romance, il y a aussi … des garçons. Et là, l’auteur ne fait pas les choses à moitié en nous proposant non pas un mais deux mâles qui contribuent certainement au réchauffement climatique: Gabriel, le petit frère de Céline que, malgré ses 19 ans et son sex-appeal, Emilie a du mal à voir autrement que comme le « petit frère » et Elias, rencontré par hasard mais avec effet immédiat.

Bien entendu, si tout était si simple, il n’y aurait pas d’histoire; bien entendu, ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler davantage de l’intrigue.

Je vous dirai juste que j’ai été touchée par le combat intérieur que se livre Emilie. C’est une jolie personne, avec des valeurs et qui essaie de cumuler ce qui lui semble juste et son droit au bonheur et je trouve ce trait de caractère éminemment respectable.

J’ai apprécié les ressorts de l’intrigue, quiproquo, malentendus et autres subterfuges bien maîtrisés pour en arriver à la chute.

Les personnages ne sont pas trop extravagants, ce qui permet de s’y identifier. Parce que j’apprécie la variété dans mes lectures, y compris dans les romances, j’ai bien aimé ce livre un peu différent, peu de scènes de sexe, une histoire qui se déroule en France, une Céline financièrement très à l’aise, mais sans le stéréotype du multimilliardaire.

Il y a quelques temps, sur un groupe de lectures, j’ai suivi une discussion à ce sujet et certaines se demandaient si on pouvait embarquer ses lecteurs avec des personnages « normaux ou presque »; la prochaine fois que la question me sera posée, je pourrai citer Bleu caramel comme exemple que, oui, lorsque c’est bien mené, c’est très possible

Avant de finir cette chronique, je voudrais, une nouvelle fois, remercier Lilian Ronchaud et les Editions l’IvreBook pour la confiance manifestée à travers ce Service presse et les féliciter pour le choix des textes que j’ai eus la chance de chroniquer jusqu’à présent.

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