Titre The Christmas time and mojito
Auteur Mila Marelli
Editeur Butterfly Editions
Date de sortie 1° novembre 2024
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Ah, les romances de Noël !! C’est comme la bûche crème au beurre ou Mariah Carey, on adore, on déteste, ou on fait les fins gourmets en n’en sélectionnant que quelques-unes, et évidemment les meilleures.
Cette année, il n’y en a que deux dans mon bas de Noël. Les deux composées par des auteures et des femmes que j’aime beaucoup et que j’ai suivi les yeux fermés… Enfin un peu ouverts tout de même, sinon, question lecture, vous voyez le problème.
Dans son Christmas Time and mojitos, la pétillante Mila Marelli crée des personnages qui lui vont parfaitement. Clémentine, vendeuse dans un magasin de robes de mariées, est une jeune femme sensible, capable de se couper en douze pour ceux qu’elle aime, mais de découper en rondelles l’impudent qui manerait ses Kinder country ! Et oui, elle a un caractère bien marqué quand elle s’y autorise, ce qu’elle n’a pas fait pendant ses années de couple. Seulement voilà, même i elle n’en a parlé ni à ses parents -partis dans une vadrouille en camping car), ni à ses meilleures amies, Cémentine n’est plus en couple. Exit le brillant médecin arrogant.
C’est seule qu’elle part à Courchevel pour des vacances entre amis, à commencer par Gwen et Stéphanie, ses inséparables. Avec elles, leurs compagnons, un improbable binôme de voisins … et l’imprévu.
Et quel imprévu ! Ryan est à la fois le frère d’Alan, le chéri de Gwen. Il est également en partance pour Cuba afin de recommencer une nouvelle vie. Il est surtout fraîchement sorti de prison.
Et ça, autant le dire tout de suite, un repris de justice dans une romance de Noël, ça donne un sacré piquant !
Surtout que notre Clémentine a beau être ouverte d’esprit, elle l’a aussi fertile pour imaginer tout un tas de causes à l’incarcération du beau ténébreux.
Car beau, ténébreux, provocateur et terriblement sexy, Ryan l’est. Bien trop pour l’équilibre mental des femmes célibataires de la maison. Bien trop pour Clémentine qui ne voudrait pas lui jeter le moindre coup d’œil. Même pas un tout petit, promis juré … oh et puis zut, regarder n’est pas consommer, si ?
Et puis, consommer n’est pas s’engager. Courchevel, c’est un peu comme Vegas, non ? ce qui s’y passe ne sort pas des murs du confortable chalet où les traditions de Noël côtoient une dangereuse consommation de mojitos et autres cocktails aux noms pas toujours ragoutants.
Débarrassée du carcan de son ex, stimulée malgré elle par le malotru qui semble détester tout ce qu’elle représente, non sans déployer par moments un coté protecteur des plus craquants, Clémentine se révèle tout au long de l’histoire.
Le regard des autres lui importe. Elle a peur de gêner, de décevoir, au point de cacher à ses plus proches l’énorme bouleversement que connaît sa vie. On sent que sa vie de couple a laissé quelques séquelles affectives dont certaines pestes se délectent.
Mais, notre héroïne de l’ordinaire sent aussi que ce changement imprévu et non désiré, est peut-être sa chance. Une chance de devenir tout ce qu’elle ne s’est pas autorisée à être, insouciante, un peu délurée, libérée de toute idée du lendemain.
Ryan est, lui aussi un personnage très attachant. S’il ne minimise pas les causes qui l’ont mené là où il vient de passer un moment, il sait aussi quelles sont les failles qui ont guidé ses mauvais choix et se promet de ne jamais les laisser prendre possession de lui.
Pire encore, il sait ce que son passé a brisé dans sa famille, la réaction de ses parents, les choix qu’il a imposés à son frère. Il les aime, ses proches, mais, incapable de se pardonner à lui-même ses mauvaises décisions, il n’envisage pas d’en infliger les conséquences aux autres. Écorché dans son amour et par les positions des uns et des autres, fermement décidé à ne pas s’attacher, Ryan vit cette parenthèse enneigée comme une antichambre à sa nouvelle vie, celle qui l’attend à Cuba.
Alors s’offrir une amourette de vacances ? Avec une femme aussi crispante au premier abord que touchante au second et carrément craquante au troisième ? Ça pourrait être une bonne idée si des petits picotements bien trop proches de sentiments ne venaient se greffer à l’ensemble.
À l’arrivée, Mila Marelli nous offre la parfaite romance de Noël. On y retrouve tous les éléments pour les amateurs des fêtes de fin d’année, celles dignes de figurer dans le guide du parfait chalet alpin pour les fêtes. Mais il y a aussi le petit grain de folie qui dépoussière le tout, comme lorsqu’on bouscule la décoration parfaite du village du père de Noël, pour garder la tradition et l’assaisonner d’un peu de pétillant.
Mais il y aussi le petit plus made in Mila. Des personnages vibrants, imparfaits mais terriblement attachants, des situations tantôt cocasses, tantôt touchantes qui donnent envie de rejoindre la bande de Clémentine et de s’immerger dans ses délires et sa solidarité.
Et puis, comme dans toute très bonne romance, celle-ci offre une histoire d’amour aussi improbable qu’évidente, entamée tout schuss vers le plaisir, avec son lot de bosses et de chutes. Paisible comme une balade en ski de fond ? Mouais, pas sûre que ce soit au programme de cette romance de Noël endiablé.
Vous brûlez d’en savoir plus ?
Mon panorama enneigé, mon vin chaud -oui, le mojito à la neige, très peu pour moi- et ma liseuse, nous n’avons qu’un conseil : foncez à la rencontre de Clémentine et Ryan avant de rejoindre la ligne d’arrivée.
