Titre Angel of Darkness
Auteur Mila Marelli
Éditeur Éditions Addictives
Date de sortie 25 octobre 2022
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Qu’ont en commun une danseuse étoile du Vermont et le Vice President d’un club de bikers du Texas ?
Mis à part d’être les héros du roman de Mila Marelli, voulez-vous dire ?
Ah, là, forcément, question opposés qui s’attirent, on tient une pépite.
Et pas seulement pour cette raison d’ailleurs.
Je me suis délectée du roman de l’auteure qui a su me faire traverser tout un arc en ciel d’émotions pour une romance encore plus profonde que je ne l’avais imaginé de prime abord.
Résumons.
Maverick Davidson (oui, le petit côté TopGun, c’est cadeau) est danseuse étoile dans une grande compagnie. Elle sillonne le monde pour partager sa passion, protégée par ses parents, un binôme à la parfaite complicité et à la vie tout ce qu’il y a de plus banale. Leur mort, par contre ….
En effet, leur disparition violente est, pour Maverick, le pire des cataclysmes. À la douleur légitime du manque et des circonstances terribles de leur décès s’ajoutent des révélations qui balaient les certitudes sur lesquelles sa vie s’est fondée.
En proie au doute autant qu’à la colère, à l’incertitude tout autant qu’à la volonté d’en découdre, Maverick décide d’aller là où se trouvent les réponses, en tout cas une partie d’entre elles.
Elle traverse donc le pays et pousse les portes d’un univers diamétralement opposé au sien, sur le plan géographique autant qu’idéologique.
En effet, là voici au cœur du club des Angels of Darkness, un club de bikers dirigé par Clinton Moore.
Elle y arrive avec une tonne d’idées préconçues et une rancœur que les premiers contacts ne vont pas aider à apaiser.
Nouer des liens avec une communauté dont on ignore tout et dont le peu qu’on découvre est très loin de ses propres standards ? À peu près aussi improbable que d’imaginer un porteur de cuir regarder Casse-noisettes ? Et pourtant !
Par-delà les différences, il y a aussi de vrais points de rapprochement, plus ou moins évidents, qui relient nos protagonistes.
Il y a surtout le danger que Maverick n’imaginait pas si présent, mais qui rôde et l’oblige à reconsidérer l’offre d’asile des Angels.
Il y a ce clan qu’elle découvre et qui lui offre un refuge et une affection dont elle ne pensait pas avoir besoin.
Il y a surtout LUI, celui qu’elle ne pensait pas vouloir et qui l’attire bien plus que de raison. Celui qui ne s’attache pas, mais qui ne parvient pas à la quitter des yeux. Celui qui sait toutes les raisons pour lesquelles il ne devrait pas, mais qui sait aussi qu’il ne peut pas résister à cette attraction.
Il y a enfin ce roman tellement attachant, tellement addictif, tellement Mila Marelli.
Il est, tout d’abord, très bien mené. La preuve en est qu’une fois qu’on l’a ouvert, il est difficile de le lâcher. Les rebondissements s’enchaînent sans temps mort, les zones d’ombre ne demandent qu’à être éclaircies. Les révélations exigent les suivantes. Bref, un vrai piège à lectrice !
Ensuite, il y a les personnages. Mila Marelli a créé un clan où personne n’est totalement lisse. Chacun a une aspérité -au moins- qui le rend particulièrement attachant et donne envie d’en savoir plus. Là aussi, tout n’est pas livré sur un plateau. Il faut du temps pour se connaître, pour connaître l’autre. L’homme mystère, ici, c’est principalement Ashton, même si d’autres gagnent aussi à être dévoilés. Lui, il faut de la patience pour l’apprivoiser, le savant mélange de douceur, d’affection et de coup de pied au train de temps en temps.
Mais pour qu’un binome fonctionne, il faut une héroïne à la hauteur et là, Maverick est parfaite. De par son art, on pourrait la penser douce, raffinée. Elle l’est. Mais il ne faut pas oublier que pour parvenir au sommet et s’y maintenir, il faut un sacré tempérament, de la ténacité, de la détermination. Ça tombe bien, elle a tout ça. Et si par moments, les bouleversements de sa vie la jettent à terre, c’est une battante qui sait se relever et se battre, encore.
J’ai aimé sa façon de s’ouvrir aux autres, d’admettre qu’il y a deux versants dans certaines vérités. J’aime son caractère bien trempé.
Autant vous dire que je me suis régalée d’une des spécialités Marelliesques, les dialogues. Ça pique, ça clashe, ça provoque et moi, je me régale à chaque fois.
Ce roman est aussi une boule de sensualité, remarquablement servie par une montée en pression toute en délectable lenteur et en patience raffinée. Sadique, la dame Mila ? Ça se pourrait bien. Mais ça aussi, c’est tellement bien mené que ça tient la lectrice en haleine et renforce l’addiction évoquée plus haut.
Et puis il y a ce fond dont je ne pas révéler trop de choses, mais qui donne du corps à ce roman. Il parle de sacrifice, il parle de don de soi, il parle de renoncer pour ne pas mettre en danger. Il parle à des fibres de mon petit cœur qui ont si souvent vibré.
Il parle aussi de seconde chance, de rédemption, de continuer quand on croit que tout est perdu, pas forcément pareil, certainement pas pareil, différemment mais peut-être mieux.
Il parle de vivre, tout simplement, malgré les moments où tout semble dérisoire, parce qu’après la pluie vient le beau temps et que dans l’obscurité, on pourrait bien trouver son ange !