Titre Sex friends or sex enemies?
Auteur Kristen Rivers
Éditeur Éditions Addictives
Date de sortie 25 septembre 2020
Un titre à commander en cliquant ici Sex friends or sex enemies?
Depuis que j’ai découvert Bad boy wanted https://melimelodegwen.fr/bad-boy-wanted-de-kristen-rivers-lavis-des-feesnomenales-etoilees/ il y a deux ans, Kristen Rivers fait partie des auteurs que j’essaie de ne pas rater.
Pourquoi?
Parce qu’elle a une plume ultra sensible, de celles qui dépeignent des filles comme les autres en peut-être un petit peu plus. Un petit peu plus cabossées, un petit peu plus maladroites, un petit peu plus grande bouche, un petit peu plus attachantes.
Ne cherchez pas de filles parfaites parmi les héroïnes de Kristen, même si ce nouveau roman en regorge. Les filles de Kristen sont de celles qu’on croise dans la vraie vie. Elles pourraient être votre meilleure copine (ou en tous cas, vous l’aimeriez bien!).
Les romans de Kristen Rivers, ce sont aussi des histoires fortes qui font passer en un éclair d’un éclat de rire à une gorge nouée d’émotion. Elle aborde souvent des thèmes forts et le biais de la comédie romantique lui sied à merveille -quoi qu’elle fasse aussi très fort dans des romances plus dramatiques comme ce fut le cas avec Magnetic Desires par exemple https://melimelodegwen.fr/magnetic-desires-de-kristen-rivers/
Ce sont enfin des romans qui se démarquent par des dialogues décapants et des prises de bec aux petits oignons.
Et dans cette liste d’exigences, ce Sex friends or friends enemies ? n’a pas fait exception.
Il pose l’histoire de Cat, Catalina Frias, une jeune fille de dix-huit ans. Elle est pétillante, dit ce qu’elle pense, s’investit à fond dans tout ce qu’elle fait. Et ce qu’elle fait avant tout, c’est consacrer toute son énergie et ses projets d’avenir au Venzolitano, le restaurant que sa mère s’échine à garder, avec l’aide de Cat et de son frère Juanma.
C’est une jeune femme solide, qui a les pieds sur terre, … du moins quand ils ne quittent pas le sol du fait d’une maladresse qui relève de la légende. Elle a toujours pu compter sur Lisa et Maeve, ses deux meilleures amies, pour passer le cap de toutes les difficultés qui lui tombent dessus.
Et on peut dire que de ce côté, elle fait une moisson à faire pâlir d’envie tous les paysans de son Kansas natal: un père parti en ne laissant que de la rancœur et des dettes; un premier amour disparu à peine le premier baiser échangé; une grand-mère ancienne miss Venezuela capable de faire régner la tyrannie de la bienséance et puis l’épreuve ultime, celle dont je ne vous parlerai pas, pour ne pas vous spoiler une part importante de l’intrigue.
Non, décidément, il ne manque pas grand chose au malheur de Cat. Quoique.
Contrainte de trouver de l’argent rapidement, elle va prendre la voie la plus improbable, la plus éloignée de ce qu’elle est à l’origine: les concours de Miss.
Autant dire que, de prime abord, Cat n’a pas tous les atouts pour elle en dépit de son superbe métissage qui lui donne la teinte dorée du Venezuela de sa mère et les yeux émeraudes transmis par son père. Elle n’est pas dans le moule, ne fait pas partie du sérail. Et on ne se prive pas de le lui faire savoir avec toute la cruauté presque involontaire de celles qui, elles, entrent dans les cases. Inutile de dire qu’elle a besoin d’aide. Un petit coup de pouce du destin si possible. Mais surtout l’aide de deux alliés de choc, en la personne de sa grand-mère, un pseudo-dragon qui ouvre par moment ses écailles pour laisser voir un coeur en or, et surtout Scott, un coach de Miss et de mannequins.
Entre eux, l’attraction est une vraie dynamite: inflammable, instable, explosive!
Mais comment Cat peut-elle concilier les sentiments contradictoires et extrêmes qui l’agitent quant à son trop séduisant mentor ?
A-t-elle le droit de s’oublier, de penser à elle-même alors que tous comptent sur elle? Peut-elle tomber dans CES bras, bien trop accueillants, avec tout ce qu’elle en sait?
Pourra-t-elle faire taire se personnalité volcanique pour entrer dans le moule des miss? Doit-elle, d’ailleurs, lutter contre sa nature profonde?
Autant de questions que Kristen Rivers pose tout au long de ce roman rythmé et bouillonnant.
Mais il y a bien d’autres problématiques abordées par l’auteur à travers des situations souvent cocasses.
J’en ai retenu deux, dont je peux vous parler sans rien spoiler: le racisme presque banalisé, le préjugé bête et méchant qui tend à confondre latino et clandestin, et la dictature d’un modèle physique unique auquel Cat, ses formes pulpeuses et sa peau mate ne collent pas.
Alors bien sûr, Sex friends or sex enemies ? étant une comédie, c’est souvent par l’axe du sourire et du burlesque que la situation est tournée en ridicule.
Mais le message sous-jacent n’en demeure pas moins puissant, tout comme la façon dont l’auteure résoud le dilemme de Cat.
J’ai aimé l’énergie de ce roman. Il se lit sans temps mort. Il suffit de se laisser porter d’un concours local à l’élection de Miss USA, d’embarquer dans la vie trépidante de Cat et de vibrer avec elle.
Je suis, comme toujours, fan des confrontations entre les héros. Que ce soit Cat et sa grand-mère, hilarante et surprenante, ou Cat et Scott, vivant un état permanent d’attraction-répulsion, les joutes verbales sont toujours aussi piquantes et addictives.
L’histoire concoctée par Kristen, cette odyssée dans l’univers des miss, est une vraie réussite que j’ai dévorée de la première à la dernière page, comme toujours totalement réceptive à l’esprit pétillant et profond que l’auteure sait insuffler dans ses romans.
Je ne suis pas particulièrement friande des concours de beauté. Mais un concours sauce Kristen, où la plastique n’est pas le seul critère loin s’en faut, où l’acceptation de soi et le respect des femmes compte autant que les mensurations de rêve, où les valeurs humaines prennent le pas sur les mesquineries, ça, j’en redemande.
Douce utopie pensez-vous?
Peut-être bien! Mais une utopie orchestrée par Kristen Rivers, c’est avant tout une salsa de sentiments, pleine de passions, de rires, de larmes et de chaleur humeur. Une belle vision de la vie en somme!