Titre Soleri tome 1 L’empire des Soleri
Auteur Michael Johnston
Editeur Bragelonne
Date de sortie 17 octobre 2018
À retrouver sur Amazon en suivant ce lien Soleri, T1 : L'Empire des Soleri
Un titre découvert grâce au réseau NetGalley France
C’est une oeuvre de Fantasy dense que j’ai découverte grâce à ce service presse, pour lequel je remercie chaleureusement les Editions Bragelonne et le réseau Netgalley.
Dans un décor tantôt désertique qui n’est pas sans rappeler l’Egypte ancienne, tantôt boisé, souvent inhospitalier, l’auteur, Michael Johnston, nous entraîne dans une épopée où les destins se croisent, s’entremêlent et s’affrontent autour d’un dénominateur commun, leur lien avec la famille régnante du royaume inférieur d’Harkana.
Pourtant, Harkana est l’un des royaumes inférieurs. Inférieur à Solus, la capitale des Soleri, une dynastie divine, à la puissance si importante que nul mortel ne peut les regarder en face sous peine de mourir du feu des Soleri.
C’est donc par le biais d’un représentant, le premier Rayon, que l’empereur règne sur les royaumes inférieurs. Il est aidé dans sa tâche par un grand Protecteur et par la Mère prêtresse de Mithra-Sol. Mais surtout, l’empereur tient en son pouvoir les royaumes inférieurs, réduits en semi-esclavage, dont il gère les alliances et les mariages, mais surtout, dont il retient en otage un fils par génération.
Ce jeune homme est arraché dès l’enfance à sa famille, formaté à coup de mauvais traitements pour n’être rendu aux siens qu’au moment de la mort de son père.
Comme les autres otages, Ren doit attendre cet instant. Il est l’héritier d’Arko, roi d’Harkana, un royaume auquel il a été arraché à l’âge de trois ans. Depuis, il n’a revu ni ses soeurs Merit et Kepina, ni leur père, ni leur mère.
Et c’est autour de ces cinq personnages principaux que se bâtit l’intrigue qui suit tour à tour les complots et les luttes de chacun, pour sa survie, pour le pouvoir et, qui sait parfois aussi pour un peu de bonheur.
Ce livre mêle habilement ces cinq histoires, pour lesquelles une intrigue propre est développée.
Il débute à un moment clef pour chacun des Harkaniens, confrontés à des choix, pas forcément très nombreux d’ailleurs. C’est l’une des choses que j’ai aimées dans ce livre: entre la voie qui semblait tracée et la réalité des destins, chaque personnage doit s’adapter composer, au milieu d’une mer d’intrigues qui mettent à mal les certitudes.
Il règne dans ce roman une tension permanente. Elle vient d’une atmosphère de faux-semblants et d’intrigues politiques à niveaux multiples. Dans ce contexte, difficile de savoir à qui se fier pour conquérir le pouvoir, pour le garder, ou même simplement pour le garder.
J’ai mis un peu de temps à me familiariser avec les différents personnages qui ont tous une importance dans les différents projets de l’auteur. Cette légère difficulté a ralenti ma lecture au départ, mais une fois toutes les destinées en route, la lecture est devenue plus fluide.
Comme dans une tragédie, tous les éléments sont réunis pour maintenir l’intensité. Le sens du devoir le dispute à l’ambition. Les rancoeurs familiales peuvent rendre la trahison envisageable. Les alliances ne sont jamais absolument sûres, même si la loyauté peut mener à tous les risques.
Les personnages peuvent être égoïstes, mais la plupart du temps, ils font passer leur devoir ou leur idée du devoir en premier. À l’opposé, la foule est, le plus souvent, menaçante et incontrôlable, fanatisée et versatile.
Ce premier tome s’achève comme on fige une image sur pause. Tous les chemins sont à tracer, les résolutions à tenir et si un certain nombre de dilemmes sont résolus, ceux qui restent en suspens laissent présager d’une suite passionnante.