J’ai découvert Jay Crownover, l’année dernière, presque par hasard et depuis, je guette avec gourmandise chaque nouveau tome. Chacun de ces beaux tatoués est attachant à sa manière et la tribu de coeur qu’ils forment, souvent en lieu et place d’une famille de sang qui a failli d’une manière ou d’une autre, donne envie d’y trouver une petite place.
Le petit dernier du « groupe original » auquel Jay consacre un tome est Rowdy, le beau blond à coiffure soignée.
Sous ses dehors de séducteur en série, Rowland (!) cache une blessure, celle de l’abandon. Par sa mère, tuée alors qu’il était enfant, par sa voisine Salem, son premier baiser, sa première amie, puis par la soeur de celle-ci, Poppy, qu’il a demandée en mariage et qui l’a repoussée en lui brisant le coeur.
Depuis, Rowdy se l’est juré, il ne retombera plus jamais amoureux!
Mais lorsque Salem apparaît au nouveau salon des Marked Men, les certitudes de Rowdy s’effondrent.
Parce que Rowdy sent qu’il n’est pas imperméable au charme fou de Salem, parce qu’il a peur de souffrir de nouveau, si elle l’abandonne encore, parce que sa vie prend un nouveau tour en la personne d’une séduisante avocate, parce qu’il a tellement envie d’y croire quand même et de laisser une autre chance à Salem.
Parce que Salem ne s’est pas enfuie pour rien de sa vie étriquée, guidée par un père pasteur aux idées obtues, parce qu’elle n’a pas oublié Rowdy, qu’elle l’a encore littéralement dans la peau, parce que, pour elle qui fuit toujours devant tout pour ne pas s’attacher, Denver pourrait bien devenir un port d’attache.
Bien sûr, entre l’attraction du présent, la rancoeur et les non-dits du passé, la peur d’envisager l’avenir, rien n’est simple. Mais lorsqu’en plus le passé vient exploser au visage des deux amoureux à peine retrouvés en la personne de Poppy, l’histoire semble un peu plus complexe que prévue et il va falloir affronter un passé douloureux pour se frayer, peut-être, une place dans un futur commun.
Ce nouvel opus a un petit goût de déjà vu, bien sûr; le schéma narratif rappelle un peu celui des autres tomes, mais le talent de Jay Crownover est, pour moi, de savoir à chaque fois rendre les personnages et leurs fêlures assez attachants pour qu’on se sente l’envie de les intégrer au groupe et qu’on sache qu’on leur jettera un oeil attentif au prochain tome.
Le prochain tome qui sera le dernier et déjà se profile le petit brin de nostalgie qu’on peut ressentir lorsqu’on va quitter des amis qui savent prendre soin les uns des autres.