Titre Que son règne vienne
Auteur Gilles Milo-Vacéri
Editeur HQN
Date de sortie 25 septembre 2014
A retrouver sur Amazon par ici Que Son règne vienne : T1 - Les enquêtes du commandant Gabriel Gerfaut
J’ai découvert la plume de Gilles Milo-Vacéri récemment, avec le prenant Stan, que j’ai chroniqué ici au cours de l’été (Stan de Gilles Milo Vacéri).
J’ai adhéré immédiatement au rythme de sa narration, à sa façon de placer les pions de son enquête, et à sa manière de nous faire entrer au plus près de ses personnages.
Entre autres titres du même auteur, j’ai été orientée vers les enquêtes du commandant Gabriel Gerfaut. Le résumé m’a convaincue immédiatement: un flic peu orthodoxe, profiler, une enquête en Bretagne? Pas la peine d’en dire plus, je savais que j’allais foncer.
Bingo!
L’histoire nous met effectivement en présence du commandant Gabriel Gerfaut, une forte tête dont seul le prénom relève de l’angélisme. Il possède le talent qui lui permet de se mettre dans les dispositions propres à résoudre les affaires tordues. Mais ce don, développé par un travail intense et un esprit d’analyse hors pair n’a d’égal que son goût immodéré pour le refus de la hiérarchie.
Dans son affaire, on lui adjoint une jeune et jolie équipière, la pétillante Adriana Guivarch. Son talent professionnel est complété par une langue bien pendue et une capacité à trouver les bons mots au bon instant. Un adjoint de choix!
Voici les deux équipiers sur le départ pour la Bretagne, à l’approche de Noël.
Mais ce n’est pas pour la beauté du voyage que le commandant Gerfaut doit renoncer à ses vacances savoyardes.
On fait appel à lui pour résoudre une série de meurtres particulièrement sanglants qui touchent des victimes bien précises dans un rituel particulièrement horrible.
Ce premier opus est l’occasion de faire connaissance avec les personnages, en particulier avec Gabriel, son fonctionnement, son caractère particulier. Et la façon de le décrire n’est pas pour rien dans l’impact du personnage sur cette enquête qui tourne autour de ses capacités et de ses métodes.
J’ai été particulièrement captivée par l’interrogatoire peu orthodoxe mené par Gabriel, un moment suffoquant de prise de contrôle mental.
Mais cette enquête est surtout intense car elle mêle meurtres rituels, légendes locales, une bonne dose d’ésotérisme qui rendent complexe le travail de l’équipe. L’ambiance devient presque paranoïaque tant les complices peuvent être partout, même au plus près.
Le rythme du récit et son cadre contribuent également à l’ambiance oppressante: l’enquête est menée en quelques jours à peine, sous un temps neigeux qui ajoute à l’atmosphère. Ici, la neige n’évoque pas les bonhommes de neige et la luge, mais plutôt le froid mortel et le silence des victimes. Le cadre est aussi restreint. Avec Stan, j’avais traversé le monde. Là, au contraire, l’enquête se localise à une région et des lieux qui me sont évocateurs, ce qui ne gâche rien.
Le final de cette histoire que je vous laisse découvrir, m’a laissée dans un état étrange, celui où on se rappelle que tout ceci est une fiction, … mais avec un petit arrière-goût de doute tout de même… Un état d’esprit que Gabriel expérimente également.
Cette première rencontre avec Gabriel Gerfaut m’a donné en tous cas la conviction que je recroiserai bientôt ses enquêtes avec un grand plaisir et la pointe de terreur qui garde en éveil.
2 comments
Un très grand merci pour ce retour. En effet, le commandant Gerfaut est un peu particulier, mais il a son fan club et ses enquêtes sont plutôt spéciales. Il était resté dans l’ombre pendant quelques temps et son retour, avec le tome 4, Les sept fantômes, est en train de confirmer la réussite des premières enquêtes. Gabriel Gerfaut était attendu et ça me fait très plaisir. Par conséquent, je vous adresse mes plus vifs remerciements pour votre chronique, fort bien rédigée par ailleurs.
Avec toutes mes amitiés,
Gilles.
Un grand merci en retour. Le commandant Gerfaut a une adepte supplémentaire. A très bientôt pour découvrir la suite de ses aventures!
Amitiés
Gwen