Les Aventures d’Edgar Nelson par Franck Driancourt

by Gwen

 

L’avantage de l’aventure dans laquelle je me suis lancée sur ce site, c’est que si elle me permet de vous faire partager mes lectures spontanées, elle me donne aussi l’occasion de découvrir des auteurs qui tentent l’aventure de l’auto-édition. Et ces découvertes tous azimuts comblent ma curiosité naturelle.

C’est par ce biais que j’ai découvert Franck Driancourt et ses étonnantes Aventures d’Edgar Nelson.

 

Rappelez-vous de votre enfance, loin des consoles et des jeux vidéos. Quels étaient vos moyens d’évasion préférés ?

Les miens étaient les rêves et les livres.

Ca tombe bien, c’est aussi ainsi que Franck Driancourt l’envisage pour Edgar (Ed pour faire plus court). Laissé pour l’été à la garde de ses grands-parents, secoué par le décès de son oncle Christophe, il élit domicile dans la chambre de ce dernier, une chambre emplie de livres, un décor qui laisse perplexe un adolescent plus habitué à la génération 2.0 qu’à la lecture, au-delà de celles que lui impose son professeur de lettres. Mais sa relation avec Christophe était, on le comprend rapidement, également hors-norme, d’une grande complicité avec cet oncle-Peter Pan. « C’est un adulte, je sais, mais… il a gardé ce que tous les autres adultes perdent avec l’âge, l’enfance et avec elle, la liberté de choisir sa destinée » dit Ed dans le livre. C’est ainsi que s’établit une connivence d’outre-tombe, entre les cauchemars du jeune héros et sa découverte d’un monde jusqu’alors inconnu, celui des livres. Une incursion chez Moby Dick et il tombe, presque par hasard sur Le livre, les Aventures de Tom Sawyer par Mark Twain.

Comme pour beaucoup de lecteurs de ma génération, Tom Sawyer évoque d’abord un dessin animé des années 80 avant même le livre que j’ai lu quelques années plus tard, surprise de l’écart entre les deux supports.

Ce Tom Sawyer là est bien plus semblable à celui de Mark Twain : si l’amitié des enfants est toujours aussi puissante, on y pend les meurtriers, Joe l’Indien est vraiment effrayant et l’enquête dans laquelle les enfants s’engagent est aussi crapuleuse que risquée.

Pour Ed, ce voyage est l’occasion de découvrir deux amis hauts en couleur, Tom et son acolyte Huck, mais aussi de croiser le charme de Becky.

Au-delà de cette histoire entre rêve et mise en abyme, il y a dans le livre de Franck Driancourt plusieurs messages qui m’ont touchée. Certains se retrouvent dans ses remerciements, la référence notamment à ses proches et à l’importance qu’ils ont eue dans ce projet. Mais il y a, en plus de l’évasion que représentent les livres, permettant aux plus chanceux de se construire leurs propres aventures, ou de trouver un dérivatif aux grandes souffrances,une réflexion sur le lien entre les adultes et les enfants, entre le rêve que représente la lecture et la réalité à laquelle contraint la vie d’adulte si l’on se laisse prendre.

« La liberté n’était pas seulement une aspiration collective, un souhait ou un désir de vivre ensemble en harmonie. Elle était en chacun de nous et n’exigeait que la volonté de sa propre personne pour être mise en œuvre. »

Une belle pensée à méditer, tout en se laissant charmer par cet étonnant Edgar Nelson.

Un grand merci à Franck Driancourt de m’avoir confié son livre et de m’avoir permis de passer ce petit moment avec Edgar, Tom, Huck, Becky et toute la compagnie.

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