Disons le tout net, face à Harry Potter, je suis comme une gamine; après avoir longtemps résisté, j’ai dévoré chaque nouveau tome dès sa sortie, y compris dans les travées du supermarché où j’avais acheté l’ordre du Phénix, au lieu de dormir pour finir le Prince de sang mêlé, à lutter contre moi-même pour ne pas lire la fin des Reliques de la mort dès la page 60 pour me rassurer. Enfin bref, vous voyez le tableau.
Autant vous dire que j’attendais ce dernier (?) opus avec autant d’envie que de crainte, surtout que les critiques n’étaient pas toutes favorables. J’ai même hésité à le commander. Bien sûr, l’Homme connaissant mes faiblesses n’a pas lâché le morceau et le voilà sur ma liseuse dès le jour de sa sortie.
Dévoré en deux jours, rythme classique pour ce genre de livres.
Résultat des courses, j’ai été un peu déstabilisée, le format théâtre, retrouver des personnages à qui je pensais avoir dit adieu il y a cinq ans tout ça tout ça… Et pourtant, la magie opère. Certes nos héros ont pris de l’âge; ils sont maintenant parents, d’adolescents, en plus. Mrs Rowlings, merci de me renvoyer à mon propre présent.
Au-delà de l’intrigue, de la magie, un peu moins stupéfiante que dans les premiers tomes, la relation à la famille, à ses ados, le poids du passé, la notion de choix m’ont accrochée à l’intrigue. Sans dévoiler l’histoire, ni bien sûr son dénouement, c’est bien pensé, bien mené, on sourit, on s’agace, on s’inquiète, on s’étonne … et je l’avoue, j’y ai presque laissé une petite larme -ce qui, je vous l’accorde n’est pas si surprenant venant de moi.
Au final, je n’attendais pas ce nouveau livre avec la même fringale que dans la saga originelle, je n’en attends pas particulièrement d’autres, mais merci J.K. de m’avoir offert ce petit retour à Poudlard, comme on reverrait par hasard d’anciens amis.