Titre Gravity
From North to South tome 2
Auteur Charlie L
Date de sortie 21 décembre 2020
Un titre à commander ici Gravity de Charlie L
Information de dernière minute, pour ceux qui ne les auraient pas lus, Metronomy et Gravity seront en promotion à 1€99 tout au long du mois de février!
Quelques mois après avoir découvert la plume de Charlie L dans Metronomy à retrouver ici (en chronique metronomy de Charlie L et en podcast podcast Metronomy Spotify) bienvenue de retour dans l’univers des From North to South.
On y retrouve tous les personnages du premier volume, Kaï et Becka, toujours aussi fusionnels et protecteurs pour leur bande de sales gosses, à commencer par Stan, égal à lui-même, en un peu plus désabusé, Alan, de plus en plus sur la brèche et surtout Sanders.
Ah Sanders, l’énigme du premier volet. J’ai cru le détester, avant de lui trouver de bons côtés lorsqu’il a semblé se poser pour les beaux yeux d’Elsa. Mais voilà que tout avait volé en éclat, l’image factice d’un mignon petit couple et le cœur trop tendre de la belle arrangeuse de son. Et là, je ne vous cache pas que chez Melimelo de Gwen, la côte de popularité de Sanders avait dégringolé très très très bas, le reléguant au rang de mule, malotru, goujat, comme ses deux comparses.
Mais c’était sans compter sur la plume délicate et les sentiments puissants que Charlie L met au service de ses histoires.
Dans ce volet qui a fait battre mon cœur très très fort, elle nous en apprend plus sur le fameux Sanders. Elle nous donne même un accès direct à son esprit, puisqu’on suit alternativement les deux personnages dans leurs doutes et leurs choix, dans tout ce qui les unit et les oppose.
Du côté de Sanders, on comprend mieux les raisons de son détachement. On se prend d’affection pour lui. À deux cents pour cent, parce que ce qui le rend si rétif à l’engagement, c’est avant tout sa peur de perdre qui il aime.
Avec les garçons, pas de problèmes. Malgré des prises de bec et des désaccords, ils cohabitent plutôt harmonieusement, surtout que Becka est là pour veiller au grain.
Ce tome, un peu moins axé sur la musique en temps qu’élément majeur, rappelle aussi -et c’est très prenant- que les From North to South sont avant tout des amis, une famille de cœur qui veille, chacun à sa façon, sur les maillons les plus fragiles.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il prend son rôle très au sérieux, avec une maturité que j’aurais sans doute moins bien comprise si je n’avais pas mieux connu, grâce à des flashbacks habilement placés ce qui compose ses blessures.
C’est sans doute pour cette raison aussi que j’ai fondu pour sa maladresse et ses erreurs. Il n’y a pas de volonté de blesser et une forme de fraîcheur comme on en ressent quand on s’attache pour la première fois.
Du côté d’Elsa, j’ai beaucoup aimé sa façon de prendre sa vie à bras le corps, de suivre ses rêves, de faire tomber les masques et de se donner une deuxième chance.
Bien sûr, on pourrait se dire que sa situation personnelle est plus enviable que le commun des mortels et donne davantage de choix. Mais la vie ne l’a pas épargnée non plus et finalement, les deux jeunes gens sont peut-être plus proches qu’ils ne l’auraient d’abord pensé.
Alors, Garvity, une romance tout en douceur, en papillons et en petits cœurs? Oh que non!
Et là, commence la partie la plus délicate de cette chronique. Il y a dans ce roman des passages qui m’ont retourné le cœur, des moments d’une douleur et d’autres d’une délicatesse incroyables. Il y a des effondrements, des coups de poing en plein plexus dont on se demande comment les personnages vont se relever. Et puis il y a des moments de grâce.
De ceux où le temps est comme suspendu, en gravité entre le beau et le sublime, dans un équilibre précaire, de ces moments qu’il faut chérir parce qu’ils sont précieux et peuvent disparaître en un claquement de doigts.
Il y a des moments … et vous vous doutez bien que je ne vous en dirai rien.
Parce que ce serait gâcher la construction aérienne de Charlie L.
Parce que ça vous priverait de toute une kyrielle de sentiments puissants.
Et puis parce qu’il n’y a pas de raisons à ce que je sois la seule dont le rythme cardiaque a piqué des accélérations en cours de lecture.
Sadique, moi? Non, au contraire. Ce livre est comme une ode à la vie et à l’amour, comme un cadeau qui mérite d’être déballé à son rythme.
Mais parce que c’est vous, je partagerai quelques unes des leçons que j’ai retirées de ma lecture.
Aimer, c’est accepter les risques. Le risque de souffrir, le risquer de perdre. De se perdre, de perdre l’autre, de perdre le « nous » imparfait et merveilleux que forme un couple, pour un bout de chemin ou bien plus.
Et puis, avec une force émotionnelle incroyable, Charlie L nous montre aussi qu’aimer, parfois, c’est renoncer, parce qu’aimer, c’est avant tout vouloir le bonheur de l’autre.
Enfin, elle rappelle qu’aimer, que ce soit d’amour ou d’amitié, de ces affections qui naissent des circonstances ou du plus merveilleux des hasards, c’est aussi trouver une main, un sourire, un soutien dans les moments où tout semble s’effondrer.
Dans ce roman qui mérite qu’on en préserve tout le mystère, on aborde de nouveau des thèmes importants qui donnent à la romance une dimension tellement forte qu’elle résonne encore, bien longtemps après la dernière page.
Une dernière page, qui sans en dire trop, annonce, si j’ai bien compris, quel sera le héros du 3° tome, et petite confidence, j’ai hâte.