Titre Get High, saison 2
Auteur Avril Sinner
Editeur Nisha Editions, collection Diamant Noir
Date de sortie 12 octobre 2017
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Lorsque j’ai achevé la lecture de la saison 1 de Get High, j’ai ressenti un très vilain Get Down, vous savez, comme ces redescentes violentes après avoir plané à dix mille au-dessus du sol.
J’ai été déboussolée quelques heures, notamment parce que je ne savais pas encore qu’il y aurait une saison 2 et que j’ai vraiment cru qu’Avril Sinner abandonnait sa jolie surfeuse émiettée par la puissance de cette passion absolue, aussi sublime que dévastatrice.
Mais en attendant d’autres projets qui s’annoncent plus qu’alléchants, elle est, heureusement pour nous, revenue faire un petit tour du côté de chez Raph (enfin petit de pas loin de 900 pages quand même, mais quand on aime, on ne compte pas, non?).
Bref, dès le premier chapitre, le décor est planté. Rien n’est atténué de la puissance et même de la violence des sentiments des différents protagonistes.
Et l’on retrouve Sly, le roc, le confident, l’amour absolu, qui s’use parfois de porter à bout de bras l’ombre de sa surfeuse, mais celui capable de la plus grande lucidité sur les événements.
Jean revient aussi, toujours aussi trouble. Il est sans doute le personnage qui fait naître en moi les sentiments les plus ambivalents. Parce que je sais déjà que, un peu comme Raphaëlle, Edern est capable de me faire passer en dix secondes de l’amour à la haine. Mais Jean, c’est autre chose. Malgré sa relation ambiguë avec les deux terribles, il était dans le premier tome celui que je prenais comme une sorte de repère…. On en reparlera après. A voir les réactions de celles qui sont en pleine lecture, je crois que je ne suis pas la seule à avoir connu la valse des sentiments pour le beau brun aux yeux de braise.
J’aime son amour pour Raphaëlle, celui qui le pousse à accepter même des miettes pour avoir un peu, je hais son esprit manipulateur, je suis perplexe de sa relation avec Edern, je ressens de l’empathie pour ses troubles. Bref. Un personnage complexe, de plus en plus intriguant au fur et à mesure de l’histoire.
Et puis bien sûr, il y a le troisième larron, Edern, dont la présence, physique ou morale, ne quitte presque aucune page de ce roman. Qu’elle le pleure ou qu’elle l’aime, qu’elle le recherche ou qu’elle le fuie, toute la passion de Raphaëlle tourne autour de lui.
Dans ce tome, on le découvre mieux. Ses failles, ses terreurs, son égoïsme, qui ne l’est peut-être pas tant que ça… Quand il refuse à Raphaëlle une place dans sa vie, est-ce lui qu’il protège d’une relation exclusive? Ou elle qu’il souhaite préserver? De ses démons, du danger qu’il représente pour elle, mais aussi de la machine à broyer qu’est sa vie.
Entre de ces trois affolants, il y a bien sûr la complexe Raphaëlle. Tout au long du premier tome, elle avait à maintes fois rappelé pourquoi les relations trop fortes n’étaient pas pour elle. A lire certains passages, on comprend mieux ce qu’elle disait alors. La jeune femme est dans l’absolu. Ses implications sont sans limite, sa façon de vivre sans contrainte aussi, mais ses réactions sont tout autant extrêmes, et que dire des moments où elle s’effondre, …. J’ai eu souvent le coeur serré pour elle. Souvent, mon esprit de midinette se dit que, même si les héros doivent finir brisés, ça vaut la peine de vivre La passion absolue, même pendant un temps très court.
L’état de la blonde surfeuse à plusieurs moments du livre m’a fait redescendre brusquement sur terre. Nouveau Get down. J’aurais dû m’y attendre.
Parce que plonger dans ce deuxième volet de Get High, c’est foncer tête baissée dans une lessiveuse à sentiments et à sensations! On est pris avec les quatre principaux protagonistes et les personnages secondaires, -familiers ou nouveaux-, qui gravitent de plus ou moins près dans leur sphère. Les moments de passion sont caniculaires, les temps de désespoir sont d’une profondeur abyssale, les disputes sont volcaniques et que dire DU grand tournant du livre?
Rien, sinon qu’il y en a plusieurs, d’une intensité dramatique qui m’a arraché des réactions vives et quelques noms bien sentis pour leur auteur. Qu’à chaque fois, j’ai posé ma liseuse pour reprendre mon souffle, …. pas longtemps tant l’envie de connaître la suite était puissante.
Les temps de répit sont rares tant les tempêtes, positives ou destructrices, se succèdent. Dans le premier volet, la Bretagne apparaissait comme le point d’ancrage, le refuge absolu (comme je le comprends!). Cette fois, le cadre compréhensif et libre des parents de Raph sera-t-il suffisant?
J’ai beaucoup aimé la relation de la belle et de ses parents, leur vision sur le monde, sur la vie. Le face à face avec son père, précieux parce qu’il est rare, est plein de sens sur la liberté et le sens qu’on met derrière ce mot.
Et pour tout dire, j’aime bien cette vision.
Tout comme j’ai aimé passer ces nouvelles heures en compagnie de Raphaëlle et ses drôles de gars. J’y ai, de nouveau, vécu des moments intenses d’émotions variées, portée, malmenée, émue ou même amusée par la plume nerveuse et efficace d’Avril Sinner et le caractère de ses personnages.
Avant de découvrir plus en détail Véline -le mois de décembre se rapproche!!- je referme la couverture sur Raphaëlle, persuadée que sa vie à venir ne sera pas monotone, mais que chaque minute vaut d’être vécue, pour planer encore un peu.