Titre: Diary of rebirth tome 1 Apprivoiser
Auteur Bridget Page
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J’ai découvert Bridget Page cet été par le biais de son terrifiant et addictif Timothy Blake (si vous ne l’avez pas encore lu, retrouvez ma chronique ici)
S’en est suivi un échange par messagerie avec Bridget qui m’a proposé de découvrir les autres éléments de son univers. Et j’ai opté pour cet agenda d’une renaissance, dont l’histoire m’a d’emblée saisie.
Annabelle est une jeune femme qui vit cloîtrée chez elle depuis cinq ans, depuis qu’à 17 ans, elle a subi quatre jours d’une intolérable barbarie qui l’ont brisée physiquement et détruite moralement.
Depuis ce jour, sa vie s’est arrêtée aux quatre murs de sa chambre et elle est incapable de se nouer avec tout être humain hors de son cercle restreint, à plus forte raison s’il s’agit d’un homme. Et d’un homme comme Greg Delcourt, n’en parlons pas. Depuis que son ex et collaboratrice Ava a brisé son coeur et sa confiance dans les femmes, il enchaîne les conquêtes sans jamais se fixer, persuadé qu’il n’est pas fait pour aimer.
Mais c’est auprès de lui qu’Annabelle va reprendre pied dans la vie, car sa mère et son ami, le père de Greg, lui ont prévu un remplacement d’assistante.
C’est un pari plus que risqué de faire sortir Annabelle de son cocon rassurant, de la faire entrer dans le « vrai » monde, celui où des mantes religieuses comme Ava ne font aucun quartier, où des prédateurs rôdent, et où des Greg Delcourt peuvent représenter la tentation d’un autre avenir ou la remontée de toutes les terreurs qui peuplent sa vie.
Entre ces deux âmes écorchées se noue une histoire aussi forte que spéciale. Spéciale parce que Greg ne peut envisager, comme il le fait habituellement, de se servir du sexe comme d’un argument, bien au contraire; spéciale parce que pour Annabelle, il s’agit d’une renaissance, on pourrait même dire d’une naissance, vu l’âge auquel le drame a stoppé sa vie, à l’amour, à la confiance, à la vie.
Et pour les deux héros qui racontent alternativement cette histoire, l’autre est, sans le savoir, le seul capable de le sauver de ses démons, du vide de sa vie, de le combler.
Si pour Annabelle, la reconstruction est évidente, j’ai beaucoup aimé la métamorphose que l’amour fait naître chez Greg, ses faiblesses, ses maladresses, mais aussi la force dont il fait preuve pour protéger celle qu’il aime de tout et de tous. Et ce portrait masculin m’a vraiment séduite.
Pourtant les obstacles se dressent, nombreux et effrayants: les terreurs d’Annabelle, les faux-pas de Greg, bien sûr, mais aussi l’animosité de la mère d’Annabelle dont le rôle est parfois surprenant.
Sa vie s’est arrêtée en même temps que celle de sa fille, elle lui a tout consacré, presque sacrifié et elle est la première à vouloir qu’elle aille de l’avant.
Mais dans le même temps, lorsqu’elle avance, elle adopte un comportement qui laisse presque à penser qu’elle y rechigne, par peur pour sa fille, par crainte de perdre sa raison de lutter? La question m’a perturbée dans toute la fin de ce tome.
Mais ce n’est pas le pire péril, loin s’en faut. D’abord parce qu’il faut composer avec la volcanique Eva qui n’est pas décidée à céder quoi que ce soit.
Mais surtout parce que, Annabelle, après son agression, s’est toujours avérée incapable d’identifier ses quatre agresseurs qui courent toujours et savent qui elle est. Dans ces conditions, peut-elle être en sûreté?
Ce premier tome s’achève et de nombreux sentiments s’entremêlent dans mon esprit de lectrice. La romance est parfaitement narrée et mon petit coeur de midinette ne peut que souhaiter un dénouement heureux pour les deux jeunes gens, mais les nuages qui s’amassent à l’horizon entretiennent une petite pointe d’angoisse dont je vous reparlerai après le second tome…
En effet, j’avais pensé vous présenter la trilogie complète, mais vu l’intensité de ce premier tome et celle que je pressens pour les suivants, je préfère ne rien bâcler. Un sincère merci encore à Bridget pour la confiance manifestée en me confiant son livre.
A suivre…