Titre Arte Corpus
Angel et Ralph tome 1
Auteur Jenny Rose
Éditeur Plumes du Web
Date de sortie 23 Novembre 2020
Un titre à commander ici Arte Corpus Angel et Ralph tome 1
ou à commander en coffret chez les Plumes du Web https://www.plumesduweb.com/produit/pack-noel-arte-corpus-duologie-tori-et-noah-angel-et-raph-1-jenny-rose-broche/
Au printemps dernier, lorsque j’ai eu la chance de découvrir le duologie Arte Corpus, consacrée à Noah et Tori (voir chroniques ici https://melimelodegwen.fr/arte-corpus-tori-et-noah-de-jenny-rose/et là https://melimelodegwen.fr/arte-corpus-tori-et-noah-partie-2-de-jenny-rose/ ) j’avais émis le souhait d’en apprendre davantage sur la tribu de cœur qui compose la tribu des Arte Corpus. En tête de liste de mes chouchous se trouvaient Raphaël et Angélique.
Vous vous rappelez d’eux?
Il est une sorte de frère pour Tori, un tatoueur de talent au caractère difficile. Pas d’attaches en dehors de Victoria et des jumeaux Andy et Alex. Pas d’amour en vue. Il n’est pas non plus adepte des coups d’un soir. Mais hors de question de se prendre la tête avec une liaison à long terme. Dans ce contexte, il se contente de demi-mesures et Alizée, un collègue tatoueuse en est le parfait exemple.
Parmi les choses que Raph exècre, il y a les faux-semblants, les gens coincés qui jugent au premier regard et ceux qui refusent de mordre la vie à pleines dents.
Angélique est une psychologue. C’est la collègue de Noah et sa meilleure amie. Y a-t-il plus entre eux? Fut un temps, Angélique l’aurait souhaité. D’une part parce que Noah est un homme bien, protecteur, bien fait de sa personne, ce qui ne gâche rien. D’autre part parce qu’il est un des seuls à la connaître par cœur, y compris ce qu’elle cache à tous sous sa carapace un peu austère.
Rien ne prédestine les deux jeunes gens à se rencontrer. Il y a encore moins de chances pour qu’ils s’entendent.
D’ailleurs l’écho de leur première rencontre a déjà retenti dans la duologie originelle et on sait qu’elle a été glaciale.
Mais pour une raison que seul un Cupidon en goguette pourrait expliquer, un indescriptible courant passe entre les deux fortes têtes.
Il veut la faire sortir de sa zone de confort monotone, celle dans laquelle elle ne s’autorise des rêves que par procuration. Elle a à cœur de lui montrer que la vie est faite de nuances, que tout n’est pas tout noir ou tout blanc.
Commence alors un marathon de rencontres plus ou moins fortuites et de vraies invitations, de découvertes et de défis.
Il est fait d’affrontement et de confrontations, tantôt glaciales, tantôt ironiques, parfois explosives, de plus en plus souvent surprenantes.
Surtout, il montre à nos deux terribles que, quoi que la raison, la logique et la routine de leurs habitudes leur hurle, quels que soient même leurs aspirations classiques, il est de plus en plus difficile de nier qu’ils ont l’autre dans la tête, le cœur ou la peau, au choix!
Mais comment baisser la garde quand on n’a pas, dans sa vie, de temps pour penser à soi et toujours peur d’être trahie?
Comment faire un pas en avant quand on a peur d’être repoussé et qu’on ressent chaque recul comme un insupportable mépris ?
Dans cette romance piquante et tendue d’une énergie sensuelle totalement maîtrisée, Jenny Rose nous ramène au plus près de la famille des Arte Corpus et j’ai aimé ça.
Pour autant, c’est peut-être le seul bémol que j’ai trouvé, en tous cas au début de ma lecture. Une impression de déjà vu. Les premiers moments de l’histoire, vus des points de vue alternés de Raph et Angel, je les ai déjà vécus du regard de Tori et Noah. C’est logique quand on est dans un spinoff. Pire, je réclamais cette histoire dérivée.
Mais c’est vrai que ça a eu pour conséquence une entrée moins percutante que la dernière fois dans le roman.
Fort heureusement, cette sensation n’a duré que quelques chapitres, parce qu’ensuite, on oublie qu’on a déjà entraperçu tel ou tel élément et surtout, on embarque de plain pied dans l’histoire propre d’Ange et Raph.
Ils ne sont pas des clones de leurs amis, loin s’en faut.
Leurs tempéraments diffèrent. Leur parcours aussi. Idem pour leurs craintes. Et je ne parle même pas des réactions de leur entourage.
Jenny Rose aurait pu glisser dans la facilité d’une histoire « copie conforme » ou presque. Mais pour ces artistes du dermographe, pour cette spécialiste de la conscience humaine, on pouvait parier que l’ensemble serait original, créatif.
Il l’est, sans aucun doute.
J’ai aimé ce roman parce que j’avais un petit faible pour ces personnages dont je sentais qu’ils n’avaient pas livré tout leur potentiel. J’avais largement raison. Raph est à la fois la tête de mule escomptée. Mais il est aussi pleinement attentif au bien-être des gens qui lui sont cher et il est doté d’un sens des responsabilités, dans ses affaires ou ses affections, que je ne pensais pas aussi développé.
Un point aussi pour sa façon maladroite d’avancer petit à petit et pour la pointe de vulnérabilité qui lui échappe parfois malgré lui.
On avait senti qu’Angélique était bien plus que la garce glaciale des fiançailles de Rose et Romain. J’avais déjà aimé sa façon toute simple de prendre le parti de Tori alors qu’il aurait été si facile de tirer parti des éléments contre elle. On avait déjà quelques éléments de sa vie. Mais je suis tombée sous le charme du combat permanent qu’elle se livre pour faire passer les autres avant elle, toujours, et pour étouffer la jeune femme vive et passionnée qui se cache sous des couches de bienséance, sauf sur les ongles de ses orteils.
J’ai aussi aimé redécouvrir Alex et Andy dans les yeux d’Angélique, assister à leurs amours et à leurs fêlures.
Et puis surtout, j’ai eu un coup de cœur pour le crescendo dans les relations entre les deux têtes de mule. La façon dont ils se découvrent, dont ils poussent le curseur toujours un petit peu plus loin m’a tenue en haleine jusqu’à la dernière scène, épique, mais chut!
En tout cas, elle a conforté mon impatience de découvrir la suite de l’aventure singulière de la glaciale et de l’ombrageux, d’Ange et son Raphaël, comme deux prénoms angéliques, pour ceux qui se fieraient aux apparences!