Titre Arte Corpus
Tome1 Tori et Noah
Auteur Jenny Rose
Éditeur Plumes du Web
Date de sortie 28 Avril 2020
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Quand deux univers se percutent, quand deux passés tumultueux se confrontent, quand les non-dits et les craintes paralysent. Quand la passion se développe par-dessus les préjugés, les failles, les boulets, … bienvenue dans l’univers de Tori et Noah. Et bienvenue dans cette nouvelle pépite des Plumes du Web; un roman qui, dès la couverture, superbe, donne envie de plonger tête première.
Victoria, Tori pour la troupe de garçons qui gravite autour d’elle comme des frères de cœur, est une jeune femme de vingt-quatre ans, attachante et cabossée. Tatoueuse, mais aux encrages presque invisibles de prime abord. Centre névralgique de sa tribu qu’elle couve et n’hésite pas à remettre sur le droit chemin, mais fragile d’une relation toxique dont elle se remet à peine. Plus à l’aise en jean et Converses qu’en robe de soirée, mais meilleure amie, depuis des années, de Rose de La Tour. Et si les deux amies sont inséparables malgré la distance géographique et celle de leurs vies en construction, elles n’en demeurent pas moins si proches que Rose a demandé à Victoria d’être son témoin de mariage.
Voici donc Tori, l’imprévisible Raph, le désenchanté Andy, l’empathique Alex, aux fiançailles de Rose et Romain. Et si tous sont heureux pour leur amie, ils ont aussi des raisons de se sentir peu en phase. La première, et non des moindres, c’est le décalage entre cette troupe atypique, percée et tatouée et la bonne société au regard souvent hautain voire réprobateur.
Mais il y a aussi LUI. Noah, le frère de Rose. Tout ce que Victoria en sait, c’est qu’il a un passé complexe avec sa famille, et une envie très limitée de frayer avec ses parents. C’est bien peu. Surtout au regard de la grande gifle que reçoit Tori face au fameux Noah. Un psychiatre est-il censé avoir les traits d’un dieu grec, la musculature d’un sportif aguerri et des yeux à faire fondre le cœur le plus rétif ?
Ce roman tourne essentiellement autour des deux jeunes gens, de leur découverte réciproque et de toutes les zones d’ombre ou de fragilités qui peuvent menacer l’improbable histoire qui ne demande qu’à s’épanouir. Il laisse aussi sa place au reste de la tribu dont on découvre des traits de caractère qui plantent un décor où j’ai aimé évoluer. Mais revenons au centre de l’intrigue.
Comme Tori, j’ai été sous le charme de Noah, mais un peu sur la défensive de ce « trop beau pour être honnête. » Pour la jeune tatoueuse, c’est son passé qui l’explique en grande partie, pour moi, la délicatesse de la plume de Jenny Rose que je découvre ici et qui sait dépeindre les fragilités de cette jeune femme.
Objectivement, elle a beaucoup pour elle. Un métier qui la passionne, pour lequel elle est douée. Une orientation particulière que j’ai découverte un jour dans un reportage et que je trouve éminemment belle. C’est une femme au cœur d’or, une amie recherchée. Même si elle a davantage tendance à évoluer dans la tribu pleine de testostérone de ses colocataires et amis, j’ai aimé voir grandir sa relation avec Jessica et celle, moins évidente, avec Angélique.
Mais il y a aussi tout le côté pile. Celui où Tori ne se sent pas à la hauteur d’un homme aussi accompli que Noah. Où elle se compare à tout ce qu’il pourrait avoir de « mieux ». Où elle laisse le poison du doute infuser son parfum létal dans son cerveau et son cœur.
Et c’est un combat de chaque instant qui occupe une large partie du roman dans une introspection pleine de frustration.
Là encore, le talent de l’auteure fait que j’ai été prise d’une empathie terrible pour Tori. Par moment, j’ai eu envie de la prendre dans mes bras pour la rassurer et lui promettre qu’elle a droit au meilleur. À d’autres, j’ai eu envie de la secouer pour porter de telles œillères alors que tout est à portée de sa main.
Souvent aussi, j’ai, comme elle, vu clignoter des signaux d’alarmes. En provenance de David, cet ex qu’on ne voit à aucun moment dans le roman, mais dont l’ombre pèse d’une étreinte oppressante. Et si je ne m’y attendais pas totalement, la réaction d’un membre de son entourage (non non je ne spoilerai pas !!) m’a surprise -quoique- et fait lâcher un tombereau d’insultes à déconseiller aux oreilles sages.
Et ceci ne concerne que Tori, …. Parce qu’il y a aussi Noah.
Je vous ai dit qu’il était beau. Et encore, je suis en dessous de la description de l’auteure qui semble avoir elle aussi craqué pour le beau blond. Il est pétri de qualités. Il est drôle, a une grande capacité d’écoute. Normal pour un psy ? Peut-être, mais j’avoue qu’au départ, cette carte de visite m’aurait rendue méfiante, par peur d’être un objet d’analyse. Mais il n’en abuse jamais, ne fait pas d’elle un objet d’études, et le lui précise d’ailleurs.
Il se met en quatre -au moins- pour obtenir les faveurs de sa belle, pour avancer à son rythme et faire tomber ses barrières. À côté de ça, ses joutes avec Raph montrent son répondant et j’aime ce côté du personnage.
Il est investi dans son travail, a, comme sa belle, une vision particulière de la façon dont il pourrait aider une frange plus particulière de la population.
Mais là encore, Jenny Rose n’a pas dépeint un personnage lisse et monolithique. Ce serait trop simple.
Noah le dit lui-même, dès le départ, sans fausse modestie. Il n’est pas parfait, loin de là. Tous le disent, avec plus ou moins de délicatesse. J’avoue avoir été soufflée par la véhémence en provenance du camp qui, en principe, représente le soutien indéfectible contre le reste du monde. Passons.
Par moment, ses actions le montrent aussi et relancent la machine à doutes de Tori et celle de la lectrice que je suis. C’est à ça que je réalise que je suis totalement entrée dans l’histoire. C’est pour ça que je guetterai avec impatience le mois de juin pour connaître le fin mot de l’histoire de Tori. En espérant que le sort lui soit favorable, en cogitant sur les pistes que l’auteure a laissées ouvertes … et en croisant les doigts pour que le temps passe plus vite !