Titre Arte Corpus: Tori et Noah
Partie 2/2
Auteur Jenny Rose
Éditeur Plumes du Web
Date de sortie 18 juin 2020
Un titre à commander en cliquant ici https://amzn.to/37AmmAG
Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance de chroniquer le premier volet d’Arte Corpus, (voir ici pour un rappel https://melimelodegwen.fr/2020/04/27/arte-corpus-tori-et-noah-de-jenny-rose/) la nouvelle romance bouillante et palpitante présentée par les Plumes du Web.
Vous vous rappelez? Cette histoire d’amour improbable entre la jeune tatoueuse fragilisée d’une histoire d’amour toxique et le psychiatre de bonne famille aux secrets aussi profonds que son regard? Cette histoire passionnelle aux allures de rédemption mais si souvent marquée par les doutes et les inquiétudes?
Vous en rappelez-vous les dernières pages?
Si ce n’est pas le cas je vous dirais que le deuxième tome, et c’est le cas de toute cette histoire, m’ont séduite par une histoire intense, aux rebondissements puissants et qui pousse chacun à puiser au plus profond de lui-même les raisons de se battre pour un sentiment qui pourrait être exceptionnel.
Accepte mes secrets et j’accepterai les tiens, … ou bien pars et ne reviens jamais.
Cette phrase revient comme un leitmotiv et résume à elle seule tous les enjeux de cette romance passionnante et passionnée.
Je vous dirais aussi que Victoria mérite d’être découverte en-dessous de ses tatouages, ou plus précisément autour de ses tatouages parce que c’est une femme surprenante. Faible des failles qu’on a creusées en elle et qui ressortent régulièrement. Forte de l’amitié hors norme de sa famille et de sa tribu de coeur. Puissante de ses convictions. Fragile de l’amour inattendu que lui inspire Noah. Intense de sa capacité à s’engager pour ce qui compte à ses yeux.
Je vous parlerais de Noah, un personnage plein de surprises. Psychiatre attentif, sportif aguerri, amant passionné, ami prévenant côté face. Et puis tout le côté pile que je vous souhaite de découvrir avec la même impatience que celle que j’ai vécue.
Mais je vous dirais aussi qu’autour de ces deux-là, on trouve toute une bande qui promet encore de belles aventures. Raph le frère de coeur bougon, Alex l’épaule attentive en dépit de ses propres ennuis, Andy l’écorché, Jess l’amie inattendue, Rose l’amie de toujours, Angélique l’énigme à résoudre, Papyrus le sage, Seb la tête à claques, Tim l’indécis.
À eux tous, ils forment une tribu de coeur que j’ai aimé voir interagir et faire face à tout. Ensemble.
Je vous confierais enfin que si cette histoire m’a tant accrochée, c’est parce qu’elle a été un mille-feuilles sentimental. Du doux, du croquant, du fondant. Mais chaque couche révèle son propre parfum, son propre mystère.
Et j’ai particulièrement été sensible au transfert des forces et des faiblesses. Il m’a malmenée, souvent. Mais avec quel bonheur!
Bref, pour ceux qui n’ont pas encore plongé à la découverte de Noah et Victoria, je n’aurais qu’une dernière phrase? Qu’est-ce que vous faites encore là au lieu d’être en train de commander cette pépite?
À partir de maintenant, ceux qui n’ont pas lu le tome 1 s’engagent à leurs risques et périls.
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Attention risque de spoils du tome 1
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Vous êtes encore là? Donc j’en déduis que vous êtes, comme moi, restées scotchées du départ de Noah pour préserver ses zones d’ombre, de la détresse de Tori et du retour épistolaire de David.
Vous aussi, vous avez intérieurement menacée l’auteure des pires tortures façon privation de chocolat jusqu’à ce qu’elle résolve les choses?
Alors comment vous le dire en douceur? Vous n’êtes pas au bout de vos peines.
Dans ce deuxième tome, l’auteure passe nos héros dans une essoreuse à sentiments si puissante que je me suis souvent demandée comment l’un ou l’autre allait arriver à garder un peu d’énergie pour avancer. Juste mettre un pied devant l’autre en espérant atteindre le lendemain.
Parce que dans ce deuxième volet, encore plus intense, à mon sens, que le premier, le passé éclate comme des grenades flash, celles qui en instant vous rendent aveugles et sourds, totalement désorientés avant que le chaos ne se déchaîne.
C’est ce genre d’événements qui vont jalonner cette deuxième partie de l’histoire.
Les sentiments de Noah et Vicky ne sont pas en cause. Au contraire. Ils s’affirment, gagnent en profondeur et c’est une partie de l’enjeu de ce volume. Plus on s’engage dans une aventure à coeur perdu, plus on a à y perdre.
Mais perdre quoi? Son indépendance? Sa capacité à protéger ou à livrer son passé? Son avenir? Ses fantômes et ses moments honteux? Sa raison d’avancer?
Si l’on y réfléchit bien, il est impossible de garder tout ce que je viens d’énoncer. Ce volume est donc celui des choix.
À quel point l’autre compte-t-il pour soi? Cette interrogation concerne Noah et Tori, mais pas seulement. Le parallèle avec un autre couple m’a touchée. Les causes sont différentes, les risques identiques et chaque manière de réagir est aussi compréhensible pour les uns que pour les autres parce qu’il n’y a pas de bonne manière de réagir.
Si, plongés dans les pensées de Victoria, on en sait un peu plus sur ses zones d’ombre, on ne peut que supposer celles de Noah. Mais le psychiatre assuré se révèle aussi fragile que son ange. Si le passé se dévoile, le regard de l’être aimé sera-t-il le même? Sera-t-il déçu? Dégoûté? Effrayé?
Pour ces deux effrayés qui s’ignorent, il semble impossible que l’autre accepte le passé pour ce qu’il a été. Une succession de batailles, de fractures et de victoires qui ont forgé l’adulte qu’ils sont devenus.
Cette histoire est, comme souvent dans une très bonne romance, l’occasion d’aborder des thèmes lourds, comme celui de la maltraitance psychologique et des séquelles qu’elle génère, quelle que soit l’identité de celui qui les inflige, la façon dont il mène son oeuvre destructrice, quel que soit le contexte dont on le subit. Et dans ce cadre encore, les scènes de révélation sont parfaitement maîtrisées.
J’ai particulièrement aimé, dans ce tome, le changement d’équilibre. Le premier volume insistait sur les fragilités de Victoria et la force tranquille de Noah. Ici, le flegme du beau psychiatre va en prendre pour son grade et le surnom de Viking va plus que jamais lui aller comme un gant.
J’avoue que j’ai été déstabilisée par l’évolution de Noah et que j’ai même sérieusement envisagé de lui asséner deux ou trois gifles virtuelles. A contrario, une mention toute spéciale pour Tori.
Ses moments sombres m’ont serrée le coeur parce qu’on sent dans la plume de l’auteure une empathie assez grande pour que la douleur de la belle tatoueuse devienne sensible entre les pages. Mais lorsque la belle relève la tête et sort les griffes, quelle guerrière!
J’ai étouffé d’admiration pour sa façon d’être sur tous les fronts et de prendre le taureau par les cornes. Quelle révolution quand on repense aux premières pages!
Entièrement focalisée sur les amants terribles, j’avoue que j’ai un peu perdu de vue une partie des personnages périphériques. C’est totalement injuste. Pour l’implication colossale de Raphaël que je brûle de connaître mieux. Pour l’attention constante d’Axel malgré ses propres méandres. Pour l’attention discrète d’Angélique. J’ai presque perdu de vue Jess et Andy, jusqu’à ce que, d’une pichenette, Jenny Rose attire mon regard de nouveau sur l’un et l’autre.
Et que dire de Papyrus? J’ai aimé ce personnage dans le premier volume. Je m’y suis terriblement attachée dans le second, eu égard à tout ce qu’il est et a été pour Noah, à tout ce qu’il est et sera pour Tori et lui.
Il y a enfin dans ce deuxième volet des scènes d’une grande intensité -dont je ne peux malheureusement pas vous parler pour ne pas trop en dire. Des scènes où, quoi qu’elle en pense, Tori prend un pouvoir démentiel et une ampleur de Walkyrie. Là encore, quelle force dans la façon dont les sentiments ressortent de tous les pores du coeur sans presque franchir la barrière des lèvres!
Je crois d’ailleurs que c’est ce que, au final, je vais retenir de cette duologie.
L’amour fou, passionné souvent, désespéré avec la même fréquence, qui unit et sépare Noah et Tori avec une intensité sans cesse renouvelée.
Les thèmes abordés derrière la romance, des thèmes lourds et traités avec justesse.
Mais surtout le talent colossal de Jenny Rose pour me contaminer des sentiments de ses héros. Leur bonheur m’a rendue euphorique. Leur détresse a serré ma cage thoracique. Leurs doutes m’ont pesé sur l’estomac. Dans quel état ai-je fini ma lecture?
Il faudra le lire pour le deviner!