Titre Predict: agence 42 tome 2
Auteur François Rochet
Date de sortie: 29 mai 2019
Éditeur Hachette Romans
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Après avoir lu, validé et adoré Terrans, le très réussi premier volume de l’agence 42 (pour se rafraîchir la mémoire, la chronique est ici https://melimelodegwen.fr/index.php/2019/07/02/agence-42-tome-1-terrans-de-francois-rochet/), j’ai bien évidemment acheté le tome 2. Mais hasards du calendrier et de ses contraintes, il attendait sagement dans ma liseuse, jusqu’à ce que le troisième volume, Game over, me rappelle à cette série cyber-polar que j’ai hâte de lire jusqu’aux dernières pages. En attendant, je me suis immergée dans des retrouvailles réussies avec Franck, Mary, Ben, Julia et quelques autres.
Un peu de temps a passé depuis que l’agence 42 a reçu l’autorisation d’une démobilisation sine die. Franck et Mary en profitent pour faire le tour du monde, le temps s’écoule paisiblement, … mais rien n’est jamais si paisible qu’il semble.
À Paris, une attaque aux portes de Notre-Dame chavire un monde sans guerre depuis une éternité, où les principaux groupements internationaux assurent une cohésion et où les états restés indépendants ne troublent pas la quiétude. Alors une attaque à mains armées? Couplée à d’autres éléments louches? Il n’en faut pas plus pour mettre sur les dents les services de sécurité, surtout quand les IA qui ont habituellement réponse à tout se trouvent dans le brouillard. Violaine Lorens, enquêtrice au taux de succès parfait, se saisit d’une affaire en apparence insoluble.
Mais parce que dans le roman de François Rochet, il y a plusieurs niveaux, voici qu’une intrigue parallèle force à rouvrir de vieux dossiers. L’un d’entre eux porte le nom de Blizzard, … l’autre s’appelle Netnovae du nom de ce nouveau consortium à la croissance fulgurante, mais qui reprend l’architecture de l’ancienne société de programmation.
C’est donc presque naturellement que Noah, ancien chef projet de Blizzard, se trouve à mettre son nez dans une nébuleuse numérique où tous les dossiers portent le nom d’oeuvres de Stephen King (merci pour le clin d’oeil). Et autant le dire tout de suite, Ça et Dead Zone ne sont pas les plus anodins.
Mais là où l’intrigue s’emboîte naturellement au tome précédent (et m’a permis, presque un an après de me replonger sans peine dans ce cyber polar), c’est que Noah n’est autre que le compagnon de Julia, … si si, LA Julia, chef des opérations de l’agence 42.
Et pour comprendre la situation et faire ce qu’eux-mêmes ne peuvent réussir, Julia se voit contrainte de revenir sur sa promesse et de faire reprendre du service aux 3 fines lames de l’agence: Franck l’homme de terrain, Mary la scientifique, Ben le génie de l’informatique. Ils vont même retrouver un personnage de la première partie, et pas forcément mon favori.
Dans ce deuxième opus, comme dans le premier, les éléments se mettent en place peu à peu, dans un enchaînement bien pensé et mené sans temps mort.
Il y a plusieurs personnages principaux, à plusieurs niveaux de l’intrigue, ce qui donne lieu, en particulier, dans les scènes clefs, à un ping pong haletant que j’ai suivi comme un film.
Une nouvelle fois, j’ai été conquise par un univers que j’aime particulièrement, par le talent narratif de l’auteur et sa grande concision. Le livre est parfaitement dosé. On ne se perd pas en fioritures, ce qui, vu la densité de l’intrigue, est un vrai plus.
L’histoire mêle une réalité digne de la science fiction, mais profondément ancré dans l’univers des possibles, à la dimension d’un Matrix.
Et si cette histoire a une vraie fin, achevée et clairement menée, je suis impatiente de découvrir le troisième tome, très prochainement, avec une inquiétude toutefois, son titre, qui je pense, est bien plus qu’un message subliminal.