Love & lies on campus part2 d’Emma Green

Titre Love & lies on campus

Part 2/3

Auteur Emma Green

Éditeur Éditions Addictives

Date de sortie 15 juin 2020

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Ah, San Diego, … son université, … son équipe de soccer, … ses étudiants, … ses amours naissantes, … et tout ce qui menace de fracasser le coeur de la pas si parfaite Tillie Sinclair.

Bienvenue dans ce deuxième volet de Love & lies on Campus. Dans ce tome, les Emma Green vont une nouvelle fois jouer avec notre raison et nos sentiments. D’instants d’espoir intenses au désespoir qui fracasse tout, de la lutte contre l’évidence au courage nécessaire pour assumer ses idées, de l’attente insoutenable aux annonces qui promettent d’être tout aussi fortes, ce second volet gagne encore en intensité et promet des minutes de lecture en apnée.

Avant d’aller plus loin, une précaution. Si vous n’avez pas encore lu le tome 1 et que vous ne voulez pas vous faire spoiler, arrêtez vous là!

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Attention spoilers du volet 1

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À l’universite de San Diego, Arlo Sheridan entame sa 4° et dernière année d’études de journalisme.

Tout est clair dans sa vie. Des études sérieuses pour devenir journaliste sportif, du soccer et du sport comme exutoire quand ses pensée s’emballent. Des amis solides malgré leur apparent niveau mental de grands ados. Et Colleen Sinclair. Son amie, son double, sa face sombre. Celle qui l’a toujours soutenu dans son enfance chaotique. Celle qu’il se doit de soutenir maintenant face à ses nombreux démons.

Mais dans la famille Sinclair, il y a trois enfants. Colleen, l’aînée, fragile et écorchée, dont chacun redoute le prochain écart, Jonah, le petit frère agoraphobe, dont les meilleurs amis sont un ordinateur et un chien comédien. Et puis, entre ces deux fragiles, il y a Tillie. La parfaite Baby Tillie.

La fiable, sérieuse et incorruptible Tillie.

L’amoureuse, l’étouffée, la si vivante Tillie qui a toujours fait passer l’équilibre de la famille avant ses envies et le politiquement correct avant ses désirs les plus profonds.

La passionnée Tillie qui, depuis des années, n’a d’yeux que pour son parfait opposé, pour l’inaccessible Arlo.

La fracassée petite Tillie, écrasée entre une culpabilité sans borne pour la disparition de sa soeur dont elle se sent, à tort ou à raison responsable, et le rejet d’Arlo qui, lui, semble avoir fait son choix.

Et on découvre dans ce tome un personnage bien plus fragile et cabossé qu’on ne l’aurait pensé. Un oisillon qui rêve de jours ensoleillés et se fracasse dans un réveil sombre. Un soleil qui pâlit de ses angoisses et du silence qu’elle s’impose et que lui imposent ceux qu’elle aime.

Une âme fragile qui peut, heureusement compter sur le soutien de Martha. Dans la première partie, je disais mon impatience de la connaître mieux. Pour le moment, ce que j’en découvre en fait l’un de ses personnages surprenants de la galaxie greenesque.

Mais revenons à Tillie. j’ai été touchée de ses failles de cette jeune femme qui essaie, aussi, pour une fois, de vivre par elle-même et surtout pour elle-même. Encore faut-il, pour y parvenir, affronter ses angoisses les plus fortes et admettre ses faiblesses pour s’extraire de la prison dans laquelle chacun s’est enfermé.

Et c’est l’un des grands axes de ce tome, annoncé très rapidement:

Son sourire un peu triste m’émeut et je réalise qu’on est tous prisonniers à notre façon: lui de ses angoisses. Colleen de ses addictions. Et moi de cet amour fou que je ressens pour le seul garçon auquel je n’ai pas droit.

Et Arlo, dans tout ça, quelle peur l’emprisonne? Celle d’avoir failli à sa mission de protéger les soeurs Sinclair? De ce que lui apprendra la quête dans laquelle il décide de se lancer? De perdre sa meilleure amie? De renoncer à celle qu’il n’a pas le droit d’aimer? De devoir choisir entre elles?

Dans son rôle de salaud sans coeur, il pourrait être parfait, si celui-ci ne le trahissait pas si souvent. Shen, le prototype du garçon parfait s’approche de Tillie? Il voit rouge. Ses amis le pressent de reprendre sa vie d’avant, sans attache, sans contrainte, sans prise de tête, il regimbe et se rend compte que sans les soeur Sinclair, tout ça n’a plus beaucoup d’intérêt.

Oui mais laquelle? Celle qui l’a fui et pour laquelle il ne cesse de s’inquiéter? Ou celle qu’il a fuie et qui ne quitte pas ses pensées?

–Ne te méprends surtout pas Tillie. Je te veux comme je n’ai jamais voulu personne. […] Mais on a pas le droit, …

–Je suis au courant des règles.

Au milieu de l’agitation générale, on se jauge pendant de longues secondes, lui et moi. Ce duel silencieux est d’une intensité qui me coupe le souffle.

Ce second opus est puissant du combat moral que se livrent les deux héros entre la raison et la passion. Leur cerveau leur dit qu’ils n’ont pas le droit de s’aimer. Que cet amour a fait partir Colleen. Pourtant, un doute s’insinue, insidieux, dans l’esprit du lecteur autour de la dernière phrase de l’aînée de la fratrie.

Si c’est vraiment ce que vous voulez, je m’efface, …

Cette dernière phrase de Colleen tourne et retourne tout au long de ce second tome, éclairée par des indices semés ça et là. Comment l’entendre? Comme une bénédiction, une menace, une promesse? Comme le petit coup de pouce qu’il lui fallait pour partir, maintenant qu’elle sait Arlo entre de bonnes mains? Comme une réaction à ce qu’elle prendrait pour une trahison de la part de l’un ou l’autre d’entre eux?

Et si vraiment, comme Tillie semble le croire à la fin du premier volume, ce départ est une forme de punition, doivent-ils s’y soumettre?

C’est la voie qu’a imposée Arlo dans les dernières pages de la première partie, fracassant ainsi le coeur de la plus jeune comme il a, peut-être, pulvérisé celui de son aînée.

Sa raison lui crie qu’il doit respecter cette distance. Peut-être Colleen la sentira-t-elle et sera assez assurée pour revenir. Elle est depuis si longtemps son double, son essentiel.

Mais son coeur -et je ne parle même pas de son corps- lui hurle tout au contraire que l’on n’a pas besoin d’être identiques pour s’aimer. L’exemple de Jay et Virginia qui prennent une place croissante dans l’histoire lui ouvre les yeux.

Être identique n’est pas important quand l’autre est une évidence qui balaie tout sur son passage et qui donne tous les courages, toutes les audaces, toutes les folies pour affronter le meilleur comme le pire. Ensemble.

Ce combat, sensuel autant que psychologique, est l’un des axes forts de ce volume.

Il n’est pas le seul.

Alors que le voile se lève sur le passé d’une partie de la famille Sinclair, dans une scène particulièrement intense, il s’épaissit, au contraire, autour de Colleen dans une atmosphère étouffante.

Et sans comprendre toujours les choix d’Arlo, de Jonah et de Tillie, j’ai été émue de ce pacte tissé entre tous ceux qui aiment Colleen et cherchent des raisons d’espérer dans tous les petits signes.

Or dans ce tome, les signes sont nombreux. Ils génèrent leur lot d’espoir ou de doutes et nous les suivons au même rythme que Tillie et Arlo, impactés par chacun, dans leur coeur de soeur ou d’ami, mais aussi en tant qu’amamnts.

Mais ce volet est aussi riche des familles. Si les Sinclair se retrouvent, presque logiquement, en première ligne de l’intrigue, les Sheridan ne sont pas en reste. J’ai déjà dit que j’aimais beaucoup la place que prend Jay.

En une scène, sa compagne Virginia a gagné une place dans ma collection des personnages que j’aimerais mieux connaître. Son regard, un peu extérieur mais totalement impliqué est précieux. Son sens de l’engagement également.

Et j’ai comme dans l’idée qu’elle n’a pas fini de prendre de l’ampleur. En tous cas, je l’espère fort (quoi? Un message subliminal? Non, pas du tout!).

C’est heureux, parce que, à l’opposé, la rencontre avec les parents Sheridan, … sans commentaire. Si si, je reste silencieuse. C’est dire!

En tous cas, j’ai aimé que de ce côté aussi, les choses avancent. Elles ouvrent une autre perspective dans l’intrigue, mais aussi, finalement, une autre zone d’ombre. Et c’est une trouvaille qui conforte -s’il en était besoin- mon impatience de découvrir l’ultime volet.

Parce que ce cliffhanger, … Vous le savez, c’est l’une de mes gourmandises dans les séries. Et là! Impossible de vous en parler malheureusement. Mais j’ai trouvé le procédé aussi ingénieux qu’implacablement efficace.

Comme s’il fallait encore une raison pour être totalement fan de cette nouvelle série signée Emma Green et un ultime motif pour attendre avec impatience le 15 juillet, date de sortie du dernier épisode.

On en parlera bien sûr ici… et petite confidence, on en parlera beaucoup dans une émission spéciale sur le Podcast de Melimelo de Gwen. Rendez vous dans quelques semaines, … avec angoisse et impatience!

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