La survivante tome 1, l’Aube d’Alice Leveneur

Titre La survivante tome1, l’Aube

Auteur Alice Leveneur

Editeur Art en Mots Edition

Date de sortie 18 septembre 2017

 

Si comme moi vous êtes fan de belles histoires humaines, y compris d’histoires d’amour et d’atmosphères terrifiantes à la Fear the walking dead, précipitez vous sur la Survivante. Enfin au sens figuré bien sûr, parce qu’au sens propre, la belle Alexianne est de taille à se défendre, certaines mâchoires s’en souviennent !

Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs, ou dans le cas présent, les Survivants avant les menaces.

L’histoire se déroule comme un huis clos sur une île qui se voulait paradisiaque. Sauf que c’est là le dernier refuge pour les survivants d’une épidémie apocalyptique qui a tué une large partie de la population mondiale et a transformé le reste en des individus dont le sort n’est pas plus enviable.

L’île est organisée comme une société, dirigée par Enzo, non pas parce qu’il est le plus fort ou s’est imposé, mais parce que ses compagnons d’infortune l’ont choisi.

Si la survie et la surveillance de l’île sont une part essentielle de la vie des survivants, on y vit le plus normalement possible, on s’aime, on fonde des familles, tout en étant persuadé qu’il n’y a plus un seul rescapé hors de la barrière de corail, ….

Du moins jusqu’à l’arrivée d’une jeune femme qui a survécu une année entière au milieu des « Autres » et apporte sur l’île, en plus de vivres et de médicaments, le fruit de son observation, ses compétences et sa personnalité.

Mais son arrivée suscite aussi, en plus d’une curiosité naturelle et d’un certain enthousiasme, des doutes, voire des soupçons, surtout lorsqu’il apparaît qu’elle en sait peut-être plus long qu’elle ne le dit.

Je n’en dirai pas plus pour ménager le suspense d’une histoire qui vaut d’être lue. Le style est agréable, l’histoire bien menée, les personnages sont bien brossés.

Ils ne sont pas des héros au sens propres du terme, et c’est ce qui les rend attachants. Chacun a su, à un moment, mettre ses qualités au service du groupe. Parce que c’est la communauté qui compte dans chacune des actions et des décisions, si dures soient-elles.

Là où, dans des situations extrêmes, on voit souvent se mettre en place la loi du plus fort, dans cette communauté, au contraire, tout est fait pour maintenir une démocratie parfaite, à laquelle chacun se soumet. Et c’est une belle leçon d’humanité, que l’on trouve rarement dans ce contexte.

Les sentiments, amoureux, amicaux ou autres, sont nombreux, intenses, parce que toujours teintées d’une urgence, d’une crainte que ce jour soit le dernier.

Et la question qui se pose, tout au long de ce premier tome, du bonheur individuel ou de celui du plus grand nombre, trouve un retentissement de plus en plus fort au fur et à mesure que l’intrigue avance, jusqu’à nous laisser suspendus par un cliffhanger oppressant et sans issue acceptable pour qui que ce soit.

Une belle réussite que ce premier tome qui me donne juste envie de découvrir le suivant.

 

 

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