Titre Nom de code :Vampire
Auteur Pauline Libersart
Date de sortie 25 octobre 2023
Editeur Audélo Editions
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Ana et Inès, deux étudiantes sans histoire de la banlieue de Miami s’accordent une soirée entre filles. Là, elles sont abordées par deux merveilles de la nature, Lorenzo et Rafael. Le premier fait les yeux doux à Ana, mais la jolie brune complexée par ses formes et la mauvaise image d’elle que sa famille cultive, se sent plus proche du second.
Qui le lui rend bien. Commence alors une histoire passionnelle entre la sensation d’avoir trouvé l’homme parfait, le partenaire de vie qui soutient, comprend, défend, aide à prendre pied et position contre les injustices de la famille. Mieux encore, cet ancien militaire supporte les mesquineries de la famille d’Ana, entièrement tournée vers Jenna, la princesse gâtée, mariée à un jeune Cubain, fils à papa d’un producteur qui peut offrir à la princesse la carrière tant espérée.
Il accepte même d’être son cavalier pour ce « mariage du siècle » où aucune mesquinerie n’est épargnée à la fille aînée. Le gendre idéal, je vous dis. Celui qui promet un weekend de rêve à Disney World et des réveils torrides.
L’histoire vous paraît simple ? Même si c’était le cas, elle est servie par la plume de Pauline Libersart, toujours aussi efficace et précise. Elle y dépeint avec talent le quotidien de cette pauvre Ana, qu’on a envie de réconforter et d’endurcir pour s’affranchir de sa détestable famille. Elle nous fait tomber amoureuse de Rafael Solis, ténébreux à souhait et tellement parfait.
Trop parfait ?
Comment dire sans en divulguer trop ? Si je vous dis que ce roman est le troisième de la série des « prédateurs », après Tiger et Hunter que j’ai eu un plaisir fou à retrouver dans la deuxième partie de l’histoire, je vous donne un indice ?
Si je vous dis que Vampire, le titre de ce roman, n’est ni un hommage à Lestat ou à Dracula, mais un indicatif acquis en cours de formation, vous voyez un peu mieux le tableau ?
Attendez-vous, comme Ana, comme moi et comme nombre de lectrices, j’en suis certaine, à en vouloir -un petit peu- à Pauline Libersart lorsque se vérifiera l’adage selon lequel les contes de fées sont trop beaux pour être vrais.
Commence alors la deuxième partie du roman, celle dont je ne peux vous révéler que trop peu d’éléments, mais un agréable virage à 180 ° qui fait entrer l’histoire dans une autre dimension tout aussi plaisante et réussie.
Je l’ai beaucoup aimée pour son rythme haletant, fait de pistes et d’impasses, de moments d’action et d’un suspense bien tenu.
Je l’ai dévorée avec ces étoiles dans les yeux que l’on peut ressentir lorsqu’on retrouve de vieux amis. Je ne vais pas vous le cacher, j’ai lu Hunter il y a un peu plus de deux ans et certains personnages étaient un peu flous dans mon esprit. Pas de problème, ni d’obligation à avoir lu toute la série (même si, à mon sens, c’est un tort), on retrouve rapidement ses marques, entre l’Archange, Milady, et le reste de l’équipe que Rafael réunit autour de lui.
Dans quel but ? Ça, je vous laisse le découvrir, bien sûr.
Par contre, Rafael, lui, est l’un des points forts de cette histoire. J’ai beaucoup aimé suivre son évolution. De tous, il est le plus droit, le plus méthodique, le plus froidement maniaque. Rien n’est laissé au hasard et les sentiments ne sont jamais des perturbations qui le font dévier de sa droite trajectoire.
Il analyse, assimile, réagit avec raison et ne se laisse jamais distraire. Il est régi par un code moral à toute épreuve. Plus que d’autres, il n’aime pas particulièrement la manipulation, ni les complications qui peuvent intervenir lorsqu’on laisse l’affectif entrer en ligne de compte.
Pourtant, l’inflexible Vampire va connaître une remise en question qui s’insère parfaitement dans l’histoire et le rend plus humain et plus séduisant encore. J’ai aimé ses remises en question, les bouleversements qu’elles causent. J’ai aimé le voir perdu entre ses certitudes et l’imprévu.
J’ai pesté de ses maladroites tentatives pour gérer la situation, souri des interventions de son équipe qui rappellent que, en plus d’être des professionnels, les membres de l’organisation sont aussi une famille unie où on se soutient, on se stimule, on se défie, où chacun connaît les autres presque mieux que soi-même.
J’ai aimé voir Ana s’intégrer dans cette famille plus facilement qu’elle n’était jamais parvenue à trouver sa place parmi ceux de son sang. Eux, en revanche, … Ça faisait longtemps que je n’avais pas autant détesté des personnages.
A contrario, j’ai beaucoup apprécié la relation qui se noue entre Emma et Ana. Elles n’ont pas grand-chose en commun à part, sans doute l’essentiel.
Et puis il y a ceux qu’Ana apprivoise. Eux aussi, je les aime beaucoup et sans faire ma commandante, j’aimerais bien me dire que ce retour chez les prédateurs présage de nouvelles aventures. Après tout, il reste bien des membres de l’équipe à convertir à l’amour et bien des dangers -malheureusement- à combattre.
Alors, juste pour l’enthousiasme de retrouver ces hommes solides et solidaires, pour le bonheur de voir leur cœur céder plus vite qu’une bande de mafieux, pour le plaisir de retrouver la plume de Pauline Libersart, je prendrais bien une petite tranche d’archange… Sans commander bien sûr !