The boy next room 4/4 d’Emma Green

 

Titre The boy next room

Volume 4/4

Auteur Emma Green

Éditeur Éditions Addictives

Date de sortie 14 mars 2019

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Quelle sensation bizarre! je vous parle de ce dernier volume du boy next room, que vous pourrez découvrir ce soir à minuit et dont, demain, je pourrai parler « en vrai » aux Emma Green pour leur dire à quel point j’ai eu envie de leur faire des câlins, de leur dire des vilénies, et puis encore des câlins, des grrr, des NOOOOOON des OUIIIIIIIII et tout un tas d’autres sons étranges pour les non-initiés mais qui ont certainement ponctué votre lecture comme la mienne. Et je crois que c’est la première fois que je pourrai leur dire, à chaud, et de vive voix, à quel point je me sens presque prête à partir dans le bush, pour découvrir les parcs animaliers, … quoi, j’ai dit presque, non? Tout est dans la nuance 😉

Trêve de plaisanterie, c’est du final en apothéose de cette aventure que je viens vous parler aujourd’hui, en essayant de ne pas spoiler.

Le volume 3 s’est achevé dans une situation en apparence inextricable. La loi, la morale, la société, leurs proches dans leur majorité, tout semblait condamner Céleste à River à se quitter. Et les réactions désespérées des deux écorchés qui avaient enfin trouvé leur point d’équilibre n’était pas pour me rassurer.

Bien sûr, j’ai passé les jours suivants à trouver tout ce qui pouvait me rassurer. Et j’avoue que mon argument le plus frappant a été « elles ne peuvent pas nous faire ça! »

Mouais on a connu plus percutant comme argument, mais j’avoue qu’il y a des moments où je signe même pour le père Noël ou une intervention divine. Bref. Ni l’un ni l’autre malheureusement, mais des petits signes du destin qui se manifestent sous la forme de petits coups de pouce inattendus.

Et je dois avouer que, pour mon plus grand bonheur, plusieurs de mes pronostics ont été démentis, et c’est tout aussi bien pour le suspense et mon coeur de midinette.

Pour autant, l’amour entre nos deux complémentaires, entre le Ciel et l’eau vive sera-t-elle une mer de bonheur sous le soleil? Bien sûr que non, ce serait trop simple!

Même si, peu à peu, bon gré mal gré, leurs proches acceptent l’inéluctable, à coups de déclaration qui m’ont fait pousser des soupirs chamallow, il y a les autres. Le monde autour de la réserve. Tous ceux pour qui le couple improbable est une aberration, pire, une monstruosité.

Là encore, les auteures profitent de ce tome ultime pour glisser un regard vers tous les couples qui dérangent, qui sortent de la norme bien pensante et j’ai beaucoup aimé ce développement inattendu.

L’amour entre Céleste et River prend une dimension particulière. Le danger que représentent les autres lui donne un goût d’urgence et de danger, renforcé par leurs tempéraments blessés et leurs doutes. La passion en est d’autant plus brute. Pourtant, les certitudes qui les animent et les aident à soulever des montagnes, donnent à leur liaison une sagesse et une profondeur inébranlable. On dit souvent que le premier amour est fait d’un acier trempé. Celui des deux intrépides a une saveur de toujours, un parfum de chaque jour et un goût d’éternité.

Mais il est temps d’arriver à la fin. Quelle fin? Il faudra dévorer les 120 et quelques pages de cet ultime tome pour le découvrir -et non, on ne triche pas en fonçant aux dernières pages, ça gâche tout le plaisir! Et quand on sait quel plaisir, ce serait vraiment dommage !

La seule chose que je vous dirai, c’est que j’ai aimé la façon dont personne n’est oublié dans ce final, dans une conclusion très logique et même morale.

Les derniers développements laissent entrevoir, pour les tribus décomposées et recomposées de beaux jours de relations complexes, de « je t’aime-moi-non-plus, mais-peut-être-un-peu-finalement » qui font du bien à lire.

Tous les secrets dissipés, tous les nouveaux chemins empruntés, il reste à laisser aux Farrow et aux autres retrouver l’immensité de ce pays continent, aux mesures exactes de l’avenir qui attend tous les protagonistes de cette histoire prenante et addictive.

J’ai lu ça et là que certaines lectrices craignaient de relire un Jeux interdits au pays des kangourous -ce qui en soi, serait déjà une très très bonne nouvelle! mais on en est loin.

Tout au long de cette série, outre le plaisir de retrouver la plume piquante et enlevée du duo, de passer par tout l’arc-en-ciel des sentiments greenesques, j’ai beaucoup aimé tout ce qui entourait la romance.

Les valeurs du groupe, de la famille comme rempart ultime (encore plus sensible par la détresse absolu lorsque ce rempart se dresse contre soi). J’ai vraiment éprouvé tout un panel de sentiments pour ces familles bizarres, pour les fratries, bien sûr, aussi soudées dans leur solidarité que brusques dans leur désarroi, mais aussi pour les parents. Au premier abord, j’ai eu des idées bien arrêtées sur tous ces adultes, mais les réactions et les évolutions de chacun m’ont poussée à nuancer ma première impression.

Mais cette série traite aussi de l’adolescence et du passage à l’âge adulte, avec tout ce que ça implique. On y découvre des étapes fondatrices, les premières fois, le bal de promo, les premiers choix, les premières douleurs. On doit aussi affronter la jungle, non pas celle dans laquelle évoluent Bailey et ses fils, mais celle qui étouffe nombre de nos adolescents: le regard des autres, l’acceptation de la différence, l’effet de groupe. Dans ce registre aussi, cette série est une grande réussite.

Et puis bien sûr, il y a L’élément de départ, celui que je n’attendais pas, qui a poussé Céleste à fuir, qui a failli la détruire tant de fois qu’on ne peut qu’admirer sa résilience, mais qui lui permet, au final, de devenir elle-même, une femme libre, debout, capable de se battre pour elle et ceux qu’elle aime, mais aussi de savoir accepter une aide bienveillante lorsque le fardeau devient trop lourd pour ses seules épaules.

Pour toutes ces raisons et pour les heures passées à rire, frémir, trembler, pleurer et aimer auprès de Céleste, River et les leurs, un grand merci aux Emma Green et je profite de ces derniers mots pour rappeler que, décidément, il y a, dans la tribu Farrow, encore bien des jeunes gens aux histoires sûrement passionnantes.

Sur ces sages paroles, ….

 

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