Magnetic desires de Kristen Rivers

Titre Magnetic Desires

Auteur Kristen Rivers

Éditeur Éditions Addictives

Date de sortie 13 Mars 2019

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Après avoir dévoré Bad Boys Wanted comme un bonbon acidulé (sucré, pétillant, avec un petit quelque chose qui picote tout de même), je ne pouvais que me jeter sur ces Magnetic Desires, à plus forte raison au vu du résumé particulièrement intrigant.

Ces désirs magnétiques -hautement sensuels et délicieusement frustrants- mettent aux prises Emilia et Grégory.

Elle est Espagnole, mystérieuse, toujours sur le qui-vive. Elle semble toujours prête à plier bagage et cette vie sur le fil impose plusieurs impératifs: mener une vie bien rangée pour ne pas attirer sur elle les regards et ne pas se lier. Pas d’amis, pas de famille. Encore moins d’amour. Depuis qu’elle est installée à Dénia et travaille au Sorolla, un hôtel restaurant qui tient autant de la famille que de l’emploi, depuis qu’elle anime son groupe au centre culturel local, Emilia a plus de mal à se tenir à sa ligne de conduite du détachement parfait. Il faut dire qu’entre Nita et Angel, les cousins qui se montrent de précieux soutiens, Maria, la grand-mère aux menaces aussi hilarantes que la sagesse est grande et Adi, une de ses protégées, il y a de quoi se demander si la vie n’a pas bien plus à offrir que la survie qu’Emilia s’impose, comme une protection ou une pénitence.

Mais surtout, dans cette équation, il y a LUI. Au contraire d’Emilia, Gregory semble transparent. Grande famille, grands revenus, toutes petites responsabilités, du moins jusqu’à présent. Il fait partie de cette aristocratie étrangère installée en Espagne et qui se sent des droits sur le pays plus importants que les habitants locaux.

Mais fort heureusement, Gregory ne ressemble pas à ce modèle détestable. Bien au contraire. Mieux, il revient à Dénia pour faire face à ce qu’il a fui par le passé, mais aussi pour trouver un sens à sa vie.

Et si Emilia en était la clef?

Entre les deux jeunes gens, l’attraction est immédiate, mais les barrières entre eux sont nombreuses. Les raisons de ne pas se lancer dans une aventure périlleuse aussi. Mais le coeur a ses raisons …

Et le coeur de ces deux-là est immense.

Si le personnage d’Emilia est extrêmement touchant, à plus forte raison au fur et à mesure que son histoire se dévoile entre ce qu’on avait imaginé et ce qu’il y a de plus, j’ai eu un vrai coup de coeur pour celui de Gregory.

Emilia est un savant mélange de fêlure et de force. Elle pourrait se briser mille fois sur les ruines de son passé, elle se reconstruit mille et une. Elle pourrait prendre des risques, pour elle mais aussi pour les autres, elle renonce pour protéger ce à qui elle tient. Elle pourrait se contenter de panser ses plaies. Elle prend soin des autres, retape, reconstruit et illumine.

Et quoi qu’on puisse en penser au premier abord, elle n’agit pas différemment avec Greg.

Son pedigree pourrait le présenter comme un énième milliardaire torturé. Ce n’est pas le cas, ou du moins pas comme on l’entend. Il a de l’argent, mais pas l’arrogance de sa caste. Son avenir est tout tracé, mais il ne parvient pas à en emprunter le chemin. Il ne rentre pas dans le moule qu’on a façonné pour lui. Il veut faire honneur à la mémoire de ceux qu’il a aimés. Il veut être un homme « bien » pour ceux qu’il a négligés jusque là ou pour ceux qu’il rencontre.

Il veut enfin être celui qu’il faut pour Emilia. Et il y met une compréhension instinctive, une tendresse, une attention constante et une ténacité, tout au long du roman, qui ont régulièrement serré mon coeur tendre.

Et encore, je ne parle pas pour l’heure de son sex-appeal évident, de son corps à se damner et de la manière dont il ensorcelle sa belle.

D’autant que, l’histoire personnelle des deux héros incite à ce que l’aspect charnel prenne du temps et monte crescendo dans une tension délicieuse et nécessaire.

L’apothéose n’en est que plus intense.

J’ai été un peu perturbée, à un moment, par une accélération du récit que je n’avais pas envisagée mais qui le rend finalement plus fluide et recentré sur l’essentiel. D’autant que ce que j’avais pris de prime abord pour un pré-épilogue n’est qu’un soupir, une respiration avant de replonger dans le deuxième temps de cette romance particulièrement prenante.

J’avais aimé Kristen Rivers légère et un peu déjantée, je l’adore plus grave et prenant à bras le corps un thème épineux qu’elle rend avec force et sensibilité. Je ne doute pas qu’elle saura aussi me convaincre dans d’autres genres.

Pour l’heure, ceux qui en veulent plus du Sorolla et de Dénia peuvent se pencher sur deux spinoff

Complètement mordue
et

Totalement mordue 

deux titres qui sont déjà dans ma PAL et que je ne manquerai pas de découvrir avec gourmandise.

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