Ne rougis pas

Ne rougis pas, de Lanabellia saisons 1, 2 & 3

Je rattrape un peu de retard dans mes fiches de lecture en vous faisant partager les derniers coups de coeur/ coups de poing que j’ai dévorés.

En premier, ne rougis pas.

J’ai découvert Lanabellia presque par hasard, via une suggestion Amazon et curieuse de nouveaux auteurs, j’ai tenté l’aventure.

L’histoire? Une rencontre « musclée » entre Rose, une jeune femme d’apparence fragile, qui fuit un passé qui s’acharne sur elle, et Gabriel, LE beau gosse à faire fondre un iceberg, mannequin, amateur d’émotions fortes, un Mr Compliqué qui refuse de s’attacher et repousse avec une sorte d’acharnement ceux qui l’aiment de trop près à commencer par son jumeau Josh.

La saga aurait pu être une nouvelle romance parmi d’autres, vite consommée vite oubliée, …. Oh que non!

D’abord parce que l’écriture de Lanabellia est addictive: elle dépeint à tour de rôle les sentiments de ses protagonistes sans fard, même si parfois ils sont violents, extrêmes, laids. Elle vit ses personnages, et nous avec.

Ensuite parce que l’histoire prend rapidement une tournure plus sombre que ce qu’on pourrait croire. Entre les démons de Gabriel, le passé de Rose qui refait un peu trop surface en la personne d’un ex violent et très légèrement obsédé par sa belle et jusqu’au-boutiste, on sent que la bluette ne va pas se passer aussi facilement.

La première saison finit d’ailleurs sur une déchirure dont aucun des héros ne ressort indemne, physiquement autant que moralement.

Mais alors que, dans la deuxième saison, Lanabellia semblait donner à nos amoureux un accès direct au bonheur, le sort s’acharne, de nouveau, implacable et cruel alors qu’ils semblaient avoir tout surmonté.

ATTENTION SPOILER

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Sûr vous continuez à lire, alors allons-y carrément:

« je vais mourir Rose » Cette dernière phrase de la saison 2 m’a fait instantanément fondre en larmes. Et dans les semaines qui ont précédé la sortie de l’ultime saison, j’ai imaginé tous les scénarios:

-c’est un fake pour se débarrasser d’elle

-il se croit malade mais on va le soigner

-un contrat a été mis sur sa tête mais on va s’arranger

-Lanabellia a passé un accord secret avec Kleenex pour gagner une fortune qui lui suffira à créer un licorn’park et à y vivre heureuse jusqu’à la fin de sa vie.

Et voici la saison 3:

Intense, Sublime, Désespérée, Vivante, Unique, Inéluctable, Evidente, Parfaite,

Le tout entrecoupé de Sniff, grrrrr, Oh non!!! Ah Oui, Mais elle peut pas faire ça? Ah si elle l’a fait! et de Oh là là là là qui ont fait rire l’Homme tout au long de ma lecture.

Et encore, pour plus de sûreté, j’en ai lu une partie sans lui, dont l’avant dernier tome, fatale erreur, dans ma salle de classe en attendant une réunion de parents, …. je suis même étonnée qu’aucun d’entre eux ne m’ait signé un arrêt maladie pour dépression visible.

Alors non, Ne rougis pas ne finit pas « bien » au sens commun du terme. Oui, j’ai pleuré comme une madeleine, un condensé de Gladiator, Braveheart, Kramer contre Kramer et le cercle des poètes disparus, en mieux.

Mais c’était tellement beau.

Entre les deux dernières parties de l’ultime saison, la midinette en moi a espéré encore un peu, qu’un miracle de la science sauvât Gabriel, mais en fait, j’ai réalisé pendant la quinzaine que je craignais encore plus une fin irréaliste qui m’aurait déçue.

La passion de Rose et Gabriel est si intense qu’elle ne mérite pas la tiédeur d’un « pas mal » alors qu’on a touché au sublime. Aussi ce départ, aussi romantique au sens pur du terme que logique, introduit par le superbe texte de Jena Rose est juste l’apothéose amoureux autant que l' »hypogê passionnel » comme il a été nommé.

Je suis ressortie de ma lecture lessivée, aussi désespérée que si j’avais perdu une connaissance mais en même temps reboostée par cette aventure et la puissance qui s’est dégagée de ces pages.

Quant à Lanabellia, j’ai eu la chance de la croiser lors du Salon du livre 2017* où elle m’a dédicacé ce 3° tome ainsi qu’Intouchable* avec Jena (voir les articles correspondants) et j’ai été touchée par son énergie, son sourire communicatif et sa gentillesse.

Bref, une lecture qui a fait date dans ma bibliothèque personnelle et un auteur dont je guette encore davantage chaque nouvelle pépite.

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