L’appel du milliardaire de J. S. Scott

Titre l’Appel du Milliardaire

Les Sinclair t.4

Auteur J.S. Scott

Éditeur Montlake Romance

Date de sortie 26 mai 2020

À commander en cliquant ici l’appel du milliardaire les Sinclair t4

Un titre découvert grâce à Netgalley France

Encore un petit tour à Amesport, cette charmante bourgade où les hommes de la famille Sinclair établissent leurs vies et leurs coeurs selon le plan obscur et pourtant parfaitement clair de Béatrice, la Cupidon du Maine?

Vous faites bien!

Après la fratrie originelle, vous avez pu voir apparaître, dans le tome 3, la Caresse du Milliardaire (https://melimelodegwen.fr/la-caresse-du-milliardaire-de-j-s-scott/) le cousin Micah.

Comme Evan, il gère au mieux la situation de ses frères, le prometteur Julian et Alex le frère en perdition.

Comme ses cousins, c’est un brillant homme d’affaires. Il allie passion et réussite, vit dopé par l’adrénaline. Adepte de sports extrêmes, champion du monde en équipe de chute libre, il a fait de sa passion un métier, en devenant équipementier sportif pour sports extrêmes.

Les femmes? il n’y pense pas plus que ça, malgré ses rencontres explosives avec une certaine blondinette et les prédictions de Beatrice.

En tous cas, jusqu’à ce que le destin, décidément associé à Cupidon, le mette en face de celle capable de tout bouleverser.

Theresa Sullivan. Dans une autre vie, c’est ainsi qu’on l’appelait. Aujourd’hui, elle est Tessa, moitié serveuse au Sullivan, le restaurant qu’elle a hérité de ses parents, moitié gardienne, femme de ménage. Bref tout ce qui peut lui permettre de soulager les charges de son frère Liam pour prendre soin du restaurant.

Entre Tessa et Micah, l’attraction est instantanée, incandescente, inflammable, imprévisible et pourtant irrépressible.

Pourtant, tous deux savent les raisons pour lesquelles ils ne devraient pas céder à la tentation. La différence de vie, les responsabilités de l’un, les traumatismes de l’autre. Et surtout toutes les fragilités que l’un et l’autre ont si bien appris à camoufler.

Ce roman est dans la veine des autres de cette série. Sur la forme, on sait à quoi s’attendre. Le schéma narratif ressemble un peu aux deux précédents que j’ai lus.

On ne peut pas dire que ça me gêne, notamment pour les raisons qui diffèrent un peu des tomes précédents, mais c’est vrai qu’il y a un peu moins de surprises. Et toujours ce petit truc qui me perturbe dans la rapidité des sentiments.

Mais ces bémols mis à part, j’ai bien aimé ce livre pour ce qui diffère des autres.

En particulier les thèmes abordés.

Du fait de la personnalité des héros et des personnages qui les rejoignent, j’ai trouvé ce volume plus profond.

On y parle beaucoup de handicap et du regard que les gens portent sur lui. Et pas seulement les étrangers.

Dans l’histoire, on aborde le regard que l’on pose sur une personne qui perd l’une de ses facultés (le rejet, la pitié, la trop grande attention) mais aussi le regard que la personne handicapée imagine voir peser sur elle.

Et j’ai trouvé cet aspect à la fois très bien traité, mais aussi très touchant. En effet, si beaucoup de personnes traitent différemment des personnes en fonction de leur handicap, quitte à éjecter de leur vie le pseudo grand amour, il y a aussi toute la crainte ancrée en chacun, celle de ne pas être accepté pour ce qu’on est ou ce qu’on est devenu.

Il y a ensuite une très touchante réflexion sur le deuil. Le deuil physique, d’une personne, en particulier de proches, mais aussi le deuil d’une ambition, d’une passion, d’une raison d’avancer. Lorsqu’on est obligé d’abandonner le but qui a guidé toute son existence, c’est comme perdre une partie de soi.

De plus, même si j’ai déjà trouvé ce thème dans d’autres opus de cette série, j’ai apprécié de traiter la façon dont chacun fait face à ses traumatismes. En les niant, jusqu’à ce que son propre corps cède face à la pression. En les enfouissant jusqu’à pouvoir prétendre qu’ils n’existent pas. En se détruisant volontairement, au physique comme au mental.

Mais par-dessus tout, ce que j’ai aimé dans ce volume, tout comme dans ceux que j’avais déjà lus, c’est l’omniprésence des sentiments amoureux.

L’amour familial est de nouveau en bonne place, que ce soit entre les Sinclair et les « pièces rapportées » qui développent une incroyable capacité à agrandir leur cercle sans réticence ni inquiétude, ou enrte Liam et Tessa dont la relation, quoi que plus chaotique, est très forte et évolue de façon intéressante.

Mais n’oublions pas que l’on est ici avant tout dans une romance. Une romance très agréable à lire, sans révolutionner le schéma du milliardaire un peu torturé, un peu dominant face à la jeune femme fragile. Le schéma n’est pas particulièrement original. Mais dans ce tome en particulier, ce qui élève l’ensemble, c’est cette capacité qu’a l’amour de soutenir les rêves.

Les siens, bien sûr. Mais aussi, et surtout, ceux de celui ou celle qu’on aime. Et toute la partie de l’histoire consacrée à la façon dont Micah épaule les rêves de Tessa, la soutient, la pousse un peu et réprime ses angoisses, est particulièrement réussie.

–C’est ce que tu aurais fait? Épauler l’homme de ta vie?

–Bien sûr, s’il m’apportait son soutien dans mes projets, je lui renverrais l’ascenseur. Je ne suis pas experte en la matière, mais je crois que le ciment d’un couple consiste dans l’équilibre entre donner et recevoir.

Au final, j’ai apprécié cette lecture pour ce qu’elle est. Un roman d’amour un peu prévisible, pas exceptionnel, mais qui remplit parfaitement sa mission: faire passer un bon moment autour d’une romance sexy et bien menée.

Mais avec ce petit truc en plus, dans les thèmes abordés ou les nouveaux personnages introduits qui donne l’envie d’en savoir plus et certifie qu’on entendra encore parler des Sinclair sur Melimelo de Gwen

 

 

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