Arte Corpus 4, Angel et Raph de Jenny Rose

Titre Arte Corpus

Tome 4 (Raph et Angel partie 2)

Auteur Jenny Rose

Éditeur Plumes du Web

Date de sortie 12 janvier 2021

Un titre à commander ici Arte Corpus 4

L’enfer est pavé de bonnes intentions …

À plusieurs reprises en lisant ce deuxième volet consacré à Raphaël et Angélique, je me suis répétée ce dicton pour comprendre et justifier les décisions de nos personnages.

Dans leur cas, on devrait même dire que l’enfer est pavé des meilleures intentions!

Celles de l’auteur sont claires, malmener nos petits cœurs, entraîner nos émotions dans un saut à l’élastique incontrôlé et nous rappeler que dans la vie tout se mérite, tout se combat et que le seul crime en amour que l’on ne peut se pardonner à soi-même, c’est de baisser les bras.

Mais nous n’en sommes pas là.

En romance, quand tout va bien, c’est là qu’il faut être vigilant…

Nous avons quitté Angélique et Raphaël dans un ciel sans nuages ou presque.

La belle avait baissé la garde, accepté de mettre de côté sa vie bien rangée et ses craintes. Le têtu avait laissé entrer quelqu’un au plus près de son univers et de son cœur et quoi que les mots fatidiques ne soient jamais prononcés, ce deuxième volet s’ouvre sur un début de relation pétillant et passionné.

Les deux jeunes gens savourent cette première histoire dévorante, découvrent leur univers et leurs proches, font des pas de géant ou de fourmis l’un vers l’autre.

Tout va donc pour le mieux. Mais le signal d’alerte clignote dangereusement dans l’œil du lecteur.

Reste à savoir d’où peut venir le danger.

D’un ex qui accepte mal de s’être vue supplantée? D’un amoureuse trop rigide pour s’adapter? D’un amant trop épris de liberté pour se plier longtemps à la routine? De la confrontation de leurs caractères entiers et de leur intransigeance? Ou de tout autre événement imprévu?

Vous imaginez bien que je ne vous dirai pas ce qui va venir menacer ce bonheur tout neuf.

Je vous dirai juste que Jenny Rose a réussi à me bouleverser, plus fort encore que dans la première duologie, en allant creuser tout au fond de mes sentiments les plus profonds.

Et elle n’épargne personne, ni ses lecteurs, bien sûr, ni les principaux intéressés, pas plus que toute la bande qui assiste, impuissante, au chaos. Dans cette alternance de mains tendues et de coups de pied au train, de mots justes et d’affection sincère, j’ai retrouvé ce que j’aime tant dans la bande de l’Arte Corpus, cette solidarité sans borne.

Ce qu’il y a de particulièrement touchant, c’est qu’on ne prend pas parti pour l’un ou pour l’autre, mais pour eux.

La descente aux enfers de Raph et d’Angie est si bien rendue que j’ai eu la gorge serrée pendant de longs chapitres et découvert sous un autre jour deux personnages auxquels j’avais prêté finalement peu d’importance, Andy d’une part, à l’intervention parfaite et surtout Seb.

Dans les trois volets précédents, je le regardais avec un œil aussi noir que celui de Tori, plus encore après sa bévue à l’anniversaire des jumeaux.

Mais forte de sa délicatesse, Jenny Rose introduit quelques teintes nuancées qui le rendent, non pas sympathique, mais en tout cas plus intrigant.

J’ai aimé ce quatrième volet pour l’intensité des sentiments qu’il provoque chez les personnages et chez les lecteurs. Le précédent était un peu lent parfois, parce que l’auteure prenait le temps de construire la romance. L’accélérateur va vous scotcher à votre liseuse!

Ensuite, j’ai, de nouveau, encore, toujours, un coup de cœur pour les personnages. Pour Raph et Ange, bien sûr, avec lesquels j’ai vibré, tremblé, pleuré et respiré à pleins poumons. Pour Tori et Noah que je retrouve avec le même plaisir. Mais aussi pour tous les autres. Pour la tendresse de Jess, pour la bienveillance d’Alex, pour le bon sens d’Andy, pour la lumière de Nora et pour Lucie et Seb, les deux électrons libres vers lesquels mon regard s’est tourné.

Enfin, j’ai été touchée par les thèmes abordés. Évidemment, secret oblige, je ne peux vous en parler autant que je le voudrais. Je les avais rarement croisés dans mes lectures et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ont fait mouche.

La délicatesse et la puissance de la plume de l’auteure y sont pour beaucoup. Une nouvelle fois, je me suis laissée prendre par ces qualités jamais démenties.

Pour finir, je dirais que je quitte cette lecture apaisée, d’un sentiment ni totalement euphorique ni négatif, de celui qui rappelle que la roue tourne et que tout peut arriver à celui qui ne baisse pas les bras.

Je referme en douceur les portes de l’Arte Corpus après un dernier regard affectueux sur Noah, Tori, Raph, Angel et les autres et en rappelant à Jenny Rose, comme ça à tout hasard, qu’il y a, justement, ces autres (dont Seb et Lucie, oui oui je sais j’insiste, voire Dominique, sait-on jamais) qui méritent sûrement un petit coup d’œil plus appuyé… ce qui permettrait aussi de ne pas totalement perdre de vue cette belle tribu

 

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