Volume 2/2
Auteur Loraline Bradern
Editeur BMR
Date de parution 25 mai 2018
A retrouver sur Amazon en suivant ce lien Unité d'Élite - tome 2 (BMR)
Il est parfois des hasards qui font bien les choses. J’ai eu l’occasion de rencontrer Loraline Bradern en marge du Salon du Livre 2018, j’ai acheté Unité d’Elite tome 1 à sa sortie, mais il est venu remplir ma PAL jusqu’à ce que, via NetGalley, la maison BMR me confie le service Presse de ce volume 2
Vous dire que j’ai les yeux qui picotent pour cause de lecture intensive ce weekend relève de l’euphémisme.
J’ai dévoré ces deux livres de belle facture, semblables par l’unité de l’action et des personnages, mais qui montrent une belle évolution.
J’avais lu que, dans le premier volet, certaines lectrices avaient été un peu freinées par le côté très technique de l’histoire. Coup de bol, mon côté « garçon manqué » est très fan des SEAL et j’ai rarement eu l’occasion de lire une romance aussi réussie sur ce thème. De plus, le fait de rattacher l’intrigue à des situations contemporaines, à des lieux, des actions que l’on peut identifier, m’a clairement accrochée dans une intrigue ancrée dans la réalité. Exit le milliardaire inaccessible ! Bienvenue dans l’univers Blue Navy! Ceci étant, pas d’inquiétude pour celles dont ce n’est pas la tasse de thé. Il y a aussi du bleu layette, du bleu fleur bleue, … bref plein de nuances de bleus, d’un bleu pers comme des yeux inoubliables!
On ne fait pas que jouer à la guerre dans ce livre. D’ailleurs on ne joue pas. On vit. On s’aime.
Plus intensément qu’ailleurs peut-être, parce qu’on sait que tout peut basculer en un instant, le meilleur comme le pire et que parfois même, l’ennemi ne vient pas de là où on l’attend.
Mais, si les escadrons Blue, Red, Gold et Blacks peuvent parfois passer pour une bande de sales gosses, de dragueurs de proies faciles, l’auteure ne nous laisse jamais oublier très longtemps que ce sont aussi des hommes surentraînés, qui connaissent le sens des mots devoir, honneur, solidarité et de tout un tas de valeurs qui peuvent sembler réconfortantes. Un peu dépassées parfois, mais de celles qui permettent de partir sur les zones de danger un peu plus rassurés parce qu’on sait que chacun est prêt à donner sa vie pour tous. A risquer des sanctions majeures pour ne laisser personne en arrière.
Parce que parfois, l’ennemi ne se tapit pas non plus là où on l’entendrait et que, derrière la solidité des règles, il y a aussi parfois des failles.
Ce roman est aussi celui des doutes, des questionnements. Sur le sens du sacrifice. Celui des soldats, mais aussi celui des parents, des adultes de manière général. Sur l’engagement aussi.
Et dans cette configuration, le personnage de Woody, qui tranche nettement avec bon nombre de stéréotypes, est particulièrement attachant -non, pas seulement à cause de son corps ciselé 😉 –
Celui d’Alyssandra est également une vraie réussite. Une femme multi-facettes, par ses compétences multiples, mais aussi toutes les tesselles qui forment cette mosaïque unique, de forces impressionnantes et de fragilités totales, liées au ciment du doute.
Les deux héros sont donc particulièrement réussis. Mais les personnages secondaires ne sont pas en reste, qu’il s’agisse des familles tribus, où quel que soit l’âge, on peut recevoir de sacrés savons en cas de dérapages et où les fratries sont des forces absolues ou bien des unités qui agissent comme des familles de terrain, de celles qu’on forge dans les instants décisifs et à qui on peut tout demander.
J’ai été également sensible à l’usage des sens voulu par l’auteur. Pas seulement la sensualité, même si celle-ci est parfaitement maîtrisée dans des scènes brûlantes. Ni les sens malmenés lors de combats et autres désagréments de la fonction. Non, l’auteur est une adepte du son. De la voix, plutôt. Logique quand on connaît les débuts de l’histoire! Mais la façon dont celle-ci devient traitement, arme de persuasion massive, est une belle trouvaille.
Loraline Bradern nous offre donc une romance originale, particulièrement soignée et prenante qui confirme une nouvelle fois toute la richesse du genre et montre qu’on peut surfer du romantisme au sucré au musclé avec la même facilité. Tout est question de talent, n’en déplaise aux esprits réducteurs ! Et une chose est sûre, Loraline n’en manque pas!
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