Under the rain d’Emma S James

Titre Under the rain

Auteur Emma S James

Éditeur Éditions addictives

Date de sortie 9 septembre 2020

Un titre à commander ici Under the rain

 

Pas la peine d’attendre les jours de pluie pour fondre pour le premier roman d’Emma S James aux Éditions Addictives !

Par contre, si vous aimez les héroïnes gaffeuses et à la langue bien pendue, les héros aux manières d’ours mal léchés ou de dragons au réveil, cette romance est faite pour vous.

Si vous raffolez des histoires de familles que l’on aimerait bien adopter, de tribus de cœur toujours soudées et prêtes à tout pour chacun, alors vous êtes à la bonne adresse.

Si en plus vous rêvez de prolonger les vacances en partant sur la verte Erin et en vous envolant vers Galway avec un petit détour par le lac du Connemara -pas la peine de chanter, la météo est déjà humide ! – alors vous n’avez plus aucune excuse pour passer à côté d’Under the rain.

Faye Monteiro est une jeune Auvegnate de presque 24 ans qui décide de quitter sa vie pour tenter l’aventure et oublier ses dernières désillusions. Elle est accompagnée comme son ombre par Eve, sa meilleure amie de toujours. Les deux jeunes femmes sont très différentes l’une de l’autre mais aussi totalement complémentaires.

Pour entamer leur aventure à Galway, elles ont tout préparé ou presque, en commençant par la colocation avec Noam McLean, un infirmier attachant au possible, de ceux que tout le monde voudrait avoir pour ami, confident, ou membre de la famille.

Et ça tombe bien, parce que la famille de Noam est du genre qui en impose, en nombre d’abord, mais surtout en personnages marquants. Il y a Edmond, le grand-père qui vit depuis toujours entre deux rêves et deux univers. Mais il y a aussi les cousins de Noam, en particulier l’attachante Bonnie, Jack, le musicien au grand cœur, et Caleb….

Ah Caleb ! Aussi beau au regard qu’insupportable pour les nerfs.

Instantanément, entre lui et Faye se développe un jeu de pingpong où les piques fusent plus vite que les pintes de bières dans le pub McLean.

Ces deux-là se détestent, s’appellent des doux noms de sorcière et de dragon, ou de crétin, ce qui correspond assez bien au personnage.

Mais derrière cette opposition, chacun fait aussi naître chez l’autre des envies et des sensations qu’ils pensaient perdues à jamais, qu’ils découvrent et qu’ils rejettent.

Sauf que, au pays des fées et des lutins, il est bon de se méfier des coups de pouce du sort.

De ceux qui poussent Caleb et Faye à s’adonner à une drôle de comédie.

Au premier abord, elle paraît convenir à tout le monde, mais bien sûr, quand les sentiments s’en mêlent, les plans les plus simples deviennent aussi les plus périlleux.

J’ai beaucoup aimé ce roman.

D’abord, je suis une inconditionnelle des terres celtes. Je ne connais pas encore l’Irlande, malheureusement, mais la façon dont l’auteure la décrit ne fait que conforter mes envies.

Ensuite, je suis tombée sous le charme des personnages.

Une mention spéciale pour Edmond dont l’histoire m’a profondément émue, tout autant que Faye. Lisez une certaine lettre, gardez les yeux au sec, et on en reparle !

J’ai bien sûr un gros coup de cœur pour Faye, sa gentillesse, sa relation innée avec les enfants, ses complexes, sa délicieuse maladresse, tout ce qui donne envie de la prendre sous son aile et de l’assurer que tout ira bien et qu’elle trouvera sa voie. Mais j’avoue que j’ai aussi un faible pour les moments où elle sort les griffes, surmonte ses craintes, souvent pour tenir la dragée haute au dragon et tous ces instants où elle prend le contrôle.

Quant à Caleb, …. Ahhhh que faire de Caleb ?? Craquer sur son physique de bûcheron ? Sans aucun doute ! Pester des moments où, pour plein de raisons que je peux -presque- comprendre, il se montre le roi des crétins ? Assurément.

Fondre comme une midinette des moments où il baisse la garde, où malgré lui, il montre ses sentiments, où il devient ce connard si facile à aimer ? Tout à fait !

Et puis il y a les autres personnages, ceux que, malgré l’épilogue, je rêverais de retrouver.

Eve, ses hauts, ses bas, mais son spectaculaire rebonds !

Noam, sa gentillesse, sa capacité à prendre parti pour ses amies contre sa famille !

Jack et sa manière, un peu comme son frère, de monter des barrières pour ne pas avouer ses faiblesses et prendre soin de ceux qui comptent.

Bonnie qu’on a toutes envie d’adopter comme sœur.

Liv -non, pas seulement pour ses pâtisseries divines, quoique- mais aussi pour tout le meilleur que je lui souhaite.

Je suis aussi totalement entrée dans l’histoire. Faye, par plein de côtés, peut parler à chacune d’entre nous. Sa sensibilité littéraire est une très bonne idée. Sa sensibilité tout court, qui lui joue tant de mauvais tours, est une grande force. J’ai aimé son regard apte à s’émerveiller de tout mais bien moins naïf qu’il n’y paraît.

Je suis tombée sous le charme de l’univers dans lequel évolue cette histoire, qu’il s’agisse des lieux généraux ou des théâtres où nos protagonistes vont jouer cette partition imparfaite et pourtant évidente.

Et j’avoue qu’à de nombreuses reprises, j’ai soupiré de l’envie d’être à la place de la jolie Faye, dans la librairie d’Edmond ou au bord de la mer Celtique! À croire par moments que le roman était écrit pile pour moi.

 

Bref vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce premier roman publié. Pourtant, je dois avouer que, en cours de lecture, j’ai relevé quelques bémols.

Rien de grave ni qui ait gâché ma lecture, et d’une certaine façon, relever ces quelques légers éléments m’a permis de mieux comprendre les failles que relèvent certaines lectrices dans mes romans.

Emma S James écrit très bien. Elle est agréable à lire. J’ai aimé suivre ses réflexions. J’ai passé une nuit très pâle pour suivre sa composition. On sent dans sa plume une auteure passionnée qui aime partager ces passions.

J’ai juste un peu moins accroché sur certaines digressions. Par exemple, les paragraphes consacrés à son amour pour Alfred de Musset ou à d’autres auteurs. Rien contre le dramaturge, je l’adore. Mais ces temps ont, à mon sens, un peu ralenti l’intrigue là où j’aurais aimé que la tension si bien menée entre les héros garde son intensité.

De la même façon, j’ai eu l’impression, à certains moments, d’un aspect un peu répétitif dans la course poursuite entre Faye et Caleb. Très honnêtement, à la place de l’auteure, je ne sais laquelle des boucles j’aurais supprimé, parce qu’elles sont toutes très bien menées, mais sur le coup, j’ai retrouvé un rythme narratif un peu trop saccadé que j’ai moins apprécié.

Vous avez vu, cependant, ces deux petites réserves sont bien peu de choses à côté de tout ce que j’ai adoré dans ce roman frais, pétillant, puissant, sensuel et féérique.

Pour ma part, je vous le recommande sans hésiter et je guette déjà le prochain titre d’Emma S James, curieuse de savoir où son imagination va nous conduire la prochaine fois !

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