The Gift de Louise Jensen

Titre The gift

Auteur Louise Jensen

Editeur BMR

Date de sortie pour la France 20 juillet 2018

A commander sur Amazon en cliquant sur ce lien The Gift

Un livre découvert grâce à Net Galley

The Gift est de ces livres qui vous prennent au dépourvu et qu’on est sacrément content d’avoir croisés.

Grâce au service presse proposé par Net Galley et BMR, que je remercie, ça a été mon cas. Mais avouons tout, j’ai été attirée par une fausse piste. Vu la qualité des romances proposées par cette maison et leur variété (du bouillant Café in au déjanté Véline en passant par mon incontournable No love No fear ou l’Unité d’Elite), j’ai foncé yeux fermés sur le livre de cette auteure que je ne connaissais pas.

Première surprise, on n’est pas dans une romance à proprement parler, même si les histoires d’amour évoquées sont belles et touchantes. Les histoires d’amour, oui, mais soyons clairs. On parle de différentes formes d’amour. Dans un couple bien sûr, avec le degré de sacrifice qu’on est prêt à faire pour l’autre, sa capacité de protection ou sa puissance d’emprise voire de nuisance. Mais on parle aussi beaucoup d’amour familial, entre parents et enfants, ou dans une fratrie. C’est donc un roman de sentiments et ceux qui sont explorés ici sont aussi nombreux qu’intenses.

La deuxième surprise est dans le type d’histoire. Histoire de sentiments ai-je dit, mais aussi une pointe de thriller centrale à l’histoire. Une quête de la vérité, centrale pour Jenna, l’héroïne, mais aussi une quête de soi, de sa reconstruction.

Ce qui m’amène à la dernière surprise de ce roman, à l’essentiel même. Son thème. Jenna est une jeune femme de trente ans qui vit, depuis six mois, avec le coeur d’une autre. Je n’avais peu ou pas croisé ce thème dans mes lectures et j’ai été happée par la façon dont l’auteure s’en est emparée. Loin d’avoir reçu une simple « pièce détachée », il faut, pour Jenna, apprivoiser cette nouvel vie, ce nouvel organe et affronter un terrible complexe du survivant.

Si elle a survécu, c’est parce qu’une autre est morte. Une autre jeune femme avec un rêve, des aspirations, une vie, un fiancé, une histoire et un avenir. Du moins jusqu’à ce que tout s’arrête.

La réglementation prohibe la prise de contact entre le greffé et la famille du donneur. Pourtant Jenna contourne cette règle par reconnaissance, mais aussi pour avoir des réponses à ses questions. En effet, elle est en proie à des changements de goûts, à des rêves qui ressemblent à des souvenirs, à tout un passé qu’elle semble partager avec sa donneuse.

Et comme elle l’explique dans sa conclusion, Louise Jensen est partie des travaux réalisés sur la mémoire cellulaire, cette théorie de plus en plus répandue dans le monde scientifique.

Pour faire simple, les organes greffés conserveraient une mémoire à laquelle certains receveurs auraient accès. C’est une thèse à laquelle Jenna veut croire de toutes ses forces. Mais n’est-elle pas plutôt victime des effets secondaires de son traitement? Des conséquences psychologiques de ce bouleversement terrible? Voire d’une maladie mentale?

Tout ce roman laisse la part belle à nombre d’interrogations entre les impressions de Jenna, la vision plus scientifique de sa thérapeute et les craintes des uns et des autres.

J’ai lu ce livre d’une traite, grâce à son écriture simple et fluide et pour le suspense qui m’a guidée tout au long des pages. L’auteure est présentée comme un nouveau nom prometteur des thrillers psychologiques. J’en suis bien d’accord.

Et que ce soit pour la qualité des sentiments qu’elle dépeints ou de l’intrigue qu’elle a mise en place, je ne manquerai pas d’ajouter son nom à celui des auteurs à suivre.

 

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