Titre Summer Break : Gareth et Jamie
Auteur Marie HJ
Date de sortie 29 juin 2022
Un titre à commander ici Summer Break
♪L’été sera chaud, l’été sera chaud♪. Chaud, mais comme toujours sous la plume de Marie HJ, pas seulement, ou tout du moins pas gratuitement.
« Je préviens, il est hot » m’a avertie Marie avant de m’envoyer son Summer break. Je confirme, si vous débutez en MM ou que vous aimez les histoires douces, les slowburn et le sexe suggéré … Sinon, bienvenue dans ce Summer break.
Vous connaissez le principe du Springbreak américain ? Ces quelques jours où les étudiants américains, après leurs partiels, décompressent à grand renfort d’alcool, de jeux et de sexe ? Imaginez la version pour grands enfants et vous vous rapprochez du concept de ce livre passionné et étonnant.
Gareth Mitchell est un homme d’affaires prospère. Agent artistique pour groupes et chanteurs, spécialisé dans le rock et le métal, il contrôle toute sa vie. Personne, à part son bras droit Veronica qu’il aime autant qu’elle l’agace, n’a droit à sa confiance. Pas de relations connues depuis un échec retentissant, Monsieur est marié à son travail, Pacsé à son ordinateur, sa société Mitchell inc est sa maîtresse.
Sauf quinze jours par an.
Là, il embarque incognito pour un petit coin de paradis dans le complexe d’Ashton Sullivan.
Summer Break : Confiez-nous vos rêves, nous les transformerons en réalité.
Sur le papier, le rêve de Gareth est simple. Déconnexion, plaisir et zéro prise de tête. Dans les faits, il confie son téléphone à la réception et au serviable Walter et donne la « fiche de poste » de son mignon de l’année. Un homme, jeune, homosexuel, peu farouche et plutôt gourmand, capable de se taire et de ne rien attendre de romantique ni de guimauve, apte à prendre en charge l’entretien de la maison, ménage et cuisine compris.
En échange de ces desiderata, quinze jours avec un mâle fort bien de sa personne, un contrat de confidentialité, une rétribution juteuse et beaucoup de plaisir.
Depuis quelques années qu’il fréquente l’établissement, Gareth a ainsi profité de plusieurs mignons, qui ont si peu résisté à son charme qu’il a pu dégotter le code Wifi et grapiller des heures de sa drogue favorite, le travail !
Les jeunes hommes, eux, se repassent une sorte de Bible : le Gareth Mitchell pour les Nuls !
Ce manuel, le mignon de l’année ferait bien de l’apprivoiser rapidement, car Gareth arrive.
Et quelle arrivée !
À coup sûr, Jamie Dornan, le mignon de l’année, ne l’espérait pas si évidente. Clairement, entre les deux hommes, la connexion est immédiate, fusionnel, volcanique.
‘Tendez, ‘tendez, ‘tendez ! J’ai dit quoi ? Jamie Dornan ? Comme LE Jamie Dornan ? une opération camouflage du bel Irlandais ? Un fantasme sur pattes ? Une supercherie ?
Vous imaginez bien quelle est la solution. Et surtout, on est d’accord, si le séduisant Jamie masque son identité … c’est qu’il y a quelque chose à cacher. Élémentaire mon cher Watson !
Oui Jamie a menti pour être engagé. Il n’y a qu’à voir ses hilarantes expériences en cuisine pour en être convaincu. Oui, dès lors, le mignon … et ses lecteurs, tremble du moment où la situation va lui exploser à la figure.
Parce que, forcément, ça va exploser, à un moment ou à un autre.
C’est l’un des enjeux de ce roman qui en rend la relation plus intense. Intense parce qu’elle est à durée limitée, quoi que les deux hommes doivent faire face à l’évidence. Il y a entre eux des signes qui parlent d’eux-mêmes, qui susurrent des mots comme longue durée, possibilités, avenir. Intense parce que Jamie doit se débattre avec ses mensonges, ses buts et tous ceux qui, à leur niveau, comptent sur lui.
Évidemment, je ne vous en dirai pas davantage, ni de l’identité secrète de Jamie, ni de ses motivations, je vous laisse la primeur de le découvrir.
Par contre, je vous dirai avec plaisir les raisons pour lesquelles j’ai dévoré ce roman.
D’abord, on le sait, j’ai un gros faible pour l’écriture, le rythme, les personnages, qui sortent de la plume de Marie. Ce Summer break ne fait pas exception, évidemment.
Ensuite, j’ai adoré le dépaysement de cette île conçue pour la détente, où l’on peut trouver pêle-mêle des bracelets d’amitié et du parachute ascensionnel, des karaokés et des grottes accueillantes, où l’on peut faire de la plongée dans des paysages paradisiaques ou paresser avec vue sur mer.
Au guidon du bolide de Jamie, j’ai aimé me promener, cheveux au vent, grisée par la vitesse, sur les routes de l’île.
Par ailleurs, j’ai été séduite par la relation des deux hommes. Gareth, l’intouchable, le rationnel, l’inflexible, qui revient, peu à peu sur ses principes pour son étrange mignon. La recette de la soupe de patates restera dans mes favoris ! J’ai été touchée par sa façon de vouloir remettre de la distance alors que tout en lui est déjà pris au piège.
Et Jamie !! Ahhhh Jamie ! Son insolence et son petit caractère, sa nonchalance et sa vulnérabilité. Ses buts avoués et ces sentiments imprévus qui lui tombent sur la tête. Quel délice.
Et puis, comme souvent, la lecture d’un Marie HJ n’est pas gratuite. Ce n’est pas seulement un roman de vacances, même si je suis à la limite de réserver mon billet, pas seulement un roman torride, même si uhhhhhhhh, je comprends mieux la canicule du moment !
C’est aussi un roman qui parle de confiance, de lâcher prise, de deuxième chance.
Si Gareth est si inflexible, c’est qu’il a été gravement blessé dans son cœur. Sa confiance est une perle rare, il l’accorde rarement, ce qui la rend encore plus précieuse. Lorsqu’on gratte sous la surface du connard arrogant, froid et controlfreak, on ne peut qu’être ému de ce qu’il a traversé, et admiratif de son succès.
Mais Jamie est tout aussi touchant. Au départ, je l’ai pris pour un beau gosse insouciant, incapable de faire quoi que ce soit de ses dix doigts, un gamin gâté et un peu capricieux.
Mais rarement la notion de pauvre petit garçon riche m’a autant parlé.
Alors Summer break parle aussi d’ouvrir son cœur, vraiment, au lieu de s’enfouir sous des tonnes de faux-semblant, de faire confiance pour avouer ses failles et ses rêves secrets, de donner une deuxième chance, même à ceux qui aiment, mal, ou pas comme on le voudrait.
Vous l’aurez compris, c’est encore une fois un carton plein pour ce Summer Break qui confirme qu’entre Marie et moi, le break, ce n’est pas pour tout de suite !