Titre Riverdale, the day before
Auteur Micol Ostow
Éditeur Hachette Romans
Date de sortie 16 janvier 2019
À retrouver sur Amazon en suivant ce lien Riverdale - The day before (Prequel officiel de la série Netflix)
Un titre découvert grâce à Netgalley et Hachette Romans.
J’ai découvert Riverdale presque par hasard, il y a quelques mois. À force d’en entendre dire autant de bien, je me suis dit pourquoi pas? Et qu’est-ce que j’ai bien fait!
Malgré mes craintes premières quant à une série « d’ados », j’ai tout de suite accroché avec l’ambiance, la narration, sans compter la joie de croiser quelques grandes figures de mon adolescence qui, comme moi, sont passés dans la case « parents ».
Mais je ne vous parle pas aujourd’hui de la série, … enfin pas vraiment.
Si vous vous rappelez, et sans en dévoiler trop, l’histoire commence au matin d’un certain 4 juillet dans la petite ville de Riverdale. Et Jughead Jones est au micro. Jughead, pour ceux qui l’ignoreraient, c’est l’observateur de Riverdale. Un ado au sein d’un foyer désuni, déserté par sa mère et sa petite sœur. Il se retrouve donc, dans un mobile home, avec son père, du moins quand celui-ci n’oublie pas de rentrer au bercail. Un peu en marge, Jug, toujours équipé de son vieil ordinateur portable, veut être écrivain. Mais en attendant, il écrit sur ce qu’il voit et sur la vie pas toujours si tranquille de sa petite ville, en apparence figée dans le temps. Du moins jusqu’à ce 4 juillet qui va tout changer.
Mais que se passait-il avant? Si vous vous êtes mille fois posé la question, alors ce livre est pour vous.
Attention, pas de réponses aux énigmes, ni de spoil, mais une façon de mieux appréhender les personnages.
On y retrouve nos favoris, principalement Jug, Betty, Archie et Veronica dans les jours et les heures qui précèdent ce tournant de l’histoire.
Les lieux sont familiers. Quelques questions trouvent un semblant de réponse.
Des « pastilles » (email, échange de SMS, articles de journaux ou autres) viennent rythmer cette lecture qui est un régal pour les fans de la série.
Ce que j’ai trouvé particulièrement réussi, c’est la façon dont le récit ressemble à s’y méprendre au rythme de la série. Mais on peut mieux y sentir le lien particulier entre Archie et Jug. Leur amitié a priori indéfectible, le bouleversement de leurs vies qui aurait dû les rapprocher, mais qui fait finalement tout le contraire et les non-dits qui s’accumulent;
On devine aussi la double face de Betty. La jeune et irréprochable provinciale côté pile. La femme bien plus affirmée qui mène son stage à Los Angeles et montre que, au milieu des requins, il faudra se méfier de l’eau qui dort.
Veronica, pour sa part, est peut-être celle qui montre la plus grande évolution. A New York, elle est une fille insupportable, hautaine, détestée par tous ceux qui lui sourient en face mais guettent sa chute avec une jubilation proportionnelle à se tyrannie. J’avoue que le personnage, au-delà de la superficialité et capable de citer plus de marques en une page que Kim Kardashian m’a un peu agacée, mais ce n’est pas plus mal, car on mesure encore mieux la transformation brutale et radicale de son mode de vie, mais aussi certains codes qui transparaissent à l’écran. Elle reste, à Riverdale, peste et hautaine, mais il y a des erreurs qu’elle ne commettra plus, et d’autres au contraire, qui sont totalement logiques quand on sait qui elle était, avant.
Les adultes, quant à eux, sont peu présents. Ce sont même leur absence ou leur défaillance qui les caractérisent, à part Pop, sorte de mémoire vivante pour des adolescents qui évoluent dans leur propre cadre, entre vacances, fête nationale, jobs d’été et premières amours. Même l’élément déclencheur de la série, omniprésent dans les esprits tout au long des premiers épisodes, se devine à peine.
Ce roman ravira-t-il les fans de Riverdale?
Certainement!
Est-il adapté aux néophytes en la matière? Sans aucun doute. Et il y a même fort à parier qu’en refermant la dernière page, ils seront déjà à la recherche de la série, pour mieux comprendre ce qui s’est passé au petit jour, ce matin du 4 juillet.
C’est donc un prequel, fidèle et réussi, que je vous recommande sans hésiter.