Titre Pour un soupçon de bonheur
Auteur Gabrielle V
Editeur Evidence Edition
Date de sortie 12 Août 2017
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Une sacrée surprise que ce roman.
L’histoire: deux jeunes gens, Alessia Antonescu et Sean Miller, qui ne se connaissaient pas hier encore, se retrouvent mariés pour une erreur administrative. Une simple formalité permettra de les « démarier », sauf que les deux jeunes gens, qui se sont croisés dans un contexte particulier semblent irrésistiblement attirés l’un par l’autre.
Là, me direz-vous, on part dans la romance classique, coup de foudre et tutti quanti, rien ne les prédestinait à se croiser, mais finalement, …
Je ne vous cache pas que j’y ai cru aussi, …. les premières pages.
Car Gabrielle V brouille habilement les pistes et que cette romance est nettement plus complexe qu’on pourrait le croire.
D’abord parce que, immédiatement ou presque, Sean tombe sous le charme de la belle et met tout en oeuvre pour la séduire et rester marié avec elle, alors qu’elle tente de mettre de la distance, l’ignore, le repousse et tente de faire sa route sans lui.
Mais aussi parce que la vie d’Alessia est loin de ressembler à un long fleuve tranquille. Les drames et les embêtements lui tombent dessus avec une telle régularité qu’on en vient à se dire que le destin lui en veut particulièrement.
On ne se le cache pas, lorsque l’hôpital devient l’un des décors majeurs d’un roman, c’est qu’on n’est pas tout à fait dans le charme glamour d’une bluette à l’eau de rose. Celle-ci serait plutôt rouge sang et gris cendre par moments. Pas pour rien qu’Alessia déteste le rose, à mon sens!
La jeune femme, habituée à endurer les coups durs avec une régularité de métronome, marquée par l’abandon, a du mal à se poser, à faire confiance, à envisager un avenir heureux, parfois jusqu’au désespoir.
Pourtant elle n’est pas seule: un père qui l’aime par-dessus tout, un frère dont elle est très proche, une belle-soeur qu’elle apprend à aimer, un meilleur ami protecteur, et Sean, toujours là malgré ses rebuffades, solide, pour deux quand c’est nécessaire, attentif, le meilleur des baumes de soin, aidé en cela par sa mère et sa soeur Alice.
Et on se prend à rêver que la vie sourie enfin à Alessia, quoique …
Pour lire ce roman, mieux vaut avoir le coeur bien accroché. Car tout au long des presque 500 pages qui, avouons tout, se lisent aisément, on passe du chaud au froid, de la passion des deux amants à la douleur la plus absolue, en passant par des moments de terreur et de désespoir que les instants de bonheur ne comblent pas tout à fait, mais qu’on savoure d’autant plus qu’on les sait fragiles et aléatoires.
Et lorsque la réalité éclate, dans toutes ses ramifications les plus sordides (ne comptez pas sur moi pour vous en dire le moindre mot, allez vite le lire plutôt!), la surprise la plus totale la dispute à une certaine forme de malaise.
Mais là où Gabrielle V se montre encore plus forte, c’est que, au moment où l’on pense enfin se diriger, à pas comptés, vers un épilogue doux et heureux, elle relance encore, comme une joueuse de poker chevronnée annonçant « all in » alors que tout le monde se laisse gagner par un doux ronronnement.
Il est difficile de donner plus d’indications sur les différents sentiments qui m’ont traversée pendant ma lecture sans dévoiler trop d’éléments, ce qui serait un véritable gâchis. Tout au plus pourrais-je dire que, en refermant ce livre, je suis plus que jamais convaincue de la nécessité de profiter de chaque moment de bonheur pour ne rien regretter et que, parfois, il faut traverser de nombreuses épreuves pour avoir droit à son soupçon de bonheur.
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