No love no limits de Mag Maury

Titre No love no limits

Auteur Mag Maury

Editeur Editions Addictives,

Date de sortie 15 Avril 2018

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Il y a quelques mois, prise dans le tourbillon de mes lectures, j’ai laissé passer le titre Fast Games de Mag Maury, qu je m’étais promis de rattraper un peu plus tard, … La lecture de No love no limits ne fait que renforcer cette envie et la conviction que je suis passée alors à côté d’un beau moment de lecture.

Ceci dit, que les étourdies comme moi se rassurent, on peut très bien lire ce no love no limits indépendamment du précédent. Si les clins d’oeil à l’opus précédent sont là, c’est surtout pour titiller notre curiosité ou comme un rappel pour les chanceuses qui ont pris l’histoire par le commencement.

Le Green Country est un pub où vit et travaille une sorte de famille de coeur, composée de gaillards un peu bruts au premier abord, mais qui visiblement gagnent à être connus.

Parmi ceux-là, Mag nous entraîne à la découverte de Lucas Boyle. Belle gueule, tête brûlée dopé à l’adrénaline. Un homme aussi beau à l’extérieur que fêlé de blessures intérieures.

Elles ont une conséquence non négociable, son refus de l’engagement. Il n’y a qu’avec ses amis qu’il est impliqué et quelques personnes triées sur le volet: Charlie, récemment intégrée à la tribu, M. Hammer, un voisin comme on aimerait tous en avoir. Guère plus.

Sa famille? Sa soeur est loin par choix. Ses parents aussi. Par son choix. Parce que les relations sont complexes, les jugements nombreux, les tensions trop vives.

Tous ses soucis, il les règle avec une bonne mesure de détachement apparent, deux doses d’adrénaline pure et un soupçon de sexe sans conséquence. Un cocktail détonnant, qui lui convient jusqu’à présent.

Jusqu’à ce que ses parents lui annoncent qu’ils viennent pour une très longue visite. Jusqu’à ce qu’il invente un prétexte bidon pour les garder loin de loin. Jusqu’à ce qu’il croise la route d’une autre cabossée de la vie, Marie Solis.

Une bouille à croquer, un chien encombrant, un sens de la répartie à la hauteur du ténébreux Lucas.

Autour de ces deux-là, Mag décline une histoire de tempéraments, où l’on avance par petites touches avant de bondir en arrière, où on fuit quand on a peur de ses sentiments, où on apprend peu à peu à se faire confiance. Où on s’attire, mais sans parvenir à baisser la garde.

Bref, Mag Maury parvient à nous garder en haleine avec une histoire d’autant plus forte qu’elle ressemble à une histoire « de tout le monde » ou presque. Pas de rebondissements tirés par les cheveux, pas de situations délirantes. C’est la vie, avec ses moments de joie et ses cruautés. Avec ses incompréhensions et toutes les raisons qui font qu’elle vaut d’être vécue, même quand elle frappe fort.

J’ai beaucoup aimé ce roman.

J’ai adoré l’interaction entre les deux personnages. Malgré ses blessures, Marie n’est pas une petite chose fragile et soumise. Elle manifeste un tempérament haut en couleur, à la hauteur de son alter ego.

J’ai papillonné devant Lucas, …. lisez le livre, faites en autrement et venez me raconter 😉 Un condensé du tout meilleur. Tête à claques par moments, aussi délectable qu’un ourson en guimauve à d’autres, il porte ses blessures et ses écorchures avec obstination. J’ai été émue par sa façon de mener sa vie -non non, pas que par sa plastique et son sex-appeal, promis!!! Il y a quelque chose de touchant dans sa course à l’adrénaline, une pointe qui m’a émue à plusieurs reprises.

J’ai une tendresse immense pour Marie. Elle aussi en a bavé. Elle lutte à sa manière. Pas forcément en héroïne, mais elle avance. Avec ses amis fidèles, avec son chien Pétard -un protagoniste à part entière. Elle est un condensé de contradictions. Fragile, mais terriblement forte lorsque les réactions de Lucas l’imposent, complexée et pourtant incroyablement sensuelle. Elle est vraiment un des personnages féminins les plus attachants que j’ai croisés ces temps-ci.

Autre très joli apport de ce roman, les proches. Les amis. Ces tribus de coeur qu’on rêve tous de réunir autour de soi. Que ce soit pour Lucas et pour Marie, ils sont de ceux qu’on peut appeler à n’importe quelle heure -on ne s’en prive pas d’ailleurs. Ils sont toujours là, pour un déménagement, pour tester une nouvelle connaissance ou pour remettre la tête à l’endroit quand on part en vrille. Ils sont un équilibre nécessaire et au fil des pages, j’ai eu très très envie de m’intégrer dans cette bande et d’en découvrir les autres membres.

Au final, j’ai dévoré ce livre sans lever le nez plus que nécessaire, happée par la personnalité de chacun et la situation décrite. Une lecture des plus agréables que je vous recommande chaudement.

 

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