Titre Mes pas de velours
Auteur Karine Vitelli
Editeur Something Else Editions
Date de sortie 17 mai 2017
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Lorsque j’ai eu la chance de discuter avec Karine Vitelli, au début de l’été, alors que je lisais Eirenn (articles à retrouver sur le site, dans « mots d’auteur » pour la discussion, dans les archives pour Eirenn), nous avions parlé de ces « pas de velours » et, si l’histoire m’avait parue intéressante, je ne m’étais pas précipitée vers cette lecture.
La faute sans doute à mon attachement très relatif à la danse et à son univers. Pourtant, Karine m’avait bien précisé que la danse n’était qu’une composante de son roman. Puis l’été est passé, les projets se sont enchaînés.
Bref.
Mais dans le cadre de la sortie de « Un pas de trop », j’ai décidé de combler mon retard pour me familiariser avec l’univers de Valentina et Oliver.
Je suis donc entrée dans le roman « à pas de velours », …. non, je plaisante, au pas de charge. Parce que lorsque j’entre dans l’une des histoires de Karine, j’ai du mal à en décrocher, ce qui est plutôt bon signe.
Mes pas de velours raconte le destin de Valentina, une jeune femme au sacré caractère, qui cumule trois métiers pour atteindre son rêve. Elle est serveuse dans un restaurant, dame de compagnie d’une adorable nonagénaire … et danseuse dans une boîte burlesque, les fameux pas de velours, la propriété de M. Hent.
Entre les deux, la rencontre est pour le moins explosive et les scènes de confrontation sont tout simplement savoureuses.
Mais pour atteindre son but, Valentina est prête à beaucoup. Et lorsque, suite à une injustice, elle perd l’un de ces emplois et bouleverse son équilibre précaire, le « beaucoup » ressemble à un vilain pacte avec le diable.
Le roman prend alors un autre tour; on s’éloigne du simple roman de sentiments (pas seulement sentimental), qui analyse la lutte de Valentina pour surmonter les traumatismes de son passé, prendre soin de ceux qu’elle aime, préparer son avenir, tout en gardant son intégrité moral et même, prendre le risque d’ouvrir son coeur.
On y ajoute une dimension presque policière, qui voit s’opposer Oliver, le coeur empli d’esprit de vengeance et Still, sans scrupules et sans valeurs, dans une lutte dont Valentina est l’un des enjeux.
Une nouvelle fois, Karine Vitelli a réussi une histoire qui mêle les genres. Son écriture est agréable à suivre, ses personnages sont bien dépeints et on s’y attache au point d’avoir le coeur serré lorsque la vie les touche.
Une belle lecture, donc, à rattraper si, comme moi, vous avez laissé votre PAL grandir au point de recouvrir ce roman qui vaut le détour.