Titre L’inconnu de la route 66
Auteur Lena K Summers
Éditeur Éditions Addictives
Date de sortie 19 août 2019
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Croyez-vous au hasard des rencontres? Aux forces de la destinée et des statues de jade? À la force incommensurable que donnent la nécessité absolue et les sentiments profonds? À la passion capable de naître des plus improbables circonstances? Au pouvoir absolu du chocolat?
Si vous avez répondu à au moins une de ces réponses, l’Inconnu de la route 66 est pour vous!
Dans son nouveau roman, Lena K Summers nous propose de suivre les mésaventures de Cassie. C’est une jeune femme brillante, scénariste dans une société qu’elle a contribué à faire grandir, et une « gentille ». Entendez par là qu’elle fait toujours passer le bien-être avant les siens, quitte à tolérer les abus manifestes de sa collègue, quitte à s’écraser devant l’ego surdimensionné de son petit ami. Je dois avouer qu’au départ, j’étais partagée entre compassion face aux abus qu’elle tolère et une bonne envie de la secouer un peu pour qu’elle réalise un peu mieux à quel point elle mérite le meilleur.
Le meilleur, ce n’est sans doute pas cette prise d’otage, dans une station service de la route 66, par un inconnu menaçant et pour le moins énigmatique.
Quoique.
Dans ce récit à deux voix, les interventions de l’inconnu -je suis sadique, je ne vous en dirai pas plus que l’auteure 😉 – permettent de mieux comprendre ses motivations et j’avoue sans crainte que j’ai été pleine de sympathie pour lui. Apprécier un kidnappeur et trouver « compréhensible » sa démarche?
Un syndrome de Stockholm en moins de 300 pages?
Même pas! Plutôt le tour de force de Lena K Sumers qui saupoudre ce romantic suspens de tous les ingrédients nécessaires pour faire naître une très jolie romance aussi improbable sur le papier qu’évidente à la lecture des pages de ce roman qui se dévore aussi facilement qu’une barre chocolatée.
En effet, pas d’erreur, ce roman n’est pas une dark romance, malgré son cadre. C’est un road movie d’un genre particulier qui permet à nos héros de traverser les Etats-Unis pour une question vitale, mais les révèle aussi l’un à l’autre en dévoilant leur vie et tout ce qui les unit, par-delà les évidentes dissensions.
Et le contexte de cette histoire d’amour donne un petit plus à l’histoire. Les livres, les praticiens, la logique dit Syndrome de Stockholm (quand on finit par épouser la cause de son kidnappeur, voire le kidnappeur lui-même).
Cassie comme son inconnu savent que leur histoire n’est pas née sous les meilleurs auspices, qu’elle est peut-être la réaction de leurs instincts à une situation de danger imminent. Mais s’il y avait plus.
Parce que, quoi qu’en pense Cassie, c’est grâce à son inconnu qu’elle est capable de révéler un tempérament bien plus affirmé qu’elle ne se l’était autorisé jusqu’alors. Quant à lui, il est peut-être, le plus lucide sur ce que cette improbable rencontre fait naître chez lui.
Mais entre savoir ce que l’on veut et rattraper une situation pourrie de chez pourrie, il y un fossé qu’un bouquet de fleurs et de chocolats ne suffit pas forcément à combler. C’est là que commence la deuxième partie du roman, celle qui relève davantage de la romance traditionnelle, livrée avec peste, ex repoussant et copines en or à la clef.
Ce deuxième temps pourrait paraître un peu plus convenu. Il a été, au contraire, pour moi, une excellente surprise, une très jolie relance qui a su maintenir mon attention intacte jusqu’à la dernière page, et même au-delà.
Parce qu’il y a, parmi les personnages secondaires, une petite brunette à sacré caractère dont j’aimerais bien avoir des nouvelles.
Mais ça, c’est une autre histoire que celle que Lena K Summers a menée avec talent.
Les joutes verbales entre les personnages sont piquantes, les moments de confidences d’autant plus touchants qu’ils unissent subitement deux êtres que rien n’aurait dû approcher. Les rapprochements sont délicatement menés et apportent à chaque fois un vrai plus dans la progression de l’intrigue.
Au final, vous l’aurez compris, j’ai été conquise par cette plongée dans l’odyssée de Cassie et de son inconnu, par la qualité d’écriture de Lena K Summers, addictive comme un très bon chocolat! De ceux qu’on consomme sans modération, et sans autre risque qu’une dépendance totalement assumée.