Titre Jeux imprudents
Volume 4/6
Auteur Emma Green
Editeur Editions addictives
Date de sortie: 20 janvier 2018
Un titre à retrouver sur Amazon en suivant ce lien Jeux imprudents - Vol. 4
L’une des forces d’Emma Green, c’est de dépeindre des héros forts auxquels on peut s’identifier sans problème et dont on pourrait facilement tomber amoureuse.
Que celle qui n’a jamais rêvé d’être Liv Sawyer pour son tempérament et pour être l’amour de Tristan Quinn me jette le premier M&m’s.
Partant de ce principe, inutile de vous dire à quel point le final du tome 3 m’a ébranlée dans mes certitudes.
Tristan Quinn, le maître du sentiment absolu, celui capable de se battre contre tout et tout le monde pour protéger ceux qu’il aime, le roi du non conformisme, la coolitude incarnée (si si je vous jure je suis très mesurée dans mes compliments !), capable de condamner sans chercher à comprendre ni accorder le moindre bénéfice du doute! C’est bien simple, j’ai vu pour la première fois en lui le digne fils de Sienna, et autant le dire tout de suite, je n’ai pas aimé du tout, …
Ce qui me rassure c’est que visiblement je n’ai pas été la seule, comme on le comprend rapidement dans une scène clef de ce tome et sans doute même de toute cette série. Dans une scène que j’espérais intense et qui a de loin dépassé mes attentes, on en comprend plus sur les pensées, les doutes et les craintes de chacun, sur les limites à ne pas dépasser et les défis à relever. Sur les causes des actions et des réactions de chacun.
Selon le baromètre de l’Homme, (un classement obscur élaboré selon des critères très stricts allant de l’intensité des reniflements au nombre de « oh là là » à la minute), cette scène -quand vous l’aurez lue, vous l’identifierez sans peine!- est l’une des plus puissantes, même pour un Emma Green, parole d’expert. C’est vous dire!
Une chose est sûre, ce tome est une succession de sentiments forts, certains sublimes, d’autres carrément inconfortables.
Entre ces « meilleurs ennemis », de plus en plus pour rire, les moments de bonheur sont intenses, parce que tous les deux les savent en péril. Les sentiments d’une amie fragile, la menace d’une ancienne connaissance, la traque d’un bourreau, tout menace l’équilibre. Rien n’est acquis et, objectivement, il y a plus de motifs de crainte que d’espoirs.
June et Harry en sont conscients, qui croquent la vie à pleine dents pour ne pas laisser une miette du gâteau qu’ils ont à partager.
Depuis le départ, on sent chez June ce petit côté « trompe la mort » lié à l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête, et on devine chez Harry cette tendance à l’équilibrisme entre l’adrénaline, la recherche des limites et une tendance à se mettre en danger. Mais on réalise aussi dans ce tome tout ce rêve d’une vie « normale » qu’on recherche ou qu’on refuse en fonction de son passé.
Et le cliffhanger imaginé pour clore ce tome s’insère parfaitement dans cette logique, à des moments très forts de complicité succèdent ceux qu’on redoutait, tout en se doutant bien que nos chères auteurs allaient les sortir de derrière les fagots.
Une dernière (?) raison d’aimer ses jeux imprudents? La continuité.
Dans les séries récurrentes d’Emma Green, les anciens personnages font des petites apparitions, précieuses, sous forme de clin d’oeil. Alors que là, Betty-Sue, Liv, Tristan, Sienna et même Bonnie sont des personnages à part entière. Les trois premiers, notamment, participent activement à l’intrigue. Comme si nous n’étions pas les seules à avoir eu du mal à quitter les Keys.
Une bonne raison de plus pour avoir déjà réservé le tome 5, en ligne le 10 février prochain.
Ce n’est pas encore fait? Pas de problème! Suivez le lien suivant!Jeux imprudents - Vol. 5