Titre In love with Mr President partie 2
Auteur Marie HJ
Date de sortie 23 juillet 2021
Un titre à commander ici in love with Mr President partie 2
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Attention, malgré les précautions, lire cette chronique sans avoir lu la première partie vous expose à des risques de spoils
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Après une parenthèse enchantée aux Caraïbes, qui a mis à mal les sens et les émotions, il est l’heure du retour à la normale pour Nolan Blackfield et Aaron Lorcester aka Kyle Parker… Enfin normal, normal, c’est vite dit.
Quand on est président de Kalys Island, une île autrefois dirigée par des rois, des reines et autres tyrans, quand son palais présidentiel ressemble à un manoir hanté avec gouvernante digne du décor, mais aussi quelques passages secrets et avantages non négligeables, la « normale », c’est gérer des catastrophes, des opportunistes et des menaces plus ou moins clairement identifiées.
Bref des journées sans fin au cours desquelles Nolan menace d’épuiser la patience de son indéfectible Claire Moore et de ses gardes du corps attitrés. Passe encore que les embêtements s’accumulent plus vite que traces de doigts sur les lunettes-armes-de-libido-massive du président, Nolan peine à la tâche. L’ampleur de ce qu’on attend l’explique en partie, lui l’esclave volontaire de son île et de ses habitants qu’il veut protéger de tous les périls.
Mais le manque d’un certain nageur au caractère bien trempé et aux intentions d’une clarté limpide n’y est pas non plus étranger.
Et ledit nageur pendant ce temps? RAS. Mollement installé sur son canapé, il mate des dizaines de documentaires animaliers tous plus chelous les uns que les autres -une chatte peut donner naissance dans la même portée à des chatons de pères différents, sérieusement? il n’arrive pas à avancer. Ni sur la rééducation de la satanée tendinite qui grève son avenir en sélection, ni sur les causes de son agoraphobie. Rien de rien. Comme si son esprit était resté cloué dans une certaine cabine du Getaway.
Les réticences de Nolan, il les a entendues, sinon comprises. Qu’a-t-il à offrir à un homme mûr, si sûr de lui, un Président qui contrôle son univers ou presque? Peut-être pas grand-chose. Mais ce qu’il est, ce qu’il a, il est prêt à le lui offrir sur un plateau ou dans un plat de pancakes, c’est selon!
Toujours est-il qu’Aaron prend les choses à bras le corps -à défaut d’un certain président- quitte à s’incruster dans sa vie, dans son univers, dans ses soucis. Quitte à ajouter une ligne, et des plus remplies, à la liste desdits soucis qui minent Nolan.
À moins qu’il ne lui offre, au contraire, une respiration dans une existence entièrement tournée vers le travail, une bouffée d’oxygène dans un quotidien qui serait anxiogène pour le commun des mortels, une bouffée d’amour dans une vie où il semble ne pas faire partie des résolutions de l’année.
J’ai beaucoup aimé ce second tome parce que, tout autant d’attirance -et Dieu sait qu’elle est présente et puissante- il est aussi question de sentiments, de ce qui forme le ciment de tout couple. Prendre soin de celui pour qui son cœur bat, quel que soit le titre qu’on donne à ce battement, tout lâcher pour s’assurer qu’il aille bien, passer en un clin d’œil du maillon faible au rempart imprenable, tout offrir, à commencer par sa confiance et ses secrets les mieux gardés, sans crainte du jugement.
Autant d’éléments qui prouvent que, quoi que Nolan et Aaron aient décidé pour leur relation qui n’en est pas une, il y a entre eux de quoi aller loin, très loin. Ceux qui les connaissent en sont convaincus. Ceux qui les découvrent le pressentent. Et eux?
J’ai aimé dans ce volet la bonne dose de frustration et de valses hésitations que Marie HJ a concoctées pour nous. Un peu maso, moi? Non, mais j’aime la cohérence. J’aime que les personnages ne foncent pas tête baissée sans réfléchir aux conséquences. J’aime qu’ils fassent passer l’intérêt de l’autre avant leurs propres envies.
J’aime qu’ils soient fragiles, maladroits, bouchés parfois à ne rien vouloir comprendre -ben quoi, ça me permet de relâcher la frustration en leur grognant dessus!
J’aime qu’ils fassent monter la température et la tension -ah non, ça, ce n’est pas de leur faute mais de celle de leur créatrice qui aime jouer avec nos nerfs.
Mais dans ce volet, j’ai aussi été séduite par la sensibilité de Nolan et Aaron, cachée derrière la façade du pouvoir de l’un, du caractère de l’autre. J’ai aimé les voir poser l’armure, pièce par pièce, quoique.
J’ai aussi été emportée par l’intrigue et le suspens qui s’épaississent autour de nos héros, me faisant verser dangereusement du côté de la paranoïa à force de soupçonner tout et tout le monde.
Et puis, s’il fallait un dernier élément pour recommander ce livre, je parlerais de sa tonalité. Résolument bouillant par moments, il brille aussi par ses élans incontrôlables lorsque les cœurs se dévoilent. Mais c’est surtout l’humour déjanté des personnages qui rajoute un vrai plus à l’histoire. Outre donc les fameux documentaires d’Aaron -j’aimerais beaucoup être une petite souris et savoir comment l’autrice a accumulé ces connaissances- qui m’ont fait sourire et que j’ai guetté avec gourmandise, j’adresserai une mention spéciale à la cohorte des bodyguards pour leurs caractéristiques peu banales -et non, je ne dévoile rien, c’est fait pour- et à Alexander Finch, moitié kiné, moitié psy, totale bonne recrue.
Et si ce tome s’achève sur un cliffhanger des plus réussis, c’est pour vous donner envie de dévorer … Nolan? Non, quoique, c’est vous qui voyez! mais surtout le troisième volet que je vous conseille d’avoir déjà à portée de mains.