Dette de sang de Kevin Wignall

Titre Dette de sang

Auteur Kevin Wignall

Éditeur Thomas & Mercer

Date de sortie 30 juillet 2019

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Un roman découvert grâce à NetGalley et à l’éditeur

Comment réagiriez-vous si, alors que vous êtes en vacances avec votre petit ami, toute votre famille était froidement exécutée?

C’est ce terrible dilemme que doit affronter Ella Hatto, jeune étudiante insouciante autour de laquelle tourne ce roman.

Quoique.

Si la famille d’Ella, ses réactions face aux meurtres et à la vie qui continue sont le support de ce roman à la troisième personne, ce n’est pourtant pas son seul personnage qui mène la narration, loin s’en faut.

Le roman tourne aussi autour de Stephen Lucas, un ancien tueur à gages qui se retrouve en charge de la protection et de la mise en sûreté d’Ella.

C’est un personnage complexe, en pleine remise en cause, un homme à la croisée des chemins entre un métier qui lui a tout pris et une vie qui ne veut rien lui offrir.

Il est sombre mais implacable. Les livres constituent son univers, bien plus que les relations humaines où il peut être déstabilisant dans des réactions qui manquent de la plus simple empathie, mais aussi du moindre vernis de compassion.

Le meurtre des Hatto n’est pas un accident, une erreur de cible ou autres. Il bouleverse les certitudes d’Ella. Tout ce qu’elle pensait savoir, de sa vie, de ses parents, de son propre avenir, des gens sur qui elle peut compter, tout s’effrite ou s’effondre, au point que Lucas, ce mystérieux inconnu devient presque, de façon irrationnelle, l’ancrage le plus fiable de sa vie.

Ce roman, relativement court (250 pages environ), m’a parfois un peu perdue. J’ai aimé la première partie, assez dense, où Ella et Chris, son petit ami, passent de l’insouciance des vacances en Italie à proies potentielles.

J’ai été intriguée par la seconde où l’on découvre mieux Lucas. À ce stade, mon imagination s’est emballée, a inventé des connexions, des rebondissements et des coups de théâtre…

Le temps suivant, de la réaction d’Ella (sans spoiler bien sûr), m’a laissée un peu perplexe. On n’est pas obligé de comprendre les personnages pour s’y confronter, mais là, j’avoue que j’ai eu vraiment du mal à projeter ma compréhension.

Mais je dois reconnaître que la fin a malheureusement influencé mon ressenti, au final mitigé. Là encore, hors de question de vous dire ce qu’a composé l’auteur. Je garderai pour moi, ou en messages individuels, ce que j’en pense. Par contre, j’ai eu l’impression d’une fin un peu trop vite expédiée. Après une dernière péripétie très efficace, j’imaginais, j’espérais un autre final.

Bien sûr, cette mini déception n’engage que moi et d’autres trouveront certainement bien plus de satisfactions que moi.

Dernier élément, en relisant la notice du roman, j’ai vu qu’il avait été adapté sous le titre The professionnal en 2017, avec Sam Worthington. Or j’ai vu ce film et je suis retournée vérifier sur son pitch. Et force est de constater que l’adaptation a été plus que libre, jusqu’à donner l’impression de deux histoires différentes. L’aventure cinématographique a donné un film d’actions qui ne m’a pas laissé de souvenir impérissable. Le roman a davantage de potentiel, même si j’espérais plus encore.

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