Titre Basket’s rules
Tome 2/3 le Match
Auteur Emily Jurius
Date de sortie 23 Octobre 2020
Un titre à commander ici Basket’s rules le match
Résumé du tome 1 dont vous pouvez retrouver la chronique ici (https://melimelodegwen.fr/baskets-rules-la-reprise-demily-jurius/ )
Bethany et Daisy quittent leur Kansas pour intégrer l’université de Dartmouth.
Là, elles entament un cursus de lettres pour Daisy, de journalisme pour Beth. Aussi opposées qu’on peut l’être, les deux inséparables héritent du même tuteur, Ezékiel King, un étudiant brillantissime qui mène la vie dure à Beth.
Il la pousse à aller au-delà de ses limites, la fragilise dans ses certitudes, l’atteint plus que personne avant lui.
Jusqu’au moment où elle découvre qui est Ezékiel, ou plutôt qui il n’est pas. Le moment où, ainsi qu’il le lui rappelle, elle comprend qu’un journaliste doit toujours vérifier ses informations et ne jamais plonger tête baissée sans assurer ses arrières, …
Bienvenue dans ce deuxième volet de Basket’s rules. Celui où Ezékiel prend la parole. Celui où l’on fait connaissance avec son esprit tortueux, ses petits jeux de pouvoir, ses manigances, ses blessures et ses forces.
Celui où une Kansas Girl retourne son petit jeu contre lui et, non seulement met de sacrés grains de sable dans sa mécanique bien huilée, mais menace ce que personne n’a réussi à toucher, son sang-froid.
Lorsque j’ai appris que ce deuxième volet était exclusivement dans la tête d’Ezékiel, j’ai craint un instant de revivre la même période d’un autre point de vue. Il n’en est rien. L’histoire débute à la fin du tome précédent. Les filles viennent de repartir pour le Kansas, après la révélation du dernier jour.
Bien sûr, l’arrogant ne rate pas l’occasion de se vanter de sa stratégie quant aux Kansas girls.
Quoi que j’ai pu le détester par instants, j’ai adoré être ainsi dans sa tête, sans filtre ni complaisance pour le petit jeu qu’il a pensé mettre en place. Question de stratégie, de pouvoir. Ezékiel y excelle depuis sa plus tendre enfance. Il faut dire qu’il a de qui s’inspirer et qu’il a été un élève assidu, aussi retors que le maître, avec davantage de prudence et un meilleur sens de l’anticipation.
Le parfait enfoiré, capable de monter très haut, parce qu’il sait quels faux pas éviter, quel entourage charmer, quel parcours emprunter.
Tout est parfaitement pensé, totalement maîtrisé. Tout? Vraiment?
Oui, à un « petit détail » près. Une jolie brune au look un peu décalé, à la langue bien pendue, à l’intelligence aussi vive que la sienne. Il a pensé en faire un pion de son jeu. Elle s’avère être une reine, capable de le mettre en échec de bien des façons.
D’abord, elle refuse d’entrer dans son jeu. Ezékiel a cru la remettre à sa place, l’humilier, peut-être même la pousser vers la sortie car il ressent sa dangerosité. Il s’attend à ce qu’elle craque, supplie, entre dans une guerre sanglante?
Raté! Beth sort ses propres armes. Un silence assourdissant, méprisant. Pire, elle se donne les moyens de le repousser plus loin encore qu’il n’a pensé le faire, comme s’il était quantité négligeable.
Un dédain auquel le petit prince n’est pas habitué et qi le déstabilise.
Ensuite, elle mène son combat sur son terrain de jeu en investissant le journal de la façon la plus flamboyante possible.
Non seulement, c’est sa suprématie qu’elle mine, mais, sans le savoir, elle le place dans une situation proprement intenable.
Il a toutes les raisons de la détruire. Il en a le mobile. Le moyen. Il n’a qu’un geste à faire, qu’un mot à dire, pour éliminer son problème et reprendre le cours qu’il a prévu.
Ce serait si simple, … oui mais, …
Oui mais pour la première fois depuis longtemps, King trouve une adversaire à sa mesure et ce nouveau défi le stimule. La preuve, il tente encore de jouer son petit jeu pendant une partie du livre, en pensant qu’il a toujours le pouvoir.
Oui mais plus il se rend compte qu’il n’a plus l’avantage, plus il doit admettre que le lien entre celle des Kansas girl qui le fuit est lui évolue d’une autre façon.
Il a cru jouer habilement, faire les choix les plus stratégiques. Il s’est pensé intouchable, stratégie parfaite et sentiments bien à l’abri. Il a pensé, … mais il a oublié, à force de ne jamais en tenir compte, qu’il n’est pas qu’un esprit. Il n’est pas seulement un corps dont les désirs peuvent être comblés par n’importe qui.
Il a aussi des sentiments, longtemps refoulés, certes, mais qui combattent, luttent, débordent et finissent par troubler sa ligne de conduite.
Ce tome m’a agitée d’une kyrielle de sentiments. De la colère contre King et ses manigances, maintes fois renouvelée au fur et à mesure de sa surenchère -et avouons tout, un peu de compassion parfois, parce qu’il dérouille quand même pas mal et que c’en est touchant- de l’admiration pour la façon dont Beth défend crânement sa chance. De l’empathie pour Daisy, enjeu involontaire entre les deux gladiateurs; le plaisir un peu revanchard de voir Ezékiel perdre pied. Mais si, en fermant la dernière page, il n’en restait, ce serait sans conteste l’impatience. Celle de découvrir l’épilogue de cette histoire.
Ce sera le 27 novembre prochain et pour être sûr de ne pas le rater, la précommande, c’est par là Basket’s rules le score