Titre Arrogant Highlander
Auteur Mina Zadig
Éditeur Éditions Addictives
Date de sortie 4 mars 2021
Un titre à commander ici Arrogant Highlander
Elle pensait trouver un peu de dépaysement, espérait trouver un second souffle, mais elle n’imaginait pas ce qui l’attendait …
Adèle Lombart est une jeune femme à la profession peu banale. Au creux de la vague sentimentale et professionnelle, elle arrive, dans des conditions rocambolesques à Portree, tout au Nord de l’île de Skye dans l’un des coins les plus au Nord de l’Ecosse. De jour et au soleil, c’est une ville charmante, colorée, qui donne envie d’y rester.
De nuit, sous une pluie glaciale, au milieu d’une assemblée de mâles déjà bien imbibés du saint Whisky, c’est tout de suite un autre voyage.
Mais pour Adèle, ce voyage n’est pas une simple épopée touristique -quoi que, dans ce cas, elle aurait bien choisi son lieu!
Non, la jeune femme a été convoquée par un notaire local pour assister à l’ouverture du testament d’un fantôme.
Pas un fantôme pour de vrai -même si on est en Ecosse, oui je sais! non, un inconnu qui réapparaît dans sa vie à peine mort.
Ça vous paraît bizarre? Sans doute. Macabre? pas du tout. Touchant? Absolument! Un sacré nid à embêtements? Dans le mille.
Car le legs dont bénéficie Adèle est à classer dans la catégorie des cadeaux empoisonnés … ou presque.
Il est surtout assorti de quatre amis de dix ans, Luna, Hamish, Farquhar (Fark c’est aussi bien) et surtout de Fyfe, le sexy, insolent, insaisissable et dangereusement attractif Highlander en kilt.
Avec ou sans caleçon? Ça, vous le découvrirez en cherchant sous les apparences.
Et non, « apparences » n’est pas un petit nom coquin pour désigner le kilt!
« Apparences » c’est pour dire que j’ai bien aimé que ce livre, et ses personnages, aillent chercher derrière ces apparences, finalement.
Au premier abord, Adèle est une jeune femme sans grand relief qui arrive dans un territoire qu’elle ne connaît pas et se retrouve face à des décisions qui vont changer radicalement sa vie mais aussi celle de personnes qui ne lui ont rien fait de mal.
Au même premier abord, Fark est un butor mal embouché et Fyfe un séducteur impénitent doublé d’un mufle de la pire espèce. Seul Hamish apparaît dès le départ comme plus pondéré et plus réceptif, quoique.
Et puis, plus l’histoire avance plus on comprend le profil d’Adèle. On suit aussi ses élucubrations, on vibre de ses coups de cœur, sensuels ou amicaux, comme pour ce sémillant Leprechaun fan d’Outlander. On souffre, aussi, de ce qu’on apprend de son passé et des craintes qui, parfois la tétanisent. Mais surtout, on tombe sous le charme -en tout cas c’est mon cas- des moments où la chrysalide s’entrouvre pour laisser entrevoir le papillon lumineux qu’elle pourrait devenir.
J’ai beaucoup aimé les autres personnages, à commencer par Angus, l’hôtelier au grand cœur, en continuant par Fark, grande bouche, grand cœur, grands pieds à mettre dans le plat sans même le faire exprès. J’aime aussi les moments où il se fait attentif et sage, où il reconnait ses erreurs, où il arrondit les angles. Sans compter que pour un futur tatouage, si je décidais de faire des infidélités au mien, je me verrais bien retourner à Skye, juste pour un délicat chardon.
J’ai aimé aussi retrouver une atmosphère toute gaëlique. Je dois avouer qu’à plusieurs moments dans ma lecture, je me suis crue de retour dans ce décor et cette ambiance chers à mon cœur et que dans le contexte actuel ça m’a fait un bien fou.
Je suis entrée sans peine dans l’histoire, bien menée avec son lot de rebondissements et de tension. Mina Zadig mène parfaitement son intrigue avec tout ce qu’il faut pour me faire tressaillir, trembler, frémir et tout un tas d’autres sensations qui m’agitent quand je me régale en lecture.
Mais me direz-vous, j’ai oublié l’essentiel, le héros?
Pas du tout! Je garde Fyfe pour la fin.
Ce personnage m’a séduite de bien des façons. D’abord, parce que ça devrait être interdit d’être aussi beau avec que sans son kilt! Moi, envieuse? Tout ça parce que pendant mon séjour écossais j’ai croisé soit des kilts, soit des beaux garçons, mais presque jamais les deux ensemble! Oui bon peut-être, et alors!!
C’est ma chronique d’abord! et si je dis qu’un aussi beau garçon en kilt devrait être réservé à mes seuls yeux, je peux, non mais !
Là, la chroniqueuse reprend son souffle, se ventile un peu de toute bouffée de chaleur et reprend un peu de son emprise. Vu les circonstances dans lesquelles j’ai rencontré Mina Zadig, je crois qu’elle sait qu’avec moi il faut s’attendre à tout, mais ça, c’est une autre histoire!
Je disais donc Fyfe est un personnage particulièrement réussi. Il semble totalement fait pour le cadre et le décor dans lequel l’autrice le fait évoluer et je n’ai eu aucun mal à me le représenter.
J’aime aussi les valeurs qu’il incarne. En dépit d’un certain nombre de défauts, il est droit, loyal à ceux qu’il aime, investi dans le projet de se construire une vie plus belle que les cartes qu’il avait en main au départ.
Autant on en apprend pas mal sur le passé d’Adèle, autant Fyfe garde un aspect un peu mystérieux qui sied parfaitement au personnage.
J’ai été sensible à sa propre métamorphose. D’aucuns trouveront peut-être son évolution radicale et brutale; ses propres amis en sont surpris et pourtant, il faut se rendre à l’évidence, on est en plein cœur d’un bon vieux coup de foudre dans toute sa splendeur.
Il frappe en toute puissance, presque malgré ses protagonistes. Il explose dans des rapprochements intenses et brûlants à faire flamber les tangas et à désintégrer les sporran. Il éclaire d’un soleil brillant toutes les pires tempêtes des Highlands.
Mais c’est un beau coup de foudre. Pas de ceux qui rendent subitement niais et nient toute personnalité, non! Un coup de foudre « pour de vrai ». Celui où l’on se rend compte que l’autre a pris sans qu’on y prenne garde, une place si essentielle qu’on a mal de son absence. Celui aussi où l’on garde son tempérament, ses défauts, où on agit comme un abruti alors qu’on veut juste bien faire.
Celui où on se trompe, où on se blesse parfois mais où, plus que tout, on rêve d’avancer. Celui où on sort les griffes, où on se découvre une nature jalouse et une addiction totale à l’autre.
Celui qui se traduit comme une évidence, de celles qui stimulent autant qu’elles effraient.
Et si l’aventure d’Adèle commence comme une passion de vacances, sensuelle et torride, elle rappelle surtout qu’en romance ou ailleurs, bien malin qui pourra prédire, quand on fait le premier pas d’une nouvelle aventure, sensuelle ou juste humaine, si on embarque pour une semaine ou pour toute la vie.
Et embarquer sur l’île de Skye, au bras d’un bel homme en kilt (à toutes fins utiles, je rappelle à Mina Zadig qu’il y a aussi d’autres hommes en kilt dans son roman) c’est un projet qui mérite réflexion!